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Event Horizon : Le Vaisseau de l’Au-Delà
Film SF de Paul W. S. Anderson (1998)
6 mai 1998

***



Genre : SF - Horreur
Durée : 1h36

Interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle en France

Avec Sam Neill (Prof. William Weir), Laurence Fishburne (Capitaine Miller), Kathleen Quinlan (Peters), Jack Noseworthy (Justin), Joely Richardson (Lt. Starck), Richard T. Jones (Cooper), Jason Isaacs (D.J.), Sean Pertwee (Smith