Du flair play, voilà un mot que Kurachi a perdu depuis longtemps dans son vocabulaire. Tout est bon pour gagner, mais de toute façon, elle est convaincue de connaître le secret du duo Kotomi-Iruka. Déjà imbue de sa personne, elle est certaine de remporter la finale locale et ainsi son billet pour la coupe Madonna sans le moindre problème. Surtout que cette année, c’est sa dernière chance de remporter cette coupe, réservée aux lycéennes. Alors, elle aborde sa finale en conquérante. Toutefois, Iruka est pleine de surprises et de résistance. Et Kurachi ne s’attendait pas aux répliques de la jeune fille. Pas le choix, il lui faut utiliser d’entrée sa botte secrète, le cross spike, un coup en diagonal imparable en deux contre deux. Et pour ne rien arranger, craignant toujours de blesser son genou, Kotomi refuse de smatcher, donnant des attaques gratuites à leurs adversaires. Iruka, pour la première fois, se sent totalement impuissante. Le route va-t-elle s’arrêter en finale des éliminatoires ?
Le véritable premier match test arrive pour notre héroïne. Comme tous les classiques du manga, ce match est fait pour révéler les faiblesses du héros afin que celui-ci puisse progresser. Un autre classique du genre est de voir le héros perdre ce match. Si Iruka semble désarmée face aux attaques de Kurachi, Masahiro Morio utilise une autre ficelle du genre pour ne pas devoir nous affubler d’un match à sens unique et devoir tout refaire à zéro un an plus tard. Il va faire apparaître le symbole du maître venu permettre au héros de franchir un cap. Et ce maître sera incarné par leur ancien professeur de volley ball. De quoi relancer aussi surprenant que cela puisse paraître ce match beaucoup plus rapidement qu’on aurait pu l’imaginer. Surtout un match en 3 sets !
Masario Morio nous démontre aussi sa parfaite maîtrise du dessin traditionnel du manga. Pas d’effet de style hallucinant ou d’originalité dans les traits des personnages, mais plutôt un graphisme rigoureux, une application parfaite des effets que ce soit dans le mouvement ou pour représenter les émotions des personnages. Un autre avantage des séries sportives est l’unicité de lieu : ici la plage et les terrains de beach volley. Le mangaka n’a plus qu’à s’appliquer dans son dessin pour que ce lieu devienne quasiment transparent pour mettre en avant les sportives.
Mine de rien, “Beach Stars” fait tranquillement son trou, avec un scénario sans grande surprise mais aussi très efficace car utilisant parfaitement les bonnes ficelles au bon moment pour tenir accro son lecteur.
Beach Stars (T5)
Auteur : Masahiro Morio
Traducteur : Tamako Kageyama-Chesnet
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : 14 janvier 2010
Numéro IBSN : 2-35142-446-9
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Beach Stars (T1 et 2)
Beach Stars (T3)
Beach Stars (T4)
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