Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Katrina, des griffes des Ra’zacs, et venger la mort de son oncle Garrow, mais le combat continue contre Galbatorix.
Les nains, les elfes, le peuple du Surda et les Urgals eux-mêmes se rallient aux Vardens, sous l’autorité de Nasuada. Ce qui ne va pas sans frictions et rivalités. Quant à Eragon et Saphira, ils n’ont pas achevé leur formation.
L’enseignement et les conseils d’Oromis et de Glaedr, le dragon d’or, leur sont plus que jamais nécessaires, car, entre les batailles contre les soldats du tyran, luttes intestines et souffrance secrètes (l’elfe Arya est toujours présente dans les pensées d’Eragon), le jeune Dragonnier et sa puissante compagne aux écailles bleues doivent sans cesse donner le meilleur d’eux-mêmes.
Or depuis que Murtagh lui a repris Zar’roc, Eragon n’a plus d’épée…
Voici donc ce qui aurait dû être le troisième et dernier opus de la trilogie de l’héritage. Il s’avère en fait qu’il y aura un quatrième volume.
Cela dit, l’auteur a mis deux ans pour écrire cette suite et cela se sent.
Les 450 premières pages sont lourdes et se résument à bataille, course, bataille, campement, bataille, course. Une psychologie des personnages très peu creusée, un style enfantin qui ne m’avait pas choqué sur les deux premiers volumes, des descriptions des lieux pas toujours nécessaires et dont on se demande parfois si on y a pas déjà eu droit au cours des deux premiers volumes, et des descriptions de déplacements longs qui ralentissent une première partie qui n’en avait nul besoin.
Dans cette première partie, c’est Roran qui tient lieu de héros, dans le sens où il est le personnage le plus creusé et le plus abouti, et où sa relation à Katrina est la plus développée. Nasuada garde également un peu de relief.
Heureusement à partir du milieu du récit, le style retrouve (un peu) de dynamisme et, même en restant dans sa logique course-bataille, l’aventure prend de la vitesse et de la vigueur.
Le personnage de Roran se dessine encore un peu plus tandis que la relation Eragon-Arya refait doucement surface.
Ce « Brisingr » est donc un roman en demi-teinte, un peu décevant tout de même, mais qui ne m’empêchera de lire le quatrième volet dès qu’il sortira.
Titre : Brisingr (Brisingr, 2008)
Série : L’Héritage (The Inheritance trilogy)
Auteur : Christopher Paolini
Traduction (de l’anglais, États-Unis) : Danièle Laruelle
Couverture : John Jude Palencar
Editeur : Bayard
Collection : Jeunesse
Site internet : le site officiel de Brisingr
Pages : 818
Format (en cm) : 15 x 22,5
Dépôt légal : mars 2009
ISBN : 978-2-7470-1456-4
Prix : 21,90€
