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Lans Sirling (T3)
Gaudin - Picaud
Soleil

Lans Sirling a perdu ! Son premier combat face à Norilsky s’achève par un échec. De retour dans leur pays respectif, curieusement, les deux combattants s’interrogent sur leur avenir. Norilsky est loin d’être le héros adulé par le despote au pouvoir, Didrac. Si sa victoire a conforté le dictateur, elle est à double tranchant. Les rapports entre Struder et les organisations proches des Kilks inquiètent le pouvoir. De son côté, Lans doit recommencer à zéro pour retrouver la ferveur du public, mais pas simple surtout que côté sentimental, sa vie est plutôt chaotique.



Lans a repris l’entrainement et les combats. Il lui faut repartir du bas pour récupérer son rang de champion d’Arakia lors du prochain affrontement entre les deux nations. Mais alors que la gloire revient et qu’il s’installe dans une riche demeure avec sa mère et sa protégée, la jeune Llyvia, la belle Rosyalle revient le séduire. Le pauvre gladiateur se retrouve obligé de choisir... ou plutôt la jeune Llyvia au sang chaud va le mettre devant ses responsabilités. Mais devant les avances de Rosyalle, Lans replonge dans son amour passé. Surtout que les victoires se succèdent. Pour Norilsky, ses fréquentations l’entrainent dans des jeux dangereux. Car découvrir que les troupes de Didrac se préparent à la guerre n’est pas vraiment la meilleure des découvertes.

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Jean-Charles Gaudin continue la saga de ses deux nations en guerre perpétuelle à travers un sport de combat : le traks. Jusqu’à présent, le duel entre les deux champions suffisait à rassasier la soif de sang des deux pays, mais le dictateur Didrac est accroc au pouvoir, et après s’être occupé d’éliminéer les opposants sur son propre territoire, il peut se tourner vers les ennemis ancestraux. Oui, ce n’est pas une coïncidence si cette histoire vous dit quelque chose. La moindre excuse sera la bonne pour s’attaquer aux frontières d’Arakia. La scène où des livres sont brûlés dans un bucher réveille d’autant plus les souvenirs de la montée du nazisme. “Lans Sirling” comme métaphore de nos pires moments de l’Histoire ? Et pourquoi pas. Toutes les approches sont bonnes pour rappeler aux générations futures les horreurs du nazisme et comment un dictateur peut monter facilement au pouvoir sous couvert ici des jeux. Donner au peuple des jeux et des religions et vous en ferez ce que vous voulez, voilà en filigrane une morale à garder fortement en mémoire.

Côté graphisme, la série use un troisième coloriste. Il faut dire que l’expérience Fabio d’Auria ne fut pas une réussite. V. Daviet a, par contre, trouvé l’harmonie entre les dessins de Picaud et sa mise en couleur, très respectueuse des crayonnés. Peut-être est-ce finalement le bon ? En tout cas, les dessins ressortent de fort belle façon et nous offre des scènes de combats très réalistes. Il fallait au moins cela pour une série de la profondeur de “Lans Sirling”.

Le cliffhanger de ce 3ème tome annonce des heures bien sombres pour les deux nations. Une série à suivre.


(T3) : Rosyalle
- Série : Lans Sirling
- Scénario  : Jean-Charles Gaudin
- Dessin : Christophe Picaud
- Couleur  : V. Daviet
- Éditeur : Soleil
- Dépôt légal : 24 juin 2009
- Format : 234x323 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- Prix public : 12,90 €
- Numéro ISBN : 2-30200-530-3


A lire sur la Yozone :
Lans Sirling (T1)
Lans Sirling (T2)


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Frédéric Leray
27 novembre 2009




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