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Dämons (T6)
Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
Doki-Doki

Le duel entre Ardor et Damon atteint son paroxysme. Au-dessus d’eux, un vautour, une charogne, ce fou de Swallow qui oscille encore entre se bourrer de nanotechnologie et développer son zethmos. Le combat, jusqu’alors à l’avantage d’Ardor, tourne vers l’autre camp. Dans un mouvement suicidaire, Damon réussit à maitriser les deux lames de son ennemi et les briser. Mais contre tout attente, Ardor ne semble pas touché psychologiquement. Au contraire, il choisit alors d’utiliser son arme ultime, une épée née de la fusion des lames dans chacun de ses bras, une épée capable de fendre n’importe quel matériau, n’importe quel métal et les bras de Damon ne vont malheureusement pas faire exception à la règle. Comment vaincre un tueur comme Ardor sans bras mécanique ? Tout simplement en revenant à la source du pouvoir : le zethmos.



Damon continue sa quête de vengeance après avoir finalement terrassé le tueur professionnel Ardor. Sa route l’amène devant la forteresse de KeepDeep. Régissant cette ville fortifiée, un des 5 assassins de la famille de Heito : Rampart. Cette armoire à armoire est le général de l’armée qui terrifie les villageois, surtout que régulièrement, les soldats viennent voler des enfants pour effectuer sur eux des expériences secrètes. Rampart, un être dépourvu de sentiments, baignant dans sa toute puissance, mais la prochaine cible de Heito. En pénétrant dans la ville, toutes les troupes partent à sa recherche. Difficile d’échapper longtemps à tous ces hommes mais jamais Damon n’aurait pensé tomber nez-à-nez avec Aran, un ancien camarade de lycée, un petit peu taré.

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Le combat contre Ardor est riche d’une leçon : ce ne sont pas les bras mécaniques qui font toute la force de Damon, mais bien son zethmos. Une leçon que Swallow n’attendra certainement pas longtemps à appliquer. En fait, les bras sont impressionnants mais ce ne sont que de simples mécanismes alors que le zethmos est une force imparable. Entre leçon d’humilité et morale sur les limites des machines, difficile de savoir quelle leçon Hideyuki Yonehara cherche réellement à donner, si jamais il y en a une... Quoique cela ne serait pas étonnant sachant que l’histoire se base sur la nouvelle de Tezuka, grand moralisateur devant l’éternel. Toutefois, la transition entre Ardor et Rampart va être violente. Pas d’au revoir entre Heito et son ancienne assistante, pas de grand discours avant la fuite de Swallow, comme si le mangaka avait hâte de passer à autre chose. Pourtant, 2 ou 3 planches supplémentaires n’auraient pas été de trop pour éviter la caricature du cowboy solitaire partant dans le lointain.

Et voici donc le cas de Rampart. D’entrée, Yonehara nous allèche avec des expériences sur des enfants, mais dans quel but ? En faire des super-soldats ? A peine nous a-t-il ferré que Yonehara redonne du mou pour introduire un nouveau personnage : Aran. En apparence sans grande qualité hormis sa taille, il joue le bon camarade de Heito mais est en fait dévorer par l’ambition... Mais n’est pas qu’une façade ? Les tomes suivants nous en diront plus. Toutefois, affronter Rampart ne sera pas facile et les obstacles qui vont se mettre devant Heito pourraient nous ramener à un style classique pour le shonen.

Mais nous ne sommes jamais à l’abri de surprises avec Yonehara, qui s’est vraiment fait plaisir dans ce tome, avec de nombreuses très belles double pages. A suivre donc en avril.


Dämons (T6)
- Auteur : Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
- Traducteur  : Sébastien Ludmann
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages par tome
- Date de parution : 10 février 2010
- Numéro ISBN : 2-350788-463
- Prix : 6,50 €


A lire sur la Yozone :
Dämons (T1 et 2)
Dämons (T3)
Dämons (T4)
Dämons (T5)


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Frédéric Leray
19 février 2010




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