Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Alice au Royaume de Cœur (T1)
QuinRose et Soumei Hoshino
Ki-oon

Alice Liddell s’ennuie. Depuis sa rupture, rien ne l’intéresse, pas même le livre de sa sœur, Alice au Pays des Merveilles. Mais alors qu’elle somnole dans le jardin, elle est kidnappée par un étrange personnage aux oreilles de lapin. Il l’entraine avec lui dans un énorme trou apparu dans la pelouse. Et voici Alice transportée dans un monde inconnu. Toujours sous le choc de la surprise, Peter White, Monsieur Lapin blanc, lui fait boire un mystérieux breuvage et lui annonce qu’elle fait dorénavant partie du jeu. Mais de quel jeu ? Quel est donc ce pays comme sorti d’un rêve ? Et si en fait, Alice était tout simplement en train de dormir ?



Mais quel monde de fous ! Et surtout plutôt dangereux. Les premières rencontres faites par Alice ne vont pas vraiment la rassurer. Elle arrive par hasard aux portes du chef du groupe mafieux Chapelier Family : Blood. Elle est à deux doigts de finir coupée en rondelles par les Bloody Twins, Dee et Dum, sans parler de la gâchette facile de l’homme lapin de mars, Elliot March. En fait, ce monde est sous la querelle perpétuelle de trois têtes de lards : Blood le chapelier, Vivaldi la reine de cœur et Mary Goround, le propriétaire du parc d’attraction. Et au milieu de tout cela, une tour de l’horloge où règne le non moins énigmatique Julius Monrey. Alice est donc bloquée dans ce pays de dangereux fous et ne pourra sans sortir qu’en remportant le jeu, mais pour cela, elle devra se choisir un partenaire.

JPEG - 59.6 ko

Vous ais-je déjà dit que nous sommes sous le coup d’une alicite aiguë ? Après film, BD, rééditions à tout va, il était logique que le virus Alice atteigne le monde du manga. Mais quand est-il du résultat, docteur ? Tout d’abord, finies les adaptations fidèles, QuinRose et Soumei Hoshino se lâchent carrément. Le voyage d’Alice devient un jeu dont elle est l’héroïne. Et si les deux mangakas reprennent les principaux personnages de Lewis Carroll, ils les font passer par un relooking extrême : le lapin blanc devient un homme lapin qui semble avoir tendu un sacré piège à Alice, le chapelier fou se transforme en parrain mafieux, le lapin de mars est un fou de la gâchette, Dee et Dum des jumeaux à la hache et le chat de Cheshire passe version punk. Ce pays des merveilles est bien plus pervers et les pièges bien plus vicieux que dans le livre de Carroll. Et voilà un scénario qui s’avère finalement vraiment intéressant et totalement dépaysant après la flopée d’adaptations au mot prêt. Cette douce folie, quoique avec une violence sous-jacente prête à exploser à tout moment, crée une atmosphère à la fois drôle et flippante. Drôle car finalement les jumeaux, le chat et l’as de cœur sont plus drôles que méchants. Flippant par des personnages bien plus ambiguës et complexes comme Blood ou encore Julius.

Graphiquement, c’est du très bon classique shojo, avec je dirai une petite touche à la CLAMP, comme les personnages des Bloody Twins et leur tenue. Alice est la seule à garder ses habits et une apparence traditionnelle et c’est bien là ce qui la diffère des autres. Pour un premier manga relié, Soumei Hoshino nous étonne agréablement. En tout cas, entre des décors de bon niveau, une sacrée imagination pour innover dans les vêtements des différents protagonistes, vous finissez avec un très bon manga entre les mains.

Alors oui docteur, “Alice au Royaume de Cœur” est une excellente surprise, par son scénario complètement fou, des dessins de très bon niveau et un suspense intelligemment dosé. Cette série est donc à suivre impérativement !


Alice au Royaume de Coeur (T1)
- Auteur : QuinRose et Soumei Hoshino
- Traducteur : Fédoua Lamodière
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 192 pages
- Date de parution : 8 avril 2010
- Numéro ISBN : 2-35592-155-1
- Prix : 7,50 €


A voir : la bande annonce


© QuinRose All rights reserved © Soumei Hoshino / MAG Garden
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
15 avril 2010




JPEG - 61.4 ko



JPEG - 25.5 ko



JPEG - 25.3 ko



JPEG - 31.4 ko



JPEG - 28.3 ko



JPEG - 47.6 ko



Chargement...
WebAnalytics