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Eco (T1)
Guillaume Bianco & Jérémie Almanza
Soleil (Métamorphose)

Eco est la fille unique d’une famille de couturiers riches et réputés. Malgré l’aisance matérielle, la fillette est très seule dans le manoir familial. Elle invente et crée des vêtements pour essayer de plaire à ses parents, mais en vain. Ils sont trop occupés pour faire attention à elle.
Un jour pourtant, son père lui confie une mission cruciale. De sa réussite dépend le destin de la famille… Malgré toute sa bonne volonté, la petite Eco ne mène pas sa tâche comme ses parents l’entendaient et elle entraîne la ruine de sa famille. Dès lors, son existence sera bouleversée et la malédiction que lui jette sa mère aura des répercussions étranges sur son corps. Eco ne peut plus laisser ça durer ! Il lui faut aller chercher de l’aide !



Conte pour enfants et grands enfants, “Eco” est beau et envoûtant. Ce qui le rend si précieux ? D’abord, son format compact qui lui donne un charme intimiste, ensuite, sa mise en page, digne d’un artbook.

Les illustrations de Jérémie Almanza, déjà très réussies sur “Aristide Broie du Noir”, son premier travail professionnel dans le monde de la BD, sont fabuleuses. Ses couleurs font toute l’ambiance du récit, mélange de mystère un peu inquiétant et de fantastique magique. On se laisse embarquer dans ce monde à la fois sombre et merveilleux, guidé par un récit facile et poétique.

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Le scénariste dit faire un hommage aux contes d’Andersen et des Frères Grimm et compte amorcer chacun des trois tomes prévus de cette série par un conte. Sur ce premier volume, « Jack et le haricot magique » inaugure, Guillaume Bianco calquant ses chapitres sur les phases clefs du récit populaire.
De fait, cette confrontation semble pertinente. En effet, si nous ne sommes ni dans la reproduction du récit, ni même dans sa réécriture, il y a bien des similitudes de mécanisme et de rythme entre les deux histoires. De même, si on se fie à l’interprétation que Bruno Bettelheim en fait dans « Psychanalyse des contes de fées », le parallèle ne semble que plus approprié. Pour lui, l’histoire de Jack est là pour aider l’enfant dans sa transition entre l’enfance et l’adolescence, ce qu’on peut également dire du conte de Bianco vu la fin de ce premier tome, lorsque qu’Eco est persuadée que c’est un mauvais sort qui a déformé son corps.

La suite confirmera ou infirmera cette direction, mais elle s’annonce en tout les cas fort prometteuse. On ne peut qu’être curieux de voir quelle voie le récit va prendre et quelle va être la prochaine référence.

Enchanteur et bien réalisé, “Eco” sait se démarquer et offrir une histoire agréable et sensée. Mise en valeur par les graphismes étonnants et superbement réalisés, il n’y a pas à hésiter : “Eco” est à mettre entre toutes les jeunes – et moins jeunes – mains.


(T.1) La Malédiction des Schaklebott
- Série : Eco
- Scénario : Guillaume Bianco
- Dessin et couleur : Jérémie Almanza
- Éditions : Soleil
- Collection : Métamorphose
- Dépôt légal : octobre 2009
- Format : 18 x 25 cm
- Pagination : 71 pages couleur
- ISBN : 978-2-30200566-2
- Prix public : 14,90€


© MC Productions / Almanza / Bianco (2009)



Myriam Bouchet
10 janvier 2010




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