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Georgina Kincaid (T.2) : Succubus Nights
Richelle Mead
Bragelonne, L’Ombre, roman, traduit de l’anglais (États-Unis), Bit-Lit, juillet 2009, 377 pages, 20€

Georgina Kincaid rêve de vivre une vraie vie de femme et tout particulièrement de pouvoir faire l’amour à son homme sans lui soutirer quelques années de sa précieuse existence, mais voilà Georgina est un succube...

Second volume des aventures -pas si tumultueuses que ça- de notre succube préféré. Où Georgina va découvrir quil n’y a pas que les hommes qui dealent d’étranges substances et que les conservateurs américains ont parfois des goûts sexuels surprenants !



Après un « Succubus Blues » plutôt tranquille et enjôleur, les aventures de notre libraire et succube préféré prennent une tournure un peu plus radicale.

Obligée de respecter les engagements contractés à la fin du précédent opus, Georgina a dépassé ses objectifs démoniaques de succube. Elle est donc récompensée pour cela lors d’une cérémonie qui ferait passer l’attribution du titre de meilleur vendeur du mois dans une agence Orange pour une fête débridée. D’ailleurs, ses amis vampires et démons en rigolent encore...
Pas de bol, coincée par son statut de créature de l’Enfer, Georgina ne peut aimer physiquement Seth et passerait volontiers à l’acte si elle pouvait s’abstenir de mettre en danger la vie de son bel (et compréhensif) amoureux.
Et ce n’est pas tout, dans sa vie d’humaine au XXIe siècle, ses patrons libraires ont pris quelques jours de congés et Georgina doit non seulement assurer la direction de la boutique, mais aussi gérer des collègues partiellement survoltés. En effet, Doug le co-gérant, musicien de son état est dans une forme resplendissante alors que son groupe hypnotise les foules.
De là à penser qu’un être surnaturel y est pour quelque chose, il n’y a qu’un pas que Georgina va faire en enquêtant discrètement.
Et tout cela ne serait rien si son vieil ami Bastien, incube de son état, n’était arrivé à Seattle dans le cadre d’une mutation disciplinaire avec pour mission de séduire Dana, l’égérie des conservateurs américains. Pourtant, Dana semble totalement insensible aux pouvoirs de Bastien qui frise la déprime et appelle donc Georgina à la rescousse !

Il faut le préciser illico, « Succubus Nights » est un roman beaucoup plus convaincant que « Succubus Blues ». Richelle Mead agrège bien mieux les différentes vies de son succube et le lecteur passe très agréablement de la librairie aux salles de concerts qu’elle fréquente ou des ambiances de fins de soirées entre démons et vampires aux dialogues amoureux de Georgina avec Seth ou Bastien.
L’arrivée de Bastien dans l’histoire est également une bonne idée. D’une part, elle permet quelques plongées dans le passé commun des deux démons et d’autre part, leur relation basée tout à la fois sur leur amitié et leur intérêt commun pour le sexe et la perversion de l’humanité réserve quelques belles scènes tragi-comiques.

Et puis, la température monte fort heureusement d’un cran. Pas moins d’une dizaine de pages franchissent le pas et permettent d’observer avec un certain plaisir (ne le cachons pas), Georgina dans son boulot de tous les jours, mais aussi dans sa recherche d’une solution franchement érotique à ses problèmes de cœur avec Seth.
Le dernier chapitre étant réellement torride, osé et inattendu.

Seul point faible de l’intrigue, la solution à trouver au problème posé à Bastien par l’inflexibilité de Dana. Que d’aussi dignes représentants de l’Enfer, aux CV si pointus sur le sujet, ne voient pas la lumière avant la fin du roman ne semble absolument pas crédible. Pas très grave cependant. On s’en fichait un peu.

Bref, de la littérature populaire, au décorum fantastique, plutôt savoureuse. Et même si l’on sort de ce roman en se demandant finalement pourquoi on a tenu à le lire si vite (pas d’intrigue franchement haletante, mais une multitude de petits problèmes à résoudre), il faut bien le reconnaître, Richelle Mead a réussi son pari.
Si son « Succubus Nights » donne quelques frissons, étrangement, ils n’ont rien à voir avec l’aspect fantastique du roman, mais bien avec le pouvoir de séduction et d’identification que procure son personnage central.

On vote donc pour une suite intitulée « Succubus Dreams » (à paraître fin 2009), sans réserve aucune, tout en précisant que cette série ne vise qu’au délassement des neurones.
Beaucoup d’humour et d’amour, une bonne dose de sensualité, quelques coups de pieds où je pense à la droite américaine, la recette peut paraître simple, il n’empêche que ça le fait !


Titre : Succubus Nights, T.2 (Succubus On Top aux USA, Succubus Nights en G.-B., 2008)
Autres volumes dans la série : Succubus Blues (T.1), Succubus Nights (T.2), Succubus Dream (T3), Succubus Heat (T.4), Succubus Shadows (T.5, mars 2010 aux USA).
Auteur : Richelle Mead
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Benoît Domis
Couverture : Jean-Sébastien Rossbach
Éditeur : Bragelonne, 35, rue de la Bienfaisance, 75008 Paris
Collection : L’Ombre
Dirigée par : Stéphane Marsan et Alain Névant
Site Internet : site écrivain (en anglais), fiche roman (site éditeur)
Pages : 377
Format (en cm) : 15,3 x 3 x 23,8 (broché)
Parution : juin 2009
ISBN : 978-2-35294-321-1
Prix : 20€



À LIRE SUR LA YOZONE
- Succubus Blues (T.1)
- Succubus Nights (T.2)
- Succubus Dreams (T.3)
- Succubus Heat (T.4)


Stéphane Pons
11 novembre 2009


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Second tome des aventures fantastico-sentimentales du succube Georgina Kincaid au 21è siècle (Bragelonne, L’Ombre).



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