Genre : comédie parodique de science fiction
Durée : 1h30
Avec le voix de Dwayne Johnson (le Capitaine Charles T. Baker), Jessica Biel (Neera), Justin Long (Lem), Gary Oldman (le Général Grawl), Seann William Scott (Skiff), John Cleese (Professor Kipple), Freddie Benedict (Eckle), Alan Marriott (Glar), ....
Premier long métrage Jorge Blanco, Javier Abad et Marcos Martinez, 3 espagnols fondus de SF dont on devrait entendre reparler prochainement, « Planète 51 » raconte la mission d’exploration du capitaine Charles « Chuck » Baker sur un monde aux caractéristiques très proches du notre.
Une planète sœur, ou plutôt cousine, dont l’évolution sociétale correspondrait à celle de nos années 50, et plus exactement à 1951. Je dis plutôt cousine car cet anachronisme n’est pas la seule différence entre nos deux mondes. Sur « Planète 51 » tout est rond. Les habitations, les véhicules, même les habitants : des créatures de couleur vert pomme, nantis de 4 doigts à chaque main et de 2 antennes sur le crane.
Ce qui est en revanche similaire à nos années 50, c’est le climat de paranoïa ambiant. A l’image de ce film, « L’attaque de l’Humain », qui fait un carton au box office. Car sur « Planète 51 », l’Alien c’est l’Humain.
Bien évidemment, dans son astronef, le capitaine Baker ne sait rien de tout ça. Il n’imagine même pas la présence d’une forme de vie intelligente quand il débarque dans sa combinaison spatiale et plante le drapeau américain dans le jardin d’une famille de Glipforg.
Ce geste, interprété comme le début de l’invasion tant redoutée, provoque dans les minutes qui suivent l’arrivée de l’armée sur place. Mais la créature a eu le temps de fuir. La chasse à l’homme commence. Heureusement pour ce dernier, Lem, un lycéen de 16 ans, assistant conservateur au planétarium, va lui venir en aide.
Malgré son pitch un rien stressant, « Planète 51 » est avant tout un divertissement tout public particulièrement fun. Une jolie réussite fruit d’une jolie aventure. Celle d’un nouveau studio, Ilion Animation, qui a eu l’audace de confier son premier projet à 3 inconnus. L’idée maligne du trio est d’utiliser une version distordue de nos années 50 pour servir de théâtre à cette parodie d’invasion terrienne. Une version toute en rondeur de la Terre, les angles et lignes droites n’ayant pas cours chez les architectes et designers locaux, qui agit quelque part comme un trompe-l’œil, sans effacer complètement les repères et permettre ainsi une meilleure indentification avec les habitants de Planète 51. Un exercice un rien schyzophrène, à la fois envahi et envahisseur, mais sans effet secondaire, sinon le sourire aux lèvres et la satisfaction d’avoir passé un bon moment.
Sur ce point, Rover, le robot exploratoire de la NASA, n‘est pas exempt de responsabilités. Envoyé en reconnaissance, il est programmé comme un petit chien pour rejoindre son maître, enfin l’astronaute, à son arrivée. Un comportement qui va être la source de gags plus drôle les uns que les autres.
Malin, drôle et multi-référentiel, ce film, à l’image de sa bande son très rock’n roll (années 50 obligent) n’est donc en aucun cas à classer au rayon des films pour enfants dispensables. Malgré une affiche qui pourrait faire penser le contraire, « Planète 51 » possède toutes les options pour satisfaire jeunes et moins jeunes et en particuliers le Geek que je suis et que vous êtes peut être.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jorge Blanco, Javier Abad (co-directeur), Marcos Martínez (co-directeur)
Scénario : Joe Stillman
Producteur : Guy Collins, Ignacio Pérez Dolset
Producteur associé : Thomas D. Adelman
Producteurs exécutifs : Mercedes Gamero, Ricardo García Arrojo, Peter D. Graves, Albie Hecht, Stephen Margolis, Albert Martinez Martin, Patrick Meehan, Javier Pérez Dolset, Juan Antonio Pérez Ramírez, Mercedes Rey, Jose A. Rodriguez, Jose A. Rodriguez, Michael Ryan
Musique originale : James Seymour Brett
Montage : Alex Rodríguez
Distribution des rôles : Ruth Lambert, Karen Lindsay-Stewart, Robert McGee
Création des décors : Julian Muñoz Romero
Direction artistique : Fernando Juárez
Son : Martin Cantwell
Production : Ilion Animation
Distribution : UGC Distribution
Relation presse : 213 Communication
LIEN(S) YOZONE
La bande annonce
Le diaporama
INTERNET
Le site officiel : http://www.planete51-lefilm.com
