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Beetlejuice
Film américain de Tim Burton (1988)
14 décembre 1988 - 21 octobre 2009

****



genre : burtonien
durée : 1h32

Avec Geena Davis (Barbara Maitland), Alec Baldwin (Adam Maitland), Michael Keaton (Beetlejuice), Catherine O’Hara (Delia Deetz ), Jeffrey Jones (Charles Deetz ), Winona Ryder (Lydia Deetz ), Annie McEnroe (Jane Butterfield ), ...

Les Maitland forment un couple très heureux, jusqu’à ce qu’un accident de voiture leur coûte la vie. Devenus fantômes, ils sont condamnés à hanter leur maison pendant 125 ans, maison dans laquelle ils vont bientôt voir débarquer les Deetz, une famille new-yorkaise insupportablement branchée et sans-gêne. Bien décidés à les faire partir, ils tentent désespérément de les effrayer : peine perdue. C’est alors qu’ils décident de faire appel à un « bio-exorciste » déchaîné, Beetlejuice, qui va les entraîner bien plus loin qu’ils ne le souhaitaient...

Attention, film culte : tout Burton est déjà dans « Beetlejuice », six ans après « Vincent », son tout premier long-métrage. Le macabre et l’humour déjanté, le burlesque et le fantastique, le vulgaire et le poétique, tout se combine déjà dans cette alchimie typiquement burtonienne qui ne fera que se confirmer et s’affiner au fil du temps et des réalisations. Au fil de l’obstination du cinéaste aussi, qui ne fera jamais de compromis sur ce qui fonde son univers, et qui réussit, aujourd’hui encore, à imposer sa folie à Hollywood.

La Warner avait pourtant grincé des dents au visionnage de « Beetlejuice », suggérant mille arrangements au scénario, nettement refroidie par des previews très moyennes. Mais quelques semaines après sa sortie, le 1er avril (ça ne s’invente pas) 1988, l’ovni de Burton avait déjà rapporté 73 millions de dollars (il en avait coûté 13) et un Oscar pour les maquillages de Steve La Porte et Ve Neill. Et c’est à la réticence de la Warner que l’on doit indirectement l’ingrédient majeur du film, à savoir le jeu totalement barré et jouissif de Michael Keaton : le choix premier de Tim Burton, Sammy Davis Jr, avait en effet été refusé par le studio, permettant la rencontre Burton / Keaton.

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Tout fonctionne dans « Beetljuice », porté par l’enthousiasme de Geena Davis, le talent naissant de Winona Ryder, la prestation hallucinante de Michael Keaton et l’imaginaire débridé et foisonnant de Tim Burton. Tout fonctionne, et atténue les faiblesses du film : les décors sont kitsch au possible mais l’étaient déjà, et volontairement, en 1988 ; le scénario est brouillon, mais c’est aussi la « touche Burton », chez qui l’intrigue et la narration sont emmenées par les personnages, par leur mouvement et leurs interactions, plutôt que par une mise en scène classique et soignée.

Et puis, comment oublier la scène de la possession par le mambo, ou celle de la visite de l’au-delà dans les pas de Sylvia Sydney toute gorge déployée, ou encore celle de la première rencontre avec Beetlejuice ? Un formidable foutoir donc (qui aura tout de même demandé deux ans de travail à Tim Burton), et qui donne très envie de se replonger dans les films du Monsieur...

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Tim Burton
Scénario : Michael McDowell , Warren Skaaren, Larry Wilson, Tim Burton

Producteur : Michael Bender, Richard Hashimoto, Larry Wilson
Producteur associé : Eric Angelson

Musique : Danny Elfman
Photographie : Thomas E. Ackerman
Montage : Jane Kurson
Décors : Bo Welch, Catherine Mann
Costumes : Aggie Guerard Rodgers
Maquillage : Steve LaPorte, Ve Neill
Direction artistique : Tom Duffield

Production : Warner Bros, Geffen Pictures
Distribution : Mission



Amandine Prié
21 octobre 2009



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