Senka est une guerrière dévouée à son maître, mais une prophétie annonçait l’arrivée de Shinsaku sans pouvoir dire si il sera un sauveur ou un fléau pour sa petite sœur. Alors, elle ne peut que se méfier de cet étrange jeune homme. Mais son devoir est de l’amener auprès de son seigneur et lui seul peut choisir ce qu’il faut faire de lui. Pendant ce temps, les âmes damnées de Nobunaga, les huit étoiles qui s’opposent à dieu, achèvent un rituel pour ramener un mort à la vie, une pièce cruciale pour un projet qui pourrait changer totalement la face du monde. Ils avaient pourtant décidé de le tuer sur le champ de bataille, mais mort, il ne leur est plus d’aucune utilité. Mais surtout, le ressusciter permettait de faire remonter sa véritable personnalité, celle d’un être assoiffé de sang, le véritable visage de Sanemi, le frère de Shinsaku.
Naofumi Yokogawa nous avait laissé sur un carnage, une bataille sensée être gagnée d’avance qui finit en fiasco. D’entrée, il nous avait éliminé deux héros, de quoi dérouter. Ce deuxième tome nous éclaire sur les véritables identités de Shinsaku et de Sanemi. Le mélange moderne-médiéval du premier tome disparaît quasi totalement ici, laissant place à des décors plus classiques du temps des samouraïs. Par contre, le fantastique prend toute son ampleur à travers les huit étoiles aux ordres de Nobunaga. Yokogawa commence aussi à nous décrire la cosmogonie de cette terre alternative.
Comme pour le premier tome, les nouveaux protagonistes sont issus de l’histoire du Japon. Shingen Takeda fut réellement seigneur du pays de Kai et fut un fidèle allié du véritable Yoshimoto. Historiquement, Sanada Masayuki était du côté du véritable Oda Nobunaga. Cela laisserait-il penser que le personnage de Yokogawa serait un traitre chez Shingen. Seul l’avenir nous le dira.
L’élément crucial de ce tome est donc la prophétie et l’apparition du côté obscur de Shinsaku. Je vous laisse découvrir qui est réellement notre héros. En tout cas, le monde de “Kamui, End of Ark” est loin d’un manichéisme classique et il risque de nous réserver de nouvelles surprises et de nouveaux dessins de toute beauté.
Une série prometteuse qui ne peut que ravir par son scénario original et la qualité des graphismes.
Kamui, End of Ark (T2)
Auteur : Naofumi Yokogawa
Traducteur : Sano Yasuhito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 27 janvier 2010
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 6,95 €
Numéro ISBN : 2-302-00994-3
A lire sur la Yozone : Kamui, End of Ark (T1)
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