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Avatar : Conférence de presse
Stephen Lang, Sigourney Weaver, James Cameron, Zoë Saldana, Sam Worthington, Jon Landau
7 décembre 2009

La conférence de presse « Avatar » réunissant Stephen Lang, Sigourney Weaver, James Cameron, Zoë Saldana, Sam Worthington, Jon Landau en préambule de la conférence de presse « Avatar » organisée par 20th Century Fox à L’Hôtel Bristol



A film exceptionnel, promotion exceptionnelle. La 20th Century Fox a donc mis les bouchés doubles pour la promotion de la nouvelle folie à 300 M$ de James Cameron.
Au mois d’août, elle a organisé une projection exceptionnelle de 15 minutes d’extraits du film à l’attention du public. Preview, reconduite quelques semaines plus tard pour la presse avec cette fois 25 minutes d’extraits et la présence de Jon Landau venu présenter les extraits et donner une conférence de presse.
Au mois de novembre, le renard du 20e siècle, la Fox quoi, a complété la chose en dévoilant 4 featurettes revenant sur la Genèse et L’histoire du film, la création de Pandora et le rôle de la belle Neytiri. Et pour finir, le 7 décembre, elle a invité ces journalistes préférés à une première projection de « Avatar » suivie d’une mémorable conférence de presse réunissant dans un salon du prestigieux Hôtel Bristol, James Cameron (scénariste et réalisateur), Jon Landau (producteur), Sam Worthington (Jake Sully), Zoë Saldana (Neytiri), Sigourney Weaver (Grace) et Stephen Lang (Colonel Miles Quaritch).


Première question pour Jon Landau, le producteur du film. Il s’est passé 10 ans depuis « Ttanic ». Quels sont les nouveaux défis que vous avez du relever sur « Avatar » pour surmonter les obstacles techniques tout en restant fidèle à la vision artistique de James Cameron. ?

Jon Landau : Au final, c’est la même chose, puisqu’il s’agit de capturer les performances des acteurs pour faire vivre les personnages, et restituer le jeu de tous ces excellents acteurs.

Une question pour James Cameron. Je crois que vous êtes consultant à la NASA et je voulais savoir si ça pouvait expliquer le traitement scientifique très réaliste de tout l’univers d’avatar ?

James Cameron : Je suis un vrai geek par rapport à la science. J’adore la recherche et la science. Mais malgré toute la technologie utilisée pour « Avatar », au final le film touche le public sur le plan émotionnel. Ce qui était important avec toute cette technologie, c’est de veiller à ce que le jeu des acteurs ne soit pas altéré dans le rendu final. C’était le plus gros challenge, parce que c’est un film compliqué à faire, avec beaucoup d’effets spéciaux et de travail technique. Heureusement j’étais entouré par une équipe formidable, et je pense que c’est le secret de la fabrication du film.

Sam Worthington vous avez été choisi pour interpréter Jake Sully. Pouvez-vous nous parler de votre entrainement, de votre préparation physique et psychologique ?

Sam Worthington : Mon personnage est un ancien Marine qui est envoyé sur Pandora pour remplacer son frère mort. En participant au programme Avatar, il s’ouvre à un autre univers et se redécouvre. Je me suis donc beaucoup préparé à ce niveau-là. Le personnage de Jake m’a rappelé mon neveu de neuf ans, dont je me suis beaucoup inspiré. Comme Jake, mon neveu est en train de découvrir un nouveau monde, et il a beaucoup de courage et d’inconscience. Mon personnage est comme un enfant, et j’ai d’ailleurs voulu faire en sorte que les enfants aussi se reconnaissent en lui.

Tout d’abord je voulais tous vous féliciter pour ce film magnifique. Ma première question est pour James Cameron. Pourquoi aimez-vous autant la science fiction. Est-ce lié à des films de votre enfance qui vous auraient donné le goût du genre ?

