Sengu Fumihiro a été élevé par sa grand-mère dans un petit village. Mais cette dernière vit ses derniers jours et son plus cher vœu est de pouvoir voir ses arrières-petits enfants. Qu’à cela ne tienne ! Sengu part pour la plus prestigieuse des écoles : le lycée impérial privé d’Hiroshima. Dans ce lieu où l’élite a reçu un enseignement, il est convaincu d’y trouver la mère de ses enfants. Et le destin lui amène, dès le premier jour, celle qui lui semble être la femme de ses rêves : Akari. Mais Sengu va aussi découvrir que ce lycée n’est pas des plus normaux. Car sa première épreuve scolaire sera un examort de fin de trimestre, une bataille où tous les clans du lycée s’affrontent et la meilleure note sera attribuée à celui ayant tué le plus d’adversaires.
Vraiment, ce lycée est des plus étranges. Tous les élèves portent un tatouage et ne cherchent qu’à s’entretuer, mais lui le nouveau va être sous la protection de la chef de clan, Reiko. Et elle lui assigne une garde du corps de choix : pas moins qu’Akari. Mais Sengu voit soudain se transformer de simples élèves en véritables monstres. C’est le pouvoir du shikigei, aussi appelé force chevaleresque. Les meilleurs sont dénommés yakuzas et sont les commandants des clans. Mais pourquoi alors s’intéresser à un petit nouveau sans pouvoir ? Quel secret cache le jeune Sengu ? Qui est donc Kyoko ? Et quel est le tour de poitrine de Reiko ?
Quel étrange univers que celui de “Yakuza Girl” ! Tous les genres s’y retrouvent dans un gros mélange donnant pourtant un excellent manga fantastique, gore, sexy et aussi bourré d’humour. Masaki Motonaga nous vient du monde des jeux vidéos, mais des jeux un peu particulier, des jeux qu’il qualifie lui-même d’obscènes. Et il va laisser une belle empreinte sexy dans ce manga où les vêtements féminins vont passer de sales quarts d’heure. Mais son scénario est à la base plutôt romantique : un jeune garçon cherchant la mère de ses futurs enfants pour faire plaisir à sa grand-mère. Un vrai début de shojo. Et tout va tourner en sucette. Les clans du lycée sont des groupes de yakusas se battant à mort pour obtenir les meilleures notes. Si les règles sont strictes, tous les coups sont toutefois permis. Et l’on passe en quelques pages de “Candy” à “Berserk”, avec des membres et des têtes volant dans tous les sens. Sans oublier cet étrange pouvoir qu’est le shikigei.
Qui dit manga gore, dit dessins soutenant ce genre de scènes. Pas de problème pour Yu-go Okuma. Il nous offre d’excellents combats, avec des créatures toutes plus bizarres les unes que les autres. Mais s’il est le roi du viscères, il est aussi plutôt doué pour les fortes poitrines, et Reiko en est le symbole.
Que dire de plus si ce n’est que “Yakuza Girl” est un gros délire gore, qui n’est pas la pour vous prendre la tête avec un scénario trop compliqué mais pour vous faire passer un bon moment. Mission réussie.
Yakuza Girl (T1)
Scénario : Masaki Motonaga
Dessin : Yu-go Okuma
Traducteur : Studio Soleil
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 12 novembre 2009
Format : 128 x182 mm
Pagination : 224 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-302-00771-0
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