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Life (T9)
Keiko Suenobu
Kurokawa

Akira Karino, l’amant de Manami, pensait sa vengeance sur les deux filles facile à mettre en œuvre. Il faut dire qu’il n’avait pas eu de difficultés à kidnapper Ayumu. Et maintenant Miki était, elle aussi, prisonnière dans l’hôpital désinfecté. Mais la tournante n’allait pas se dérouler comme prévue. Miki, dans sa rage de survivante, réussit non seulement à s’échapper mais provoque en même temps l’incendie de l’immeuble. Akira, dans sa fuite, tombe nez à nez avec Yuki, son ancienne tête de turc, et au cours de leur affrontement, il passe par la fenêtre et atterrit plusieurs étages plus bas. Le temps presse et Miki n’a plus la force de marcher. Mais Ayumu a trouvé une nouvelle raison de vivre en la jeune femme et pas question de l’abandonner.



Deux losers et une survivante deviennent de véritables héros de cinéma. Yuki et Ayumu vont démontrer une force de caractère et une rage de vivre hors du commun pour se sauver de l’immeuble en flammes, et sauver ainsi leur amie. Le lien entre les deux jeunes filles n’en est que plus fort et paraît dépasser la simple amitié. Pour Manami, c’est plutôt la panique car le journal télévisé lui apprend que son plan machiavélique est non seulement un échec mais qu’Akira a été écouté par la police. Bien sûr, son amant n’a pas trahi sa dulcinée mais son échec le rend méprisable pour cette maniaque de Manami. Elle n’a plus qu’une seule raison d’être : faire souffrir Ayumu et dans sa folie, elle réussit à tourner toutes les situations à son avantage. Pourtant, elle vient de se faire une très dangereuse ennemie, qui n’a pas peur de s’attaquer physiquement à elle : Miki.

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C’est une forte odeur de souffre qui émane de ce 9ème tome de “Life”. Un tome particulièrement violent, non seulement psychologiquement mais physiquement. Car les jeux mentaux de Manami ont tourné court et elle a bien conscience que sa vengeance ne peut passer que par la torture corporelle de son ennemie. Keiko Suenobu nous avait donné pas mal d’espoir, surtout pour la pauvre Ayumu qui redressait fortement la barre. Il faut dire que l’influence de Miki est extrêmement positive pour elle. Même si la réputation de son amie est parfois sulfureuse, elle est sa source de vie, son espoir, et pourquoi pas son amour. Car les sentiments qu’éprouve Ayumu semblent avoir dépassé la simple amitié et font plus penser à des sentiments amoureux. Mais considère-t-elle Miki comme une sœur ou une amante ? Par contre, Miki a décidé de passer aussi au stade supérieur. Elle n’a plus de doute sur l’investigatrice de leur enlèvement et Manami doit payer.

Manami, la pauvre fille, a définitivement pété les plombs. Keiko Suenobu la dessine de plus en plus avec des expressions démoniaques, on attend sa version “Exorciste” de la jeune fille. Mais certaines de ses amies commencent à prendre conscience que Manami ne tourne pas rond, pourtant il est trop tard car elle a atteint un tel stade de folie qu’elle est prête à se débarrasser de n’importe qui pour arriver à ses fins, quitte à s’impliquer elle-mêle et tuer de ses mains sa Némésis. C’est une véritable descente vers la démence et vers la folie meurtrière que parcourt Manami, qui prend ainsi la carrure d’une très grande « méchante ».

Pour qu’un thriller soit bon, il faut un vrai méchant et Manami nous rappelle certains esprits dérangés des meilleurs thrillers voire de films d’horreur. “Life” quitte les bases classiques du shojo pour se rapprocher très fortement du seinen et est définitivement un de mes coups de cœur.


Life (T9)
- Auteur : Keiko Suenobu
- Traducteur  : Olivier Sart
- Éditeur français : Kurokawa
- Date de Parution  : 12 novembre 2009
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176 pages
- Numérotation ISBN : 2-35142-304-2
- Prix public : 6,50 €


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Frédéric Leray
30 novembre 2009




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