James Cameron : J’étais fan de sciences quand j’étais petit. Quand j’allais à l’école, j’avais une heure et demie de bus aller-retour, alors dans le bus je lisais beaucoup, de la science-fiction, de la fantasy. Je lisais un livre par jour. J’aimais beaucoup les histoires d’extraterrestres, les histoires qui se passaient dans d’autres univers, et quand je lisais j’avais plein d’images en tête, et je les dessinais en rentrant. « Avatar » est donc aussi le résultat de toutes les images et les idées que j’ai en moi depuis très longtemps.

Ma seconde question est à l’attention de Sigourney Weaver. Vous êtes une icône de la SF, notamment depuis la saga « Alien », est-ce que vous en êtes fière ou est-ce que c’est étiquette qui parfois est un peu embarrassante ?

Sigourney Weaver : j’étais une grande lectrice d’aventures et de fantasy, tout comme James, quand j’étais enfant, je lisais un livre par jour, j’adorais Jules Vernes. Un jour Jim m’a dit que la science-fiction était l’expression de ce que siginifie « être humain », et j’ai trouvé ça très juste. Donc j’ai grandi avec ça. Je n’avais jamais projeté de faire de la science-fiction. Je trouve que c’est une chose merveilleuse à apporter au public, les arracher à leur monde quotidien pour les emmener dans un autre monde. Donc je ne me suis jamais sentie enfermée là-dedans, mais plutôt libérée par ça. Le rôle qu’il m’a offert dans « Avatar » ou « Alien le retour », le rôle qu’il a écrit pour le personnage de Neytiri, ou pour Michelle Rodriguez, parfois c’est très appréciable de jouer le rôle d’une femme plus puissante qui évolue dans un autre monde. Et par chance j’ai pu faire beaucoup d’autres rôles, et je pense que c’est le succès d’« Aliens le retour » qui a rendu ça possible.

Depuis « Abyss », voire « Terminator », vos films ont toujours en filigrane une histoire de couple. Alors j’aimerai savoir qu’est-ce qui est plus compliqué pour vous. Ecrire une bonne histoire de couple ou de dominer la technologie ?

James Cameron : C’est une question intéressante. C’est difficile de dissocier l’amour et l’intellect. On est de plus en plus envahi par la technologie, mais je crois que je suis encore davantage envahi par la question des relations humaines. Sigourney évoquait le fait que la science-fiction explore la question de la nature humaine, effectivement. Il y a un aspect universel dans les relations humaines, c’est quelque chose que tout le monde identifie et connaît. J’ai écrit différents types d’histoires, j’ai abordé la question du divorce dans « Abyss », l’histoire d’un homme qui est amoureux d’une femme qu’il n’a jamais rencontré dans « Terminator », et cette rencontre dans « Titanic »... Ici c’est très différent de l’histoire d’amour de « Titanic », puisque les deux personnages ont énormément à apprendre l’un de l’autre, c’est une histoire d’apprentissage, et je pense que c’est une composante très importante de l’amour. Et puis à la fin, ils deviennent égaux en tant que combattants, dans la bataille finale ils doivent apprendre à s’adapter et composer en fonction de l’autre.

Zoe Saldana : Mon personnage, ainsi que son histoire d’amour, sont très intéressants. Je me souviens de cette scène dans l’arbre, où Jake et moi prenons des directions différentes. C’était très dur pour moi d’être séparée de lui comme ça, par des cultures différentes, des mondes différents, et par sa mission, parce que lui est au départ un soldat venu envahir cette planète. On a beaucoup travaillé avec Sam pour étudier tous les aspects de notre relation, on était vraiment très impliqué.

James Cameron : On a tourné en Nouvelle-Zélande et on a été aussi influencé par la culture Maori, qui est très forte. Donc c’est aussi un hommage à cette culture.

Le film fait beaucoup d’allusions, un peu légère, à la politique américaine ou en tout cas au mode de vie et de politique américaine et j’aurai voulu savoir ce qu’il pensait d’une lecture qui ferait des Navi des Afghans et que, du coup, le film serait pro-talibans.

