Suite à une mesure d’éloignement, Julie quitte Charleroi. Son seul et unique but sera alors de réussir et de s’enrichir afin de prouver à tous ceux qui l’ont rejetée qu’ils se fourvoyaient sur son compte. Au procès, elle est obligée de confesser devant tous sa vanité et ses espoirs, ses erreurs et ses réussites.
Sa seule volonté est, à présent, d’être disculpée de ce meurtre qu’elle nie avoir commis afin d’offrir à son fils la vie qu’elle n’a jamais eue. Elle veut être là pour lui et lui montrer qu’elle croit en lui, ce que personne n’a jamais fait pour elle.
Ça y est, on y est. Après un an et demi d’attente, on dévore avec curiosité la suite du récit de Julie. Qu’est-elle devenue après son départ de Charleroi ? Quelle est cette chance dont elle parle et qui conclue la première partie ? Va-t-elle réussir à prouver à ceux qui l’ont repoussée qu’elle vaut au moins autant qu’eux ? Comment sa confrontation avec Théo va-t-elle se passer ? Et enfin, que vont décider les juges ?
Si ces questions vous ont tarabustés, vous trouverez les réponses dans ce second et dernier volet.
Toujours entre flash-back et témoignages devant le juge, on reconstitue l’existante de cette jeune femme. L’histoire est simple et loin d’une grandiloquente destinée, mais touchante. Entre non-dit et rejet, Julie cherche sa place, incapable d’éviter les erreurs mais résolue à trouver un moyen de le faire. Son salut : Mathias, son fils. Il lui donne la force de se battre pour se disculper et soutient toutes ses bonnes résolutions.
Entre récit intimiste et intrigue policière, ce diptyque a de quoi émouvoir et attiser la curiosité. Cette conclusion, parfaite suite de la première partie, confirme la qualité de cette histoire. Le scénario bien construit tient la route et sait susciter l’intérêt, les personnages, malgré –ou plutôt grâce à- leurs défauts sont attachants.
À nouveau assurés pas Olivier Grenson, les dessins sont semblables à ceux du premier tome : très classiques et bien réalisés. Le trait réaliste donne au récit toute la crédibilité qu’il mérite et s’adapte donc particulièrement bien à l’intrigue. Il est difficile d’imaginer un style plus fantaisiste pour cette histoire si plausible.
Pour tous ceux qui apprécient les scénarios à la fois sociaux et policiers, “La femme accident” est un récit de qualité qui captive et émeut.
La femme accident, deuxième partie
Série : La femme accident (2 tomes)
Scénario : Denis Lapière
Dessins et couleurs : Olivier Grenson
Édition
: Dupuis
Collection : Aire Libre
Dépôt légal : novembre 2009
Format : 23 x 31 cm
Pages : 70 pages couleur
ISBN : 978-2-8001-4556-3
Prix public : 15,50€
A lire sur la Yozone : La femme accident (T1)
© Dupuis (2009)
