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Le cyberespace de l'imaginaire




Astro Boy
Film d’animation américain de David Bowers
9 décembre 2009

****



Genre : animation, science-fiction
Durée : 1h35

Avec les voix de : Freddy Highmore (Astro, Toby), Charlize Théron (Narrateur), Nicolas Cage (Dr. Tenma), Samuel L. Jackson (Zog), Kristen Bell (Cora), Eugène Levy (Orrin), Donald Sutherland (Président Stone), Bill Naghy (Dr. Elefun, Robotsky),...

Toby est un véritable petit génie en science. Il est aussi le fils unique du docteur Tenma, le père de la robotique. Mais au cours d’une démonstration d’une nouvelle forme d’énergie, Toby perd la vie. Fou de douleur, Tenma décide de la lui redonner sous la forme d’un robot. Le professeur fait tout pour cacher la vérité à Toby qu’il éduque comme un enfant normal. Mais très vite, Tenma ne supporte plus l’ersatz de son fils. Malgré l’intervention du docteur Elefun, Toby apprend qu’il n’est qu’un robot et décide de s’enfuir devant le mépris de son père. Il quitte Metro City pour la Surface... Ainsi va naitre la légende d’Astro.

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Plus besoin de vous présenter « Astro Boy » ? Si ? Bon, pour ceux qui n’ont pas encore épluché nos articles sur le manga - et c’est mal !-, « Astro Boy » est l’œuvre culte du père du manga et de la BD de science-fiction japonaise, Osamu Tezuka. Déjà adapté en dessin animé dans les années 70 et 2000, en 2D classique, vouloir de nouveau s’attaquer à cette œuvre monumentale ne pouvait que faire saliver les fans, tout en les inquiétant. Car ce n’est pas un studio nippon qui se lançait dans la réalisation d’un nouveau film sur Astro, mais le réalisateur anglais David Bowers.

Alors qu’est devenu Astro ? Il faut immédiatement reconnaître que David Bowers a su rester très fidèle à l’esprit du manga, et la collaboration du fils du sensei Tezuka, Macoto Tezuka, n’y est certainement pas étrangère. Bowers a insufflé à l’histoire originale le modernisme et les connections avec notre actualité nécessaires pour en faire une œuvre accessible, mais tout en gardant les valeurs humanistes qui étaient la marque de Tezuka. Metro City est devenu une ville flottante, pour qui la surface n’est plus qu’une gigantesque décharge. La mort du fils de Tenma sera plus spectaculaire que le simple accident de voiture du manga. Mais ensuite, Bowers développe les thèmes chers au maître : la tolérance et l’acceptation de toute forme de différence.

Car le cœur du film concerne l’intégration des robots dans un monde d’humains, leur acceptation comme des êtres à part entière et non des outils. Poignant, mais bourré d’humour, cette adaptation d’Astro se focalise sur la naissance et l’exil d’Astro chez ceux de la Surface. Fable humaniste, fable écologiste car, à l’instar de nos cités, Metro City ne respecte pas son environnement, baignant dans l’égoïsme latent de ses citoyens. Le méchant de l’histoire - il en faut toujours un - est le président Stone, un fou de guerre qui graisse les pattes de ses influents amis afin de booster sa carrière - je rappelle que l’action d’Astro n’est pas en France.

Rassuré sur le scénario, qu’en est-il du graphisme ? Et là aussi, c’est un sans faute de Bowers. Mais le réalisateur n’est pas un novice, s’étant déjà occupé du long métrage « Souris City ». Il s’est associé aux studios Imagi Studios, qui après « Les Tortues Ninjas » et « Astro Boy » s’attaqueront à un autre dessin animé mythique des années 70, « Gatchaman », connu en France sous le titre « La Bataille des Planètes » - que de souvenirs. Et vraiment, « Astro Boy » n’a rien à envier aux réalisations de Pixar. Riche en couleur, très fluides, avec une texture 3D rendue à la perfection, les plus pointilleux rouspéteront sur la mèche très mouvante d’Astro, mais ce ne sont que de vieux grincheux.

Non, « Astro Boy » est une superbe fable sur l’amitié, l’acceptation de l’autre, la tolérance, et en ces temps où l’on nous demande de nous interroger sur l’identité nationale, je conseillerai à nos ministres de regarder consciencieusement « Astro Boy » car ils y trouveront une véritable leçon d’humanité. Oui, je me répète mais c’est tellement important aujourd’hui de voir ces valeurs mises en avant.

Et si vous sortez de salle avec des yeux aussi ronds que ceux des personnages de Tezuka, c’est simplement parce que vous venez de voir un des plus beaux et des plus émouvants animés de ces dernières années.

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : David Bowers
Scénaristes : David Bowers, Timothy Harris
D’après le manga « Astro boy » de : Osamu Tezuka

Productrice : Maryann Garger
Producteurs exécutifs : Cecil Kramer, Ken Tsumura, Paul Wang, Francis Kao
Productrice déléguée : Pilar Flynn

Musique : John Ottman
Éditeur : Robert Anich
Directeur de la photographie : Pepe Valencia
Directeur artistique : Jake Rowell
Directeur de la création : Felix Ip
Animation : Tim Cheung, Jakob Hjort Jensen, Kim Ooi
Design des personnages : Luis Grane
Effets visuels : Yan Chen
Directeurs de production : Desmond Chan, Sefine Leung, Tony Matthews, Emerald Wong
Production exécutive : Maude Lewis
Son : Jim Bolt, Elliot Tyson
Superviseur du son : Todd Homme
Chef décorateur : Samuel Michlap
Consultants créatifs : Macoto Tezuka, Yoshihiro Shimizu
Casting : Linda Lamontagne

Production : Summit Entertainment et Imagi Studios
Distribution : SND

Relation de presse : Etienne Lerbret, Anaïs Lelong


LIEN(S) YOZONE

=> Astro Boy (tome 1)
=> Astro Boy (tome 3)
=> Astro Boy (tome 4)

=> Astro Boy : Le teaser du film
=> Astro Boy : Le film annonce (vost)
=> Astro Boy : Affiche et Photos



Frédéric Leray
3 décembre 2009



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