Genre : Fantastique
Durée : 1h50

Avec Naomi Watts (Rachel Keller), Simon Baker (Max Rourke), David Dorfman (Aidan Keller), Elizabeth Perkins (Dr. Emma Temple), Gary Cole (Martin Savide), Sissy Spacek (Evelyn), Ryan Merriman (Jake), Emily VanCamp (Emily), Kelly Overton (Betsy), James Lesure (Docteur), Daveigh Chase et Kelly Stables (Samara)

La boucle est bouclée...

Six mois après les événements intervenus dans « Le Cercle », Rachel Keller et son fils Aidan vivent dans une paisible bourgade de l’Oregon. Journaliste dans un quotidien local, Rachel découvre que la cassette maudite a tué une nouvelle fois. Ils sont à nouveau confrontés à l’esprit maléfique de Samara qui s’attaque personnellement à eux.

Réalisé par Hideo Nakata, cinéaste japonais, « Le Cercle 2 » est la suite de « Le Cercle » et non, comme on aurait pu le croire, un remake de « Ring 2 ».
Le scénariste Ehren Kruger s’est éloigné des thèmes de la cassette et de la malédiction pour s’attacher aux personnages. Rachel porte en elle les séquelles de ses actes. Elle a dû faire des doubles des cassettes et les montrer pour empêcher sa mort et celle de son fils. Elle a ainsi encouragé la propagation de la cassette. Quant à son fils, il ne se remet pas de ces événements. Ils portent en eux un lourd fardeau qui les poursuit jusque dans leur fuite.

Samara ne cherche pas, comme dans le premier opus, à se venger de son destin et à propager le mal. Dans « Le Cercle 2 », elle cherche une mère et trouve en Rachel un idéal de protection et d’amour. Un nouveau danger menace Rachel et Aidan, c’est-à-dire la destruction de leur foyer. Pour sauver sa famille, la journaliste doit puiser aux sources de l’enfance de Samara et trouver des questions à ses réponses.

« Le Cercle 2 » est plus un film d’ambiance que d’action et d’investigation. Ce qui caractérisait « Le Cercle » devient secondaire : le trouble ne vient pas de la cassette mais de l’humanisation de Samara. Le puits prend une place plus importante et la thématique de l’eau est développée. C’est par l’eau, purificatrice et démoniaque, que l’esprit se matérialise et c’est par l’eau que l’esprit peut être combattu.

A l’origine, « Le Cercle 2 » devait être réalisé par Gore Verbinski mais il était engagé sur d’autres projets. C’est donc par défaut que Nakata a mis en scène le film. Le cinéaste japonais n’est donc pas l’instigateur de cette suite mais un remplaçant. Il n’est pas responsable du scénario et n’a sûrement pas eu l’indépendance souhaitée. En plus de s’abattre sur Rachel & Aidan, la malédiction de Samara pèse sur Nakata. Si « Ring 2 » souffrait d’un scénario improbable et mou ainsi que d’effets spéciaux médiocres, « Le cercle 2 » est lent à démarrer. Le film pâtit d’une histoire faible et abandonne le genre fantastique.
Sur le plan de la réalisation et du montage, on ne retrouve pas la marque de fabrique de Nakata. Pas de plans larges angoissants, pas de lenteur dans le rythme. Chaque plan est en mouvement : mouvement de caméra, alternance de points de vue, mouvement dans l’image... Pas de lenteur dans le rythme, donc pas de montée en puissance de l’angoisse pour un spectateur qui se demande s’il regarde un thriller psychologique ou un film fantastique.

« Le Cercle 2 » n’est pas un mauvais film mais il manque d’originalité, de souffle et d’une bonne histoire. Bien joué par Naomi Watts et David Dorfman, le film reprend le ton, la photo et la musique qui créaient une ambiance angoissante et intime dans le premier opus. Les effets spéciaux peuvent être captivants, notamment les scènes avec l’eau.
Les fans de Nakata seront déçus et surpris de voir la thématique de « Dark Water » reprise sans pudeur dans le film. « Le Cercle 2 » reste malgré tout meilleur que la plupart des films du genre.

Céline Bouillaud

Déjà responsable des deux premiers volets de la saga « made-in-japan »,mais profondément insatisfait du second volume de Ringu, écrit et réalisé dans l’urgence, Hidéo Nakata revient dans la ronde en acceptant de prendre la suite de Gore Verbinski dans l’entreprise hollywoodienne de « remakage » de la série. Mais, cette fois, pas question d’une simple version américaine du film original, Walter F. Parkes, le producteur de la franchise outre-atlantique, réunit les artisans du succès de « The Ring - Le Cercle », à commencer par le scénariste Erhen Kruger, pour proposer une suite totalement originale de la version US.
Six mois ont passé depuis les incidents de Seattle. Rachel Keller, toujours en vie, et son jeune fils Aidan, se sont réfugiés dans la petite bourgade d’Astoria dans l’Oregon. Pensant être débarrassés à tout jamais de la menace de Samara, la journaliste et l’enfant se retrouvent bientôt confrontés à une nouvelle mort portant la marque de l’entité maléfique. L’esprit de Samara n’a pas renoncé à sa vengeance et Rachel va devoir plonger dans le passé de la fillette pour tenter de stopper une fois pour toute ce cycle infernal.

A vrai dire, les fantasticophiles espéraient beaucoup de cette séquelle américaine nantie d’un budget confortable, d’une des toutes meilleures actrices en activité et de la « Nakata touch ». Trop, peut-être. Car, si « Le cercle - The ring 2 » n’est en rien un film raté, il ne possède ni la magie de « Ringu », ni celle de « Dark Water », ni même la surprenante efficacité du premier volet américain mis en scène par Gore Verbinski. Pourtant, tous les ingrédients de la réussite sont bel et bien présents. L’intrigue tient la route, les personnages ont de l’épaisseur, les effets spéciaux sont convaincants et même si Hidéo Nakata nous décoche quelques surprises teintées d’une certaine poésie, à l’image de cette scène où la voiture de Rachel Keller est percutée par une meute de cervidés, on s’ennuie ferme durant les deux premiers tiers du film. A croire que Nakata, que l’on sait timide et pas vraiment doué pour la langue de Shakespeare, s’est simplement limité à mettre en image le story board accepté par la production. Ce n’est finalement que dans la dernière demi-heure que « Le Cercle - The Ring 2 » prend toute sa signification. La conclusion de la bande se montrant assez maligne pour fermer la boucle sans sortir du cadre métaphysique.

Bruno Paul

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Hideo Nakata
Scénario : Ehren Kruger d’après le roman « The Ring » de Koji Suzuki

Producteurs : Walter F. Parkes ; Laurie Mac Donald
Producteurs exécutifs : Mike Macari ; Roy Lee ; Neil Machlis ; Michele Weisler
Co-producteurs exécutifs : Neal Edelstein ; Chris Bender ; JC Spink

Directeur de la photographie : Gabriel Beristain, BSC
Chef décorateur : Jim Bissell
Chef monteur : Michael N. Knue, ACE
Chef costumière : Wendy Chuck
Casting : Deborah Aquila, CSA ; Tricia Wood, CSA
Thèmes musicaux : Hans Zimmer
Musique : Henning Lohner & Martin Tillman
Maquillage spéciaux : Rick Baker

Production : The Ring/ The spiral/ Production Group/DreamWorks Pictures
Distribution : United Internatinal Pictures

Relation presse : Sylvie Forestier, Anne Crozat assistées de Florence Debarbat pour l’agence Lumière

INTERNET

http://www.ring2.fr