Stephen Lang : Je n’ai jamais vu le film en ces termes. L’enjeu du film est écologique plus que politique. C’est un film « pro-Na’vi » et « pro-planète ». Mais en faire un film pro-afghan, c’est absurde !
James Cameron : Je trouve qu’y voir quelque chose de pro-Taliban est ridicule. Le gros défi pour moi, c’était de comprendre une culture différente à travers les yeux de son peuple, mais quand j’entends parler des Talibans, je n’arrive pas à y croire ! Donc je n’ai pas voulu faire un film pro-Taliban : fin de la discussion ! Mais si vous voulez aller par là, il y a eu au cours de l’Histoire beaucoup de peuples dits civilisés mais qui ont agi comme les militaires dans le film, et qui voulaient ce que possédaient les autochtones : les Anglais, les Français, les Espagnols sont allés un peu partout en Amérique et ont réduit les autochtones en esclavage, en pillant et en détruisant leur culture. Personne dans cette pièce ne peut dire qu’il n’a pas un ancêtre qui ait fauté à ce niveau-là. A partir de là, on peut décider d’aller plus loin et d’agir pour la sauvegarde des cultures et des peuples. Il n’y a pas que la forêt amazonienne à sauver : plus rien de tout ça ne doit être détruit pour quelque raison que ce soit.

C’est une question pour James Cameron. Depuis ses origines, le cinéma a permis de traduire des univers imaginaires. Quand vous regardez les grands créateurs des grands univers imaginaires de Méliès à Félini, à Kubrick, est-ce que vous avez le sentiment avec les technologies que vous utilisez que vous faîtes toujours du cinéma ou est-ce que vous inventez un art différent du 21e siècle qui n’aurait pas encore de nom ?

James Cameron : Pour moi, c’est toujours du cinéma. Régulièrement, le cinéma se réinvente lui-même en utilisant de nouvelles techniques. Quand George Lucas a fait « Star Wars », il a contribué à réinventer le cinéma en repoussant les limites de l’imagination. Il a prouvé que la fantasy et la science-fiction pouvaient être un cinéma populaire, commercial. La science-fiction des années soixante était plus axée sur la dystopie, davantage destinée à un public de connaisseurs, et aujourd’hui c’est plus de l’aventure, de la fiction grand public. George Lucas a changé tout ça : il y a clairement un avant et un après. On a essayé de conserver l’excitation et l’adrénaline du cinéma actuel tout en gardant les idées, la réflexion et la conscience des films de science-fiction des années 50, 60 et même avant. La technologie n’est pas vraiment la question : il faut prendre ça comme une avancée, et il y en a eu plein d’autres : la couleur a été une avancée, le son digital a été une avancée, et maintenant la 3D. Toutes ces avancées ne changent pas au fond la manière de raconter des histoires.

Vous avez dit que vous étiez fan de science fiction. Mais en raison de la construction de votre récit, avec les bons cowboys et les mauvais indiens, le fort installé au milieu du territoire indien, je me demandais si vous étiez aussi fan de western ?

James Cameron : Bien sûr, la base militaire c’est le fort, et les indiens sont dans la plaine, sauf que ce n’est plus une plaine mais une forêt tropicale ! C’est vraiment une simplification. Il y a beaucoup d’influences de différents peuples « indigènes », de clans, de tribus, des références à la déforestation, au fait de déplacer les peuples, ce qui se passe en Indonésie par exemple. Tout le monde cherche des références cinématographiques, mais pour moi, c’est directement inspiré de mon expérience du monde, du monde naturel qui nous entoure, selon une vision géopolitique. J’aimais les westerns autant que n’importe quel gamin, mais je n’ai jamais voulu faire un western avec « Avatar ».

Une question pour James Cameron à propos des effets spéciaux. Ils sont révolutionnaires, les visages sont parfaitement modélisés et du coup cela pose peut-être une question éthique sur l’avenir de cette technologie et sur son utilisation de visage d’acteurs décédés ?

