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Princesse et la Grenouille (La)
Film d’animation de John Musker et Ron Clements
27 janvier 2010

***



Genre : animation de Walt Disney
Durée : 1h40

Tiana est une jeune femme noire de la Nouvelle Orléans. Elle se démène jour et nuit pour économiser assez d’argent afin d’ouvrir son propre restaurant. Ce rêve était aussi celui de son père, mort trop tôt durant la Première Guerre Mondiale. Mais le destin va venir lui jouer un drôle de tour quand sa riche amie Charlotte l’invite à la fête qu’elle donne en l’honneur du prince Narveen. Ce jeune garçon est un vrai chien fou, toujours à se mettre dans les pires situations, proie facile pour le docteur Facilier, expert en vaudou et maître des ténèbres. Voyant l’occasion de se faire beaucoup d’argent, il va transformer le prince en grenouille et donner son apparence à un complice grâce à une goutte de sang. Mais le prince grenouille va leur fausser compagnie et se réfugier par hasard auprès de Tiana. L’aventure ne fait que commencer.

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Depuis quelques années, Walt Disney Studio semblait avoir perdu un peu de son âme, comptant sur les œuvres des Studios Pixar pour créer l’imaginaire qui leur manquait. J’utilise le passé car « La Princesse et la Grenouille » vient nous rappeler pourquoi les films de Walt Disney sont des références dans l’animation et pourquoi ils ont fait rêver tant de générations.

Walt Disney Studio revient donc vers ce qui a fait sa renommée : les histoires de princesses et de princes charmants. Mais cette fois, les mythes sont remis au goût du jour. Obama mania oblige, la princesse sera noire. Mais ce n’est aussi que justice après avoir eu des héroïnes indiennes (« Pocahontas ») ou chinoise (« Mulan »). Et quel meilleur lieu pour poser l’histoire que la Nouvelle Orléans des années 1920 ! John Musker et Ron Clements vont toutefois échapper aux pièges d’un tel scénario. Ils vont d’abord nous dépeindre une Nouvelle Orléans plutôt réaliste : Charlotte vit dans le riche quartier blanc, Tiana vit dans le ghetto noir. Mais même si la pauvreté de sa famille n’est pas feinte, c’est avec beaucoup de joie de vivre que la vie dans le quartier noir est décrite. Deuxième piège parfaitement évité : opposer blanc et noir. Non, il n’y aura heureusement pas de manichéisme racial : Charlotte et Tiana sont de vraies amies et c’est même clairement un message de tolérance qui transparait dans la relation des deux jeunes filles. Et les méchants de l’histoire sont aussi bicolores. Non, ce qui est jugé dans ce très beau film, ce sont les choix de vie que l’on peut prendre.

En effet, Tiana est une vraie fourmi, travaillant sans s’amuser pour voir se réaliser son rêve. De son côté, Narveen est une cigale, profitant de la fortune de son père pour ne rien faire et s’amuser. C’est l’opposition de ces deux philosophies de la vie qui sera développée... par deux grenouilles. Car Tiana n’est pas une princesse et embrasser une grenouille n’a pas l’effet souhaité. Mais je vous laisse découvrir comment nos deux scénaristes vont résoudre ce problème.

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Qui dit Nouvelle Orléans, dit jazz et vaudou. Le jazz sera le fil rouge de cette histoire, musique omniprésente et passion du prince. La bande originale mérite le détour et venant de quelqu’un qui apprécie peu ce style de musique, c’est un véritable compliment. Le vaudou est incarné par le malfaisant Facilier et la gentil Mama Odie. Comme je le disais précédemment, pas de manichéisme trivial ici aussi, le vaudou est présenté sous ses deux aspects, maléfique et bénéfique. La qualité des dessins risque de rendre impressionnantes certaines scènes avec Facilier et j’aurai tendance à prévenir les parents d’enfants de moins de 6 ans de faire attention.

Côté graphisme justement, rien à dire à part magnifique. Walt Disney Studio nous ramène à une 2D classique mais avec des décors à texture 3D de la qualité de « La Belle et la Bête ». Les personnages en 2D sont d’une grande beauté et la petite scénette stylisée à partir d’affiches des années 1920 est une grande réussite. Pour les décors, c’est véritablement un sans faute, aussi bien pour La Nouvelle Orléans que pour le bayou où se déroule la deuxième partie du film. Des images qui mettent merveilleusement en valeur un scénario original qui va garder son suspense jusqu’à la dernière minute.

Vraiment, les studios Disney reviennent avec brio sur les thèmes qui ont fait leur renommée, avec un scénario très émouvant, sachant allier émotion, humour et suspense. Tiana et Narveen peuvent entrer fièrement dans la famille des princesses et princes charmants qui nous ont envouté durant notre enfance. Blanche Neige et Aurore ont enfin trouvé une remplaçante digne d’elles.

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : John Musker et Ron Clements
Scénaristes : John Musker, Ron Clements et Rob Edwards
Histoire originale : John Musker, Ron Clements, Greg Erb et Jason Oremland
Adaptation et dialogues : Philippe Videcoque

Producteur : Peter Del Vecho
Producteurs exécutifs : John Lasseter

Directeur artistique : Barbara Tissier, Ian Gooding
Supervision du storyboard : Don Hall
Compositeur : Randy Newman
Animation : Mark Henn, Randy Haycock, Bruce Smith, Andreas Deja, Michael Surrey, Eric Goldberg, Ruben Azama Aquino, Nik Ranieri, Duncan Marjoribanks
Chef décorateur : James Aaron Finch
Lumière et mise en scène : Sunny Apinchapong
Superviseur des couleurs : Maria Gonzales
Artistes chargés du développement visuel : James Aaron Finch, Susan Nichols, Lorelay Bowe
Superviseur des effets spéciaux : Kyle Odermatt
Superviseur technique : Kimberly W. Keech

Production : Walt Disney Animation Studios
Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures

Relation de presse : Floriane Mathieu et Aude Thomas

LIEN(S) YOZONE

=> Making of du doublage
=> Avant-première parisienne

INTERNET

Site officiel : http://www.disney.fr/princesse



Frédéric Leray
20 janvier 2010



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