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Bokurano (T7)
Mohiro Kitoh
Asuka

Rien ne va plus ! Le pilote du robot s’opposant à Zearth s’est échappé sur Terre, en tout cas celle de nos héros. Mais les règlements de cette guerre inter-dimensionnelle sont impitoyables. Il ne peut y avoir de match nul. Si le pilote ennemi n’est pas retrouvé, les deux univers seront annihilés. Takami choisit alors une stratégie qui va bouleverser la vie de ses coéquipiers : elle va donner un concert public en révélant sa véritable identité de pilote de Zearth. Mais le pilote adverse va-t-il succomber à la tentation de rencontrer la jeune fille ? Et pour faire quoi ? La tuer ? Tant de question pour une victoire qui, de toute façon, verra la mort des deux protagonistes.



Non seulement leur combat est fatal pour les jeunes ayant accepté de se sacrifier pour la Terre, mais leur action n’est pas comprise du grand public. Il faut dire que l’armée, avec sa loi du silence, ne fait qu’augmenter la suspicion de tous et surtout des pays étrangers. L’affaire Takami Komoda devait alimenter les médias en réponses, pas toutes exactes. Takami a accepté de devenir la seule pilote de Zearth et prendre la responsabilité de tous les morts civils dus aux duels entre robots géants. Mais Aiko Tokosumi veut aussi son heure de gloire, surtout que son père est un célèbre journaliste. Et quand la presse fait le lien entre leur colo d’été et Zearth, elle décide de donner une interview exclusive à son père. Mais la concurrence entre les chaines et terrible et une autre chaine diffuse l’interview d’un pseudo pilote du robot géant... et son assassinat en direct live...

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Fini l’image du super-héros qui sauve le monde et obtient la célébrité, peu importe le nombre de dommages collatéraux. Mohiro Kitoh nous dépeint un univers bien ancré dans la réalité. Les pilotes de Zearth sont considérés par beaucoup comme des meurtriers. Comme le disait Jean Rostand : « On tue un homme : on est un assassin. On tue des millions d’hommes : on est un conquérant. On les tue tous : on est un dieu ». Nos héros n’ont donc pas encore tué assez de monde pour sortir de ce carcan de boucher. L’assassinat en direct du garçon qui voulait un peu de reconnaissance n’en sera que le triste exemple. Comment faire comprendre au monde ce que vivent ces 15 enfants ? Comment leur faire comprendre qu’ils meurent les un après les autres pour en sauver des milliards ? Surtout avec l’habituelle désinformation de l’armée.

Voilà une nouvelle interrogation ou une nouvelle question philosophique que nous offre Mohiro Kitoh. Définitivement, “Bokurano” est actuellement le manga le plus profond et le plus noir que j’ai pu lire. Sous ses dessins d’une fausse naïveté, il accumule les pires situations, les pires dilemmes qu’un humain peut supporter, et le tout vécu par des enfants. La simplicité des dessins les rend plus forts, plus poignants. La petite Aiko est vraiment attendrissante, il faut que son tour soit venu pour que son père la découvre enfin. Mais elle refuse de lui avouer que dans peu de temps, elle mourra comme tous les pilotes de Zearth. Et pour quelle fin ? Que peut bien leur apporter ces victoires sur tant d’univers ?

Bokurano” est un chef-d’œuvre qui mériterait beaucoup plus d’honneur et de publicité. En tout cas, c’est un coup de cœur depuis plus d’un an et chaque nouveau tome renforce ce jugement.


Bokurano (T7)
- Auteur : Mohiro Kitoh
- Traducteur  : Jacques Lalloz
- Éditeur français : Asuka
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 224 pages
- Date de parution  : 10 décembre 2009
- Numéro ISBN : 2-84965-709-6
- Prix : 8,50 €


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Frédéric Leray
3 janvier 2010




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