James Cameron : Oui, il y a bien une question éthique. Pour « Avatar », les Na’vis ont été joués par Sam, Zoe, Sigourney et les autres. Ils ont créé leurs personnages. Donc d’une certaine manière c’était leur boulot de veiller à ce que leur performance ne soit pas dégradée par le procédé technique. Ramener à la vie Marylin Monroe ou Clark Gable serait de la folie parce qu’ils ne seraient pas animés par leurs véritables performances. Par contre, quand Zoe aura 70 ans, elle pourra toujours incarner Neytiri si elle le veut !

Une question pour Zoë Saldana. Sigourney Weaver faisait remarquer précédemment la façon dont James Cameron donnait de la puissance à ses personnages féminins et j’aurai aimé savoir Zoë comment vous ressentiez la façon dont James Cameron vous a motivé pour votre performance tout au long du film ?

Zoe Saldana : Je ne pense même pas que Jim le fasse exprès, je pense qu’il ne le fait jamais en se disant qu’il fait une faveur à une femme. Ce serait d’ailleurs injuste pour tout le monde. Je pense que Jim a une grande observation des femmes fortes qui traversent sa vie, sa mère, sa femme, même ses filles ou ses amies. On dit souvent que les hommes ont une part féminine en eux, mais on dit moins souvent que les femmes ont une part masculine en elles. Et pour Sigourney et moi, ça a été vraiment une bouffée d’air frais de travailler avec un réalisateur qui a compris ça, pas en nous faisant faire des choses qui ne nous ressemblent pas, mais en nous permettant d’aller où on voulait et pouvait aller. J’ai vraiment apprécié de pouvoir donner mon avis au même niveau que Sam et Jim : au final ce n’était pas la parole d’une femme contre celle d’un homme, mais juste l’envie d’arriver à construire la meilleure histoire possible.

Une question pour Sigourney Weaver. Depuis que vous avez travaillé avec James Cameron sur « Aliens, le retour », trouvez-vous qu’il a changé ou que c’est toujours le même cinéaste ?

Sigourney Weaver : Quand on a travaillé sur « Aliens le retour », Jim était déjà un visionnaire perfectionniste, qui donnait le meilleur de lui-même chaque jour, et la barre était très haute. Mais à l’époque peu de gens le savaient : on travaillait sur le plateau avec une grande partie de l’équipe du premier « Alien » et tous adoraient Ridley Scott et se demandaient ce que ce James Cameron faisait là... A chaque fois qu’il essayait de leur montrer « Terminator », ça tombait à l’eau ; il a été très patient, mais à la fin ils étaient convaincus et il a réussi à leur montrer qui il était. Je trouve que maintenant, il est toujours aussi combattif et perfectionniste, mais la différence c’est qu’aujourd’hui il y prend beaucoup de plaisir, surtout avec « Avatar », avec la création des créatures, des costumes, du langage, de la faune et de la flore... Je pense qu’il y a pris tellement de plaisir, dans chaque scène, qu’il a réussi à nous faire comprendre que même si nous étions sur la plus grosse production de tous les temps, la seule chose qui comptait c’est ce qui se passait entre lui et moi, et entre nous tous. Il a su prendre du temps supplémentaire pour toujours nous demander, comme il n’y avait pas vraiment de script, si nous avions d’autres idées ou d’autres envies.

Une question pour Stephen Lang. Est-ce que c’est parce que vous avez déjà joué des généraux de la guerre de sécession que James Cameron vous a engagé pour interprété le colonel Quaritch ?

Stephen Lang : Je pense que le fait que j’aie déjà incarné des généraux a probablement influencé le fait qu’il ait eu confiance en moi pour ce rôle. Mais je crois que c’est surtout venu après plusieurs conversations que Jim et moi avons eu à propos du personnage. Aussi trouble et difficile que soit mon personnage, c’était très important pour moi de savoir que Jim avait un profond respect pour la vie militaire. Quaritch a d’une certaine manière beaucoup de qualités, notamment par rapport à son investissement dans son travail, il prend tout très à cœur, de manière très personnelle. J’ai ressenti finalement de la sympathie pour Quaritch.
James Cameron : J’aime beaucoup aussi Quaritch. Je voulais un acteur qui soit proche du personnage, qui soit capable d’en parler. Depuis le premier jour où on a parlé du personnage, j’ai su que je voulais que ce soit Stephen qui l’incarne.

