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Péma Ling (T5) Hatouk le Tulpa
Georges Bess
Dupuis

Après la mort de son frère, tué par les milices chinoises, Péma Ling a pris la tête de sa troupe de brigands. Mais la jeune femme a ses principes et les attaques de ses hommes ne doivent porter que sur les gyalpos, les assassins de son frère, et les lamas corrompus par l’envahisseur chinois. Pendant ce temps, un homme quitte ses montagnes pour rejoindre la plaine. Il ne part pas à l’aventure mais en mission, il recherche celle qui doit bouleverser sa vie, une rebelle nommée Péma Ling. Et ce sera au cœur de la forêt, alors que les gyalpos s’apprêtaient à tendre un piège à la brigande que leurs destins font se rencontrer. Mais seul l’homme en sera conscient car Péma sera alors encore sous le coup d’une formidable chute.



Péma n’a peur de rien, ni de personne, et surtout elle n’accepte aucun manque de respect venant des hommes. Et Drukpa représente tout ce qu’elle déteste. Leur première rencontre fut explosive, la seconde sera sanglante. La première fois, elle n’était que la sœur du chef de clan, maintenant, le groupe de brigands est sous ses ordres et tout manquement à son honneur doit être payé par le sang. Alors quel meilleur exemple que de remettre à sa place ce chien de Drukpa. Mais Péma n’est pas non plus invincible et une rencontre intempestive avec des gyalpos va lui rappeler que la mort peut l’attendre à chaque virage, derrière chaque arbre ou sous la forme de la pire des maladie.

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Péma Ling” nous entraîne une nouvelle fois au cœur de ce Tibet, qui fascine tant Georges Bess. La vie est rude pour cette jeune femme, qui va devoir devenir, par les forces de la destinée, une sorte de Robin des Bois. Elle va lutter contre les autorités tibétaines, vendues aux Chinois, et lutter contre les gyalpos, ces milices gouvernant les provinces. Mais Bess est surtout un conteur et les dialogues laissent la place aux commentaires, illustrant magnifiquement les dessins représentant cette immensité où chevauche Péma Ling. Pas de long discours, même si les dialogues sont plus nombreux que dans le tome précédent. Nous suivons les aventures de la jeune femme en écoutant le récit de cette voix off, comme un enfant, même si l’histoire de Péma n’est pas un conte de fée.

L’auteur nous offre des dessins d’une grande beauté, tout en restant sur des tons monochromes ou bichromatiques. Pas besoin de noyer son œuvre sous une tonne de couleurs, les crayonnés parlent d’eux-mêmes et trop de teintes étoufferaient les détails de ces dessins magnifiques, faisant parfois penser à des estampes, mais avec un graphisme moderne, ultra réaliste, avec des personnages semblant tellement vivre dans chaque case qu’on ne serait pas plus étonné que cela de les voir bouger. Non, Georges Bess est non seulement un maître conteur mais aussi un maître dessinateur.

Chaque tome de “Péma Ling” est un plaisir incommensurable pour les amateurs de bel ouvrage et de respect du dessin franco-belge. Une série immanquable.


(T5) Hatouk le Tulpa
- Série : Péma Ling
- Scénario, dessin et couleurs : Georges Bess
- Éditeur : Dupuis
- Collection : Repérages
- Dépôt légal : 21 aout 2009
- Format : 220x300 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- Prix public : 10,95 €
- Numéro ISBN : 2-8001-4422-1


A lire sur la Yozone :
- Péma Ling (T1)
- Péma Ling (T3)


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Frédéric Leray
20 février 2010




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