Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Kirihoshi (T2)
Yuuki Nakashima
Glénat

Un kentori, fusion maudite entre un cavalier armé et son cheval de combat. Le résultat ? Un centaure démoniaque à l’armure aux apparences impénétrables. Les attaques de Rintaro semblent incapables de lui causer la moindre égratignure. Mais notre jeune héros est loin d’avoir épuisé toutes ses ressources. Il lui reste, entre autre, des formules magiques utilisant le feu. Mais pour les mettre en œuvre, il lui faut une étincelle, une flamme. Qu’à cela ne tienne, Mayu et Kota doivent beaucoup au chasseur de démons et ils ont aussi promis de sauver leur vie et leur village. Rintaro peut donc compter sur deux alliés de choc et prouver à cette créature sans âme qu’est le kentori qu’il en faut plus pour vaincre un vrai chasseur de démons.



Très impressionnant ! La victoire sur le kentori laisse penser que ce petit bonhomme sera difficile à vaincre. Mais un bon stratège a toujours une carte en main. Et en tant que messager du chef des démons, Nagakutsu Mike Emon va semer le trouble chez ces maudits humains : il les avertit que leur village sera détruit dans trois jours ! Voilà qui n’est pas fait pour rassurer nos amis. Pourtant, Ususama, le seigneur des démons, ne paie pas de mine, ressemblant plus à un dandy présomptueux. Mais il cache une puissance considérable. Pourtant, le danger immédiat ne vient pas vraiment des démons mais du clan des undigos, ses singes maudits, et de leur mère et chef, Hanuman. Mais cette dernière n’est pas une créature insensible comme Ususama. Elle refuse de tuer par plaisir les humains et préfère quelques sacrifices pour se nourrir. Son amour maternel pour les siens et sa compassion pour les hommes va influencer fortement Rintaro. Peut-il tuer une créature qu’il ne peut haïr ? Sa pitié sera-t-elle fatale au jeune chasseur de démons ?

JPEG - 44.6 ko

Deux tomes et déjà la fin d’une série qui s’annonçait bien sympathique. Yuuki Nakashima nous proposait une agréable visite d’un musée des créatures mythiques du Japon et de l’Asie, avec une touche de créatures européennes : Harukiri et Iburide sont la transcription phonétique de Walkyrie et Ifrit, avec des pouvoirs ressemblant à ceux de ces monstres mythologiques. Et nous avons droit à une sacré palette de démons multiples et et variés avec une petite explication bien à propos pour nous ouvrir les yeux sur les finesses utilisées par Yuuki Nakashima. Tout est pourtant limpide et d’une compréhension facile, les combats sont habilement menés, réservant les surprises qui créent tout l’intérêt d’une série. Alors tout va être résumé en 200 pages ? La fin ne risque-t-elle pas d’être bâclée ?

Eh bien non pour une bonne et simple raison : il n’y a pas de fin... Pour être plus précis, “Kirihoshi” est en réalité une série inachevée. L’auteur s’est arrêté au bout de deux tomes pour passer à autre chose, gardant en réserve ses personnages pour les réintroduire dans une future série hypothétique. Mais cette annonce ne suffit pas à faire disparaître cette lourde sensation de frustration, de voir une bonne idée et un scénario réellement intéressant finir en eau de boudin. Et c’est bien là le problème : pourquoi voit-on des séries inodores et imbuvables durer une éternité et voir des séries passionnantes s’achever en quelques tomes ? Vraiment, la programmation des éditeurs japonais restera parfois pour moi un mystère.

En tout cas, je ne saurai trop vous conseiller de découvrir ce qui aurait du être une très bonne série de fantasy et d’humour.


Kirihoshi (T2)
- Auteur : Yuuki Nakashima
- Traducteur : Basile Krasnopolsky
- Éditeur français : Glénat
- Format : 115 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 208 pages
- Date de parution : 3 février 2010
- Numéro ISBN : 2-72346-634-9
- Prix : 6,50 €


A lire sur la Yozone : Kirihoshi (T1)


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
7 mars 2010




JPEG - 30.7 ko



JPEG - 33.9 ko



JPEG - 36.5 ko



JPEG - 31.9 ko



Chargement...
WebAnalytics