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Moonlight (T1)
Masaki Wachi & Yu Tachibana
Editions Asuka

Il y a plusieurs siècles de cela, le Mondlicht, le clan de la lune, dominait les nuits en se nourrissant du sang de leurs victimes. Pourtant, ces vampires si puissants disparurent de la surface de la terre lorsque le Docteur Frankenstein créat les Panzerkampflishe, les cyborgs de combats. Ceux-ci avaient pour mission de détruire le Mondlicht. Une fois cette mission effectuée, le docteur et les cyborg entrèrent en hibernation. Ils ne seraient réveillés que s’il était avéré que des vampires aient survécu.

De nos jours, un petit groupe de jeunes vampires tente de se nourrir tout en restant cachés. Mais alors qu’ils sont en train de se nourrir, ils sont attaqués par les Panzerkampflishe qui tentent de les tuer. Au moment où le cyborg du nom de Elf tue l’un d’entre eux, des ailes lui poussent dans le dos. Elle se met alors à défendre le groupe contre l’autre cyborg. Un revirement qui laisse pantois les membres des deux camps.



Moonlight” est un récit assez atypique. Si les vampires sont à l’honneur ces dernières années avec les mièvreries de Stephenie Meyer, ce manga pose une histoire aux antipodes des clichés du genre. Première originalité, les deux camps qui s’affrontent sont les cyborgs et les vampires. Exit les lycans et c’est tant mieux. Ainsi ce ne sont pas deux formes de bestialités qui s’opposent mais deux formes d’humanités, une forme d’humanité ancestrale (vampires) et une nouvelle forme d’humanité (cyborgs).

Autre bon point pour le manga, le nombre de ses références littéraires ou historiques qui sont très proches de nous. Le docteur Frankenstein, Jack l’éventreur, Marie d’Orléans, la marquise de Brinvilliers, autant de personnages proche de notre culture européenne. La France est d’ailleurs à l’honneur puisque, outre la nationalité de deux des protagonistes principaux (Marie d’Orléans et la marquise de Brinvilliers), une scène importante se passe à Paris.

L’histoire commence in media res, au beau milieu d’un combat entre deux jolies jeunes femmes. On apprend quelques pages plus loin qu’il s’agit en fait d’un flash forward. Tout commence donc au restaurant drive-in Midori où notre petit groupe de vampires prévoit sa prochaine attaque nutritive. Le récit démarre vraiment lorsqu’ils se font attaquer par les cyborgs Acht et Elf (huit et onze en allemand). Le manga semble alors prendre une dimension de course-poursuite constante où le but principal serait d’échapper à la mystérieuse agence F et aux Panzerkampflishe.

Les graphismes de “Moonlight” sont incontestablement une grande réussite. L’humour est également présent mais avec une certaines légèreté, les personnages étant assez expressifs pour ne pas avoir besoin de recourir au mode chibi. Le manga étant essentiellement peuplé de femmes, il y a une bonne dose d’érotisme et les cadrages ne manquent jamais une occasion de souligner les formes généreuses des protagonistes.

Vous l’aurez compris, ce premier tome a suffit à nous convaincre de la qualité du manga. On attend des prochains l’apparition de nouveaux cyborgs afin de rencontrer de nouveaux personnages historiques. Vu qu’il y a aux moins onze Panzerkampflishe et que l’on n’en a vu que trois, cela laisse encore de nombreuses possibilités. Affaire à suivre, donc.


Moonlight (T1)
- Scénario : Masaki Wachi
- Dessin : Yu Tachibana
- Traducteur  : Yann Koffi
- Editeur : Editions Asuka
- Parution : 28 mai 2009
- Prix : 7,50 €
- ISBN : 978-2-84965-581-8




Gianni Zablot
28 mai 2009




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