En 1999, les mauvaises langues ont vivement critiqué le nouveau Star Wars, cet Épisode I tant attendu, alors qu’il n’y avait pas de quoi.
Néanmoins, une scène mettait tout le monde d’accord : la fameuse course de modules (« pods » en anglais).
Star Wars Racer fut donc un grand succès, et sa qualité en fait encore aujourd’hui un jeu de course fort agréable, et indispensable aux fans.
Côté technique
Le jeu datant de 1999 (autant dire du siècle dernier !), il tourne sous Windows 95 et 98, avec 32 Mo de Ram pour être fluide, et une carte graphique supportant Direct3D.
Un patch de compatibilité est disponible pour Windows XP (sans quoi le jeu provoque une erreur fatale dès le second lancement, sauf si vous avez de la chance...), évitant d’avoir à réinstaller systématiquement les... 180 Mo qu’il occupe.
Niveau options d’affichage, notons que la résolution va du 640*480 à un très agréable 1280*1024, pour jouer de manière très confortable ! Une petite carte 3D est nécessaire si vous jouez sur une vieille machine (Voodoo 2 avec 8 Mo, ce genre de carte faisant aujourd’hui figure d’ancêtre légendaire,). Si votre PC a moins de 8 ans, le chipset graphique de la carte-mère suffit amplement.
Le jeu
Gagner des courses et des pods
Vous êtes lancé dans la grande compétition galactique de course de modules. Au programme, 3 championnats de 10 circuits chacun (et un mini-championnat élite, un peu différent). Il faut finir une course dans les 3 premiers pour débloquer le circuit suivant.
Chaque championnat remporté débloque un des 4 circuits du mode élite, facultatif. Ceux-là sont assez durs, mais les modules gagnés sont très puissants (Ben Quadinaros, par exemple, a quatre moteurs à son module, le plus rapide avec Sebulba, la maniabilité en plus.)
- Bienvenue à la Boonta Eve !
Disons-le franchement, le championnat amateur ne pose guère de problème, il est possible de finir en tête les 10 circuits presque sans entraînement. L’occasion d’amasser un petit pactole, car les gains sont répartis comme suit :
de manière équilibrée : 45% pour le 1er, 30% pour le 2e, 25% pour le 3e
de manière progressive : 50%, 33% et 17%
de manière “naturelle” : le vainqueur prend tout et tant pis pour les losers !
C’est à vous de choisir la répartition avant chaque course. Vous pouvez ainsi vous assurer un petit gain au cas où vous ne finiriez pas sur la première marche, mais c’est une stratégie que je déconseille... Mieux vaut revenir au menu du jeu, découvrir le circuit en mode libre, puis revenir en mode tournoi pour mettre la pâté à vos concurrents.
Le championnat semi-pro réserve quelques surprises : des passages en apesanteur, plus de passages secrets, des virages à 270 degrés... mais rien d’insurmontable encore. Les derniers circuits demanderont une bonne concentration.
Le championnat pro, c’est une autre histoire. là, on entre dans la cour des grands, et il sera indispensable de découvrir le circuit dans le mode libre avant de tenter la course. Repérer les pièges du terrain, les passages secrets, les raccourcis... et booster le pod le plus adapté !
Vous disposez au départ d’une demi-douzaine de modules. Parmi eux, mes trois préférés : Anakin Skywalker, Ebe Endicott et Ody Mandrell (sur les captures ci-dessous).
- Vue des moteurs... là on sent la vitesse !
Tous trois assez équilibrés et plutôt rapides, capables de finir le jeu.
Après chaque course, si vous avez remporté la première place et battu le favori du circuit, son module vient s’ajouter à ceux disponibles, élargissant votre choix. Tout l’impossibilité de se contenter de la 2e place...
Après, tout dépend de votre conduite... euh, de votre pilotage. Et de vos achats.
Améliorer son podracer
Pourquoi est-ce si important de gagner ? parce que votre module s’use au fil des courses, et qu’il va falloir changer fréquemment les pièces les plus sollicitées. Et votre fournisseur, c’est Watto, et il est friand de truguts !
- « Ces étrangers... ils viennent, ils touchent à tout... et ils n’achètent rien... »
Au fil de votre progression, de nouvelles pièces sont disponibles pour améliorer la traction (jamais bien compris son rôle), le virage, l’accélération (très cher !), la vitesse (primordial, vous vous en doutez), les aérofreins (ça peut servir... rarement, mais ça peut), le refroidissement (pour la post-combustion) et les réparations (pour l’efficacité de vos droïdes mécanos, achat en plus, 3 max, 1000 truguts pièce).
Les pièces s’usent si vous les sollicitez fortement (oui, je sais, c’est évident, ne riez pas) et plus encore si vous vous crashez un peu trop durant la course. Donc, en plus de vous faire perdre de précieuses secondes, vos accidents se répercuteront sur votre porte-monnaie.
La vitesse sera votre principal pôle de dépense : impossible de vous en passer.
Si comme moi vous aimez abuser de la post-combustion (et vous taper les lignes à peu près droites à 700-800...), les radiateurs de refroidissement sont heureusement costauds et bon marché.
À quelques circuits un peu sinueux près, les aérofreins sont un gadget... et permettront de plus invertir dans le virage, et un peu la traction (dont l’effet me demeure mystérieux).
L’accélération est un Graal : elle s’use vite et coûte extrêmement cher. Un conseil : contentez-vous des pièces de base (qui adsorbent déjà facilement le bénéfice d’une course à elles seules !)
Enfin, la réparation et les droïdes associés (achat définitif) seront bien utiles pour effacer rapidement les conséquences d’une collision ou éteindre un incendie.
Si vous êtes un peu juste, vous pouvez aussi aller acheter des pièces à la casse. Celles-ci sont d’occasion, donc moins chères mais plus ou moins usées.
- « Y’a moins cher, mais c’est plus cher ! »
Moins de choix (une pièce/type), mais le stock est renouvelé après chaque course.
La boutique de Watto a cependant un avantage : le taydorien répare les pièces. Si vous lui revendez un truc proche de la rupture (pour une misère, cela va sans dire), vous pourrez le racheter après la couse, il sera comme neuf ! (son prix aussi !) Bien pratique pour ne pas se ruiner avec des pièces haut de gamme dont vous n’avez pas besoin. Idem pour les pièces de la casse, Watto répare tout (mais les pièces échangées à la casse sont perdues).
Les pièces ne s’usent qu’en mode tournoi, et si vous avez fini dans les 6 premiers. Mieux vaut donc s’entrainer en mode jeu libre ou abandonner une course perdue d’avance.
Les environnements
Vous allez faire le tour de la galaxie, et courir dans des zones très différentes :
Tatooine, bien évidemment, avec comme premier circuit la piste d’entraînement de la Boonta, et le circuit officiel, celui du film, en conclusion du championnat pro.
Ando Prime aux montagnes enneigées, Mon Gaza et ses mines d’épices, Malastare et ses fumées toxiques, une île mélangeant jungle, désert et volcan, des villes à flanc de montagne ou des cités sous-marines ou aériennes (Ord Ibanna, une vraie plaie), et même les couloirs secrets du croiseur Executor...
- Je suis premier... cela va-t-il durer ?
La beauté de la chose étant que les circuits (3 en moyenne par planète, 1 par championnat) ont des parties communes. Mais un passage bloqué dans l’un sera ouvert dans l’autre, et vice-versa... Ne vous fiez pas totalement à votre mémoire, c’est un coup à finir dans un mur.
Les textures ne sont pas vilaines pour un jeu de cette époque, et à moins de vous coller à une paroi pour faire un demi-tour, la caméra ne passe pas trop au travers.
Les trucs pour devenir champion... ou pas
(les touches indiquées sont celles par défaut, sauf spécifié)
Les flèches définissent l’inclinaison du module, la touche E la poussée. Combiner Flèche Bas + E vous fera vous élever un peu (pratique pour sauter des obstacles), Flèche Haut + E vous fait coller à la piste (et permet d’enclencher la post-combustion)
Vos moteurs sont fragiles. Chaque choc endommage un élément parmi les 6 blocs qui les composent (2 séries de 3 carrés en bas à gauche). Pensez à presser R pour les réparer avant qu’ils ne virent au rouge bordeaux. Se prendre un mur est aussi une technique pour repartir avec un module flambant neuf ! (mais bon...)
La post-combustion a une durée limitée, et deux manières de l’évaluer : la jauge de vitesse (en bas à droite) qui a viré au bleu, et un bip-bip qui s’affole 3 secondes avant l’incendie de votre moteur. Relâchez E avant, ou réparez rapidement pour éteindre les flammes. Attendez que les moteurs soient refroidis (le liseré autour des moteurs redescend du rouge au vert) avant de remettre la gomme, au risque d’user votre radiateur (mais c’est vous qui voyez).
Les touches S et F permettent de basculer à 90° à gauche ou à droite, pratique pour les passages étroits, ou soi-disant pour négocier certains virages. Le jeu se termine largement sans les utiliser. Idem pour le D, le frein.
Oui, c’est un jeu de bourrin, on fonce, on fonce, on fonce !!! Et avec un peu d’habileté (quand même), ça passe...
Sauf quand y’a des virages... des coins sinueux, des endroits où on y voit rien... des trucs qui traversent la piste sans prévenir alors que le petit bonhomme n’est pas vert... ou des gens qui nous tirent dessus... ou des astéroïdes...
Le coin du tricheur
Pour ceux auraient besoin d’un coup de pouce « illégal » presser successivent CRTL (ou SHIFT) + F4 + 4 dans la boutique ou à la casse vous donne 1000 truguts (certains sites parlent de 4000 avec Crtl+ Shift... Jamais vu). Marche jusqu’à 4 fois entre chaque course. De quoi acheter quelques bricoles...
Multijoueurs
Malheureusement pour moi, jamais testé. Mais le mode multi est disponible.
Au final une bonne raison de ne pas mettre son vieux PC à la poubelle, et de le changer en console de jeux du XXe siècle.
(votre sympathique chroniqueur y joue sur un Win98 d’occasion, “boosté” à 196 Mo de Ram, Pentium II à 300 Mhz avec une carte ATI Rage 128 à 32 Mo. Et ça marche drôlement bien !)