Je sais que l’on a déjà parlé du point de vue écologique du film à travers le respect de la planète mais j’aurai aimé savoir ce que James Cameron attend de la conférence de Copenhague qui se déroule bientôt ?

James Cameron : Je ne veux pas prendre part aux processus politiques, mais je crois en la capacité de l’être humain à améliorer les choses. Pourtant je n’ai pas vraiment confiance dans leurs gouvernements sur ce point là. J’espère que le sommet de Copenhague aboutira à des résultats positifs, parce que nous avons besoin de résultats positifs.

Le film est vraiment impressionnant sur la manière dont il plonge le spectateur dans l’expérience et dans la découverte d’un nouvel univers et je voulais savoir justement au sujet de cette immersion qu’elle avait été l’influence des jeux vidéo ? Et notamment des progrès fulgurants des jeux vidéo en terme de cinégénie et de storytelling et, comme je crois avoir compris que le jeu Avatar a été développé en parallèle, je voulais savoir quels étaient les liens entre le jeu et le film ?

James Cameron : Nous avons mis en place un bon partenariat avec Ubisoft, qui a développé le jeu vidéo Avatar, parallèlement à la production du film. Je dirais que les jeux vidéos n’ont pas particulièrement d’influence sur moi visuellement, parce que j’ai mon propre style. Mais les relations avec Ubisoft sont très bonnes, nous avons commencé à travailler avec eux deux ans avant la sortie du jeu. Ils sont venus me voir avec une idée qui montrait qu’ils avaient vraiment compris les thématiques du film. Ils proposaient qu’on puisse jouer soit avec un Marine, soit avec Na’vi. C’était très original et vraiment en adéquation avec le thème du film. Avec Ubisoft, ça a été vraiment une super collaboration : ils nous apportaient des choses et inversement. Je n’ai pas encore joué à la version finale du jeu, mais je pense que c’est très bien. En plus c’est en 3D, donc ça ne peut pas être mauvais !

En France, on a déjà des héros tous bleus, mais ce sont des nains et ça s’appellent les schtroumfs, et je voulais savoir ce qui vous avait poussé à les faire bleus vos Navi ?

James Cameron : J’adore le bleu ! C’est une très belle couleur ! J’ai passé 2500 heures dans l’eau... Toutes les tonalités chaudes sont déjà prises par les humains... Donc il restait le vert ou le bleu. Vous ne pouvez pas prendre le vert : les petits hommes verts, c’est déjà pris ! Non je pense que le bleu est une couleur magnifique, que c’était parfait pour les personnages. Le plus bizarre, c’est qu’après quatre ans de travail, le bleu ne me paraît plus être une couleur de peau étrange, ça me paraît parfaitement naturel !

Une question pour les comédiens. Vous avez travaillé notamment avec le « volume », qui a été créé pour filmer les performances captures et je voulais savoir en quoi cela avait changé la façon de travailler, puisqu’il n’y avait plus de caméra classique sur le plateau ?

Sigourney Weaver : On était tous magnifiques dans nos costumes noirs avec nos queues et nos fausses oreilles... Je n’arrête pas de repenser à Sam avec ses oreilles et sa queue ! Quand vous êtes dans le Volume, il y a énormément de travail qui se fait autour de vous, mais vous vous devez juste d’être dans l’instant et dans le monde dans lequel vous êtes censé évoluer. Jim faisait toujours très attention à bien nous montrer sur la caméra et sur l’écran l’univers dans lequel on était censé évoluer, en nous montrant le décor, la flore et les plantes. Vous êtes sur une scène complètement vide, et au final c’est incroyablement libérateur pour les acteurs. Avec ce matériel extraordinaire, Jim pouvait saisir des émotions et des mouvements que personne n’avait vus. Au final il y avait plus de science-fiction dans la technologie utilisée que dans l’histoire !
Zoé Saldana : Nous sommes allés au Japon pour faire des essais, et le fait de jouer comme ça, sans rien autour, j’ai aussi trouvé ça très libérateur, ça permet à l’imagination d’évoluer librement.
Sam Worthington : Oui, le Volume permet de libérer complètement son jeu, d’être dans une grande justesse.
Stephen Lang : Je n’ai pas utilisé ce dispositif aussi souvent que mes collègues, et je les envie pour ça, j’aurais aimé travailler plus avec. Mais ça vous ramène aux bases du jeu d’acteur. Il n’y a plus que votre propre capacité de jeu.

Et pour James Cameron. Avec l’utilisation de ce « volume » et la performance capture, j’aurai voulu savoir à quel moment James Cameron a fait son découpage technique et à quels moments il avait choisi ses plans ?

James Cameron : Le montage s’est fait en deux temps. La première fois, on travaillait juste sur le jeu des acteurs. C’est une manière très différente de procéder, puisqu’on tournait les scènes sans se préoccuper de la photographie. On avait complètement dissocié ce qui concernait le jeu des acteurs de ce qui concernait la photographie. Je pouvais me concentrer à 100% sur les acteurs. C’était vraiment passionnant de pouvoir passer du temps, parfois une journée entière, pour arriver à capturer quelque chose de particulier, des émotions particulières. C’était très humain. C’est de la science-fiction, mais faite par des êtres humains, pour des êtres humains. Le montage en lui-même était très différent de ce qu’on fait traditionnellement, puisqu’on devait choisir quelques unes des scènes capturées puis ensuite filmer ça avec des caméras, choisir les angles, la prise de vue. Mais pour le reste, une fois qu’on avait fait ça, le montage était tout à fait normal, traditionnel. Le monteur était avec tout le temps avec moi sur le plateau donc il pouvait me proposer des choses, et discuter avec moi pendant le tournage. Sur Avatar, le montage et le tournage étaient ne faisait qu’un ! Donc le montage et le tournage fonctionnaient beaucoup plus en association que d’habitude. Normalement, vous ne faites que filmer, et ensuite vous voyez le montage plus tard. Là ça se faisait simultanément. Donc c’était différent et plus précis.

On parle du film de l’année, du plus attendu de l’année, on parle de technologie, on parle de film du futur, je voudrais juste savoir, une question toute simple, ce que vous avez ressenti, James Cameron, la première fois que vous avez vu « Avatar » terminé ?

James Cameron : En temps normal, je n’aime pas voir mes propres films avant un moment. Pour « Avatar », c’était différent. J’ai découvert le film en même temps que mon équipe, et leur joie en voyant le film m’a rendu joyeux moi aussi. Sigourney était excitée comme une gamine de dix ans...
Sigourney Weaver : Je suis une fille de New-York !
James Cameron : Pour moi, c’était la première fois que je le voyais sans pouvoir y toucher, parce que c’était fini, il était distribué aux quatre coins du monde, et finalement c’était un soulagement. J’étais soulagé de voir que ce film de 2h40 en 3D fonctionnait. On a toujours espéré que ce soit le cas, mais on en était toujours pas sûrs jusqu’à il y a cinq ou six jours.

LIEN(S) YOZONE

- Le teaser
- La bande annonce

Conférence de presse

- Jon Landau : 25 minutes d’extraits (7/9/2009)

Featurettes

- Genèse d’avatar (vost)
- Histoire (vost)
- Pandora (vost)
- Neytiri (vost)

- La critique du film

INTERNET

Le site officiel : http://www.avatar-lefilm.com/


© 20th Century Fox - Tous droits réservés



Bruno Paul
Amandine Prié
13 décembre 2009



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