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Post Impact - Impact Final
Film germano-américain de Christoph Schrewe (2003)


Genre : Science-Fiction
Durée : 1h36

Avec Dean Cain (Tom Parker), Bettina Zimmermann (Anna Starndorf), Joanna Taylor (Sarah Henley), Nigel Bennett (Colonel Preston Waters), John Keogh (Klaus Hintza), Cheyenne Rushing (Sandra Parker), Hanns Zischler (Gregor Starndorf), Dulcie Smart (Présidente Miranda Harrison), Adrienne McQueen (Sheila Azeal), Mike Carr (Capitaine Michaels), Irina Alluna (la petite fille), Atanas Srebrev (soldat Tobin), Tyrone Pinkham (Ellison), etc

2012. Une comète qui passe à proximité de la Terre est déviée de sa trajectoire par un météore. L’événement, imprévisible, prend de court l’humanité. Depuis Berlin, une équipe de scientifiques, dirigée par le professeur Starndorf, tente d’utiliser le satellite expérimental Solstar 2 pour détruire la météorite avec un rayon micro-onde. Trop tard : l’impact en Europe du Nord plonge la planète entière dans un long et terrible hiver.
3 ans plus tard : ce qui reste de l’humanité survit dans le froid en dessous de l’équateur. L’Europe du Nord, dévastée et abandonnée, attire toutefois l’attention des Nouveaux Etats-Unis du Nord, dont la capitale se trouve à Tanger, lorsque Solstar 2 fait soudain preuve d’activité. La situation est grave, car si le satellite a été conçu pour fournir de l’énergie à des stations au sol (et réduire la dépendance des pays occidentaux envers le pétrole), il constitue également une terrifiante arme de destruction massive.
La Présidente des NENU envoie à Berlin un commando militaire, dirigée par le colonel Waters, ainsi qu’Anna Starndorf, la fille du professeur Starndorf, qui connaît bien le satellite, et Tom Parkers, qui veut à tout prix retrouver sa femme et sa fille, restées à Berlin trois ans plus tôt.

Si le point de départ de Post impact n’est pas original (on songe par exemple à Deep impact pour la météorite, au Jour d’après pour la nouvelle ère glacière), il se démarque toutefois des films catastrophes habituels en expédiant rapidement la catastrophe elle-même, pour se dérouler plusieurs années après le cataclysme. Ce P.I. esquisse en effet une description de ce qu’est devenu le monde - constitution de nouveaux Etats, migration des populations, puissance des états pétroliers - et s’en sert pour développer l’intrigue. Le fait que Post impact soit une coproduction américaine et allemande (les studios Tandem Productions, responsables entre autres des mini-séries Dune et Les Enfants de Dune), tournée en Bulgarie avec un casting international, n’est peut-être pas totalement étranger à cette vision mondialiste, et non pas nombriliste comme ç’aurait pu être le cas avec une production 100% américaine.

Le monde post-apocalyptique qui nous est présenté est donc dans l’ensemble crédible, sans grosse incohérence (bon, on se demande quand même pourquoi personne en 3 ans n’a essayé de savoir ce qu’est devenue l’Europe du Nord ; et les Berlinois croisés par le commando parlent tous anglais !). Mais on aurait justement aimé en savoir plus, beaucoup plus : la situation géopolitique est effleurée, de même que la manière dont survivent les Berlinois rescapés (à comparer par exemple avec Le Règne du feu). Le scénario lance quelques lignes (l’Europe serait-elle en train de se fragmenter ?) qui ne sont jamais remontées.

À la place, des séquences d’actions pas très utiles, et même pas intéressantes car mises en scène de façon très molle. Ce problème devient de plus en plus flagrant à mesure que l’intrigue avance, et comme les rochers après la marée basse d’autres défauts émergent sur la fin : des clichés inutiles (le chien fidèle qui sauve son maître - et deux fois, s’il vous plaît), des rebondissements prévisibles...

Visuellement... c’est fauché et ça se voit. Les effets spéciaux - la météorite, les villes prises dans les glaces, les chars roulant sur la neige - ressemblent à un jeu vidéo, et encore : de nos jours, les jeux vidéos sont bien mieux réalisés !

Au moins, les personnages et leurs interactions fonctionnent plutôt bien. Ils sont correctement interprétés, sont suffisamment caractérisés tout en évitant la plupart des clichés qui auraient pu plomber le film, ils agissent rationnellement... Et surtout, point de manichéisme : pas d’héroïsme flamboyant (mais des soldats envoyés sur place parce qu’ils obéissent aux ordres, et des personnages animés en grande partie par des motivations personnelles), ni de super-vilain au service de l’Axe du Mal (mais un homme rendu fou par la catastrophe, et un militaire qui veut changer par la force la donne géopolitique pour le bien de son pays).

Au final, ce direct vidéo s’avère une série B divertissante si on la regarde avec indulgence. C’est nettement mieux que Fusion - The Core, mais très en dessous du Jour d’après.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : P.I. : Post impact (USA) & Apokalypse Eis (Allemagne, titre TV)

Réalisation : Christoph Schrewe
Scénario : Torsten Dewi

Producteurs : Jeffery Beach, Tim Halkin, Philip J. Roth
Coproducteurs : Rola Bauer, T.J. Sakasegawa
Producteur exécutif : Philip J. Roth

Musique originale : Guy Farley
Image : Lorenzo Senatore
Montage : Ken Peters
Création des décors : Kes Bonnet
Création des costumes : Irina Kotcheva
Effets spéciaux : Vasil Dikov

Production : Tandem Productions, Unified Film Organization LLC (UFO), RTL , Tandem Communications
Distribution : Sortie DVD directe France en décembre 2004


Philippe Heurtel
3 novembre 2004



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