Genre : Thriller Horreur
Durée : 1h35

Avec Jocelin Donahue (Samantha), Tom Noonan (Mr. Ulman), Mary Woronov (Mrs. Ulman), Greta Gerwig (Megan), AJ Bowen (Victor Ulman), Dee Wallace (Landlady), Heather Robb (Heather), ...

Samantha ne supporte plus sa colocataire. Toujours à moitié défoncée, elle squatte leur piaule après des nuits agitées pour forniquer avec le mec qu’elle a levé dans la soirée, puis se réveille de mauvaise humeur à la nuit tombée. Mais Samantha a fini par trouver un appartement bon marché. La propriétaire séduit par sa potentielle locataire, qui lui rappelle sa fille, lui fait même cadeau de la caution. Samantha peut donc emménager dès la semaine prochaine si elle trouve le pognon pour payer d’avance le loyer.
C’est ainsi que la jeune femme farfouille sur le tableau des petites annonces de son lycée et dégotte un boulot de baby-sitter pour la soirée. Enfin, ça, c’est ce qu’il y avait d’écrit sur l’annonce, car c’est en fait un boulot de mamy-sitter qui lui est proposé.
Le couple, qui habite une maison isolée, cherchait en effet quelqu’un pour garder une personnage âgée (la mère du mari) afin de pouvoir assister à l’éclipse de lune qui doit avoir lieu cette nuit. Mais Samantha est vexée d’avoir été menée en bateau (un bébé et une vieille dame ce n’est pas la même chose). Finalement elle accepte avec 400$ à la clé. Une somme rondelette qui lui paie son mois de loyer et qu’elle n’est aucunement en position de refuser....

Je devrais pourtant le savoir depuis que j’exerce cette activité. Et pourtant, suite à la lecture de l’article d’un magazine spécialisé dans les films-fous, je m’étais mis à beaucoup espérer dans le nouveau film de Ty West, pourtant déjà coupable de quelques horreurs navrantes comme « The Roost, » « Trigger man » ou encore « Cabin Fever 2 : Sping fever ».
Là où l’article, précédemment cité, est juste, c’est dans l’ambiance résolument année 80 de « The House of the Devil ». Plus 80, on ne pourrait pas. A tel point que l’on se demande pendant quelques minutes si on a pas fait erreur en glissant le DVD dans son lecteur. « The House of the Devil » donne vraiment l’impression d’avoir été tourné dans les années 80.
Là où en revanche le fameux article s’emporte, c’est en citant les références de Ti West - « Romary’s baby », « Shinning », « L’Exorciste » - tout en laissant entendre que son film est vraiment de cette veine là.
Soyons sérieux.
La qualité de ces films était justement leur climat d’angoisse permanente qui montait crescendo et qu’ils n’étaient pas destinés à un public d’ados.
Et que nous raconte de Ti West : L’histoire d’une lycéenne venue faire du babysitting et qui se retrouve piégée par des adorateurs de Satan.
Exception faite de Satan, seul lien avec les oeuvres précitées, « The House of Devil » c’est quand même bien un film pour ados. De surcroit, pendant plus d’une heure, il ne se passe rien, la caméra se limitant à suivre.... une Samantha mal dans sa peau qui n’exprime pas grand chose. Elle erre dans la maison, se commande une pizza, allume la télé, puis l’éteint.
Et comme il se passe rien, Ty West à l’excellente idée de lui faire chausser le casque de son walkman (on est dans les années 80 je vous le rappelle), ce qui lui permet de se lâcher en se faisant une partie de billard en musique en solo.
Franchement ! Vous seriez dans une maison que vous ne connaissez pas, qui vous angoisse, avec 400$ en poche pour garder une vieille dame, vous vous mettriez la musique à fond dans les oreilles ? Moi pas ! Je dirais même que c’est le grand n’importe quoi. Samantha est à l’instar de Ty West et de son film, vide de sens, de climat et d’intérêt.

Certes, la situation se débloque dans le dernier quart d’heure (mais que de temps perdu jusque là). On ne l’attendait plus (la seule réussite du film, on avait oublié qu’on était dans un film d’horreur sataniste) et soudain l’action se débloque. Il se passe soudain quelque chose dans « La maison du Diable ». Une messe noire dont Samantha est l’élue. Sera-t-elle violentée sexuellement par le Diable ? Parviendra-t-elle à s’échapper ?
Des questions dont vous trouverez les réponses en regardant jusqu’au bout « The House of Devil ». Vous verrez, ce n’est pas une synécure, mais creux, ringard et raté.
Quant aux membres de la rédaction du journal précité (ou presque), m’est avis qu’ils ont craqué leurs écailles. Même qu’ils persistent et signent ce mois dans un nouvel article en criant au génie.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Ti West
Scénario : Ti West

Producteurs : Josh Braun, Larry Fessenden, Roger Kass, Peter Phok

Musique originale : Jeff Grace
Image : Eliot Rockett
Montage : Ti West
Distribution des rôles : Lisa Fields
Création des décors : Jade Healy
Direction artistique : Chris Trujillo
Création des costumes : Robin Fitzgerald
Maquillage : Ozzy Alvarez & Brenda Bush

Production : MPI Media Group, Constructovision, Glass Eye Pix, RingTheJing Entertainment
Edition : TF1 Vidéo

LIEN(S) YOZONE

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