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Need For Speed Shift
Test
EA

Les derniers opus n’ayant pas dépassé le stade de la médiocrité, Electronic Arts a décidé qu’il était temps de reprendre les choses en main et de redonner ses lettres de noblesse à une série qui a fait le bonheur de nombreux joueurs. Au risque de décevoir les fans de la licence, Electronic Arts tente donc le tout pour le tout et nous propose un Need For Speed aussi inattendu que surprenant. Need For Speed Shift a-t-il les atouts nécessaires pour briguer une place sur le podium final ? Verdict !



La première chose qui frappe dès le départ, c’est la nouvelle orientation que la franchise prend. On parle souvent d’un virage à 90 degrés, mais ici, nous pouvons aisément monter à plus de 180, tant il va falloir oublier ses anciens réflexes et apprendre à conduire d’une manière totalement différente. Tuning à outrance, police, courses poursuites, monde ouvert, toutes ces habitudes sont définitivement révolues. Place à la simulation, aux trajectoires parfaites, aux circuits fermés et bienvenue dans le monde des jeux de course se voulant réaliste, même si pour NFS, ce terme est à relativiser.

Comme tous jeux de voitures qui se respectent, Shift ne fait pas exception à la règle et propose un mode carrière riche et complet, dans lequel le but ultime est de participer et de remporter le NFS World Tour, compétition seulement ouverte aux meilleurs. Au départ, bien entendu, il vous faudra acheter une voiture peu puissante afin de participer au tournoi de première catégorie et d’amasser un maximum d’argent. Ce pécule vous servira à deux choses : améliorer les performances de votre véhicule ou acheter une nouvelle caisse, c’est tout. L’ajout de jantes ou de vinyles étant totalement gratuit.

Pour la progression, c’est un système d’étoiles qui déterminera votre accès aux évènements suivants. Certaines s’obtiennent par rapport à votre position (premier, deuxième ou troisième), alors que d’autres se débloquent grâce à vos performances en course. Ainsi, des objectifs vous seront assignés, comme faire un tour parfait, battre le record du circuit, envoyer deux adversaires mordre la poussière ou encore utiliser l’aspiration à bon escient. C’est donc tout un panel de possibilités qui vient systématiquement donner de l’intérêt aux courses, puisqu’il ne suffit pas forcément de remporter une épreuve pour tout rafler.

Puisque nous traitons des épreuves, sachez que plusieurs types de course sont disponibles afin de ne pas lasser le joueur. Commençons avec la course classique dans laquelle il suffit de passer la ligne d’arrivée en tête et continuons par exemple avec l’élimination où il faut se livrer à un duel avec un seul concurrent en trois phases. Par ailleurs, nous pouvons citer l’endurance qui mettra votre concentration à rude épreuve et le contre-la montre qui jugera votre capacité à effectuer le tour le plus rapide du peloton. Enfin, un mot sur le drift, qui fait son retour, mais qui est totalement inutile et raté. Contrôler son véhicule relève de l’exploit, mais heureusement qu’il n’est pas obligatoire de passer par là afin de terminer le mode carrière.

Là où les développeurs ont fait forts, c’est avec le profil de pilote, un tout nouveau système faisant penser (toutes proportions gardées) à un RPG. Grâce à vos actions pendant les courses, des points vous sont attribués et en plus de gagner des étoiles, ils seront l’indicateur de votre style de conduite. Il en existe seulement deux (précision ou attaque) et même si l’on aurait aimé un peu plus de nuances, cet aspect du jeu pousse vraiment à faire de nombreux tracés. Ces points vous seront attribués en fonction de votre pilotage : si vous zigzaguez entre les concurrents tel un Lionel Messi entre les défenseurs, votre jauge penchera pour un style technique, tandis que si vous foncez dans le tas comme Mike Tyson en pleine crise, votre curseur tombera du côté du style bourrin.

Si l’enrobage de ce NFS est très bon, qu’en est-il du gameplay ? Eh bien, comme énoncée précédemment, la conduite se rapproche de la simulation à la Gran Turismo ou à la Forza Motorsport, mais sans parvenir à l’égaler. C’est donc de la simulation à la sauce Need For Speed. Les développeurs, ne voulant pas décourager les moins talentueux, ont eu la bonne idée de mettre au point un système d’aide (freinage assisté, anti-blocage des roues, direction assistée...), celui-ci étant décroissant par rapport aux quatre niveaux de difficulté (détente, normal, confirmé et pro). Aussi, les dégâts peuvent influer sur la conduite ou au contraire n’être que visuels.

En parlant de dégâts, sachez que ceux-ci sont bien retranscrits. Tôle froissée, pare-choc qui se détache, direction cassée... ils renforcent le réalisme vers lequel la série se tourne. Mais là où les développeurs ont fait forts, c’est avec la vue interne, puisqu’elle permet de vraiment se croire à bord d’un bolide de compétition. Floutage dû à la vitesse, caméra qui peut tourner en mimant le regard du pilote ou encore un écran scintillant après un violent accident pendant quelques secondes afin de perdre ses repères, tout est fait pour s’y croire véritablement. Bien entendu, il existe d’autres vues : ras du sol, capot et à la troisième personne, mais se serait faire injure au soft que de ne pas l’utiliser.

La série Need For Speed renait de ses cendres. Le changement de cap et d’équipe de développement s’est avéré un excellent choix, tant Shift se fait apprécier par ses nombreuses qualités. Que ce soit sa vue intérieure fantastique, son petit côté RPG, sa maniabilité bien maîtrisée et son ambiance sonore, tout ou presque est d’un très bon niveau. Attention cependant aux épreuves de drift inutiles, à des graphismes, certes agréables, mais loin des autres productions du même genre et à l’absence de mode multijoueur en écran splitté. Mais qu’on se le dise, NFS : Shift est un très bon jeu.


Cyril Betille
4 novembre 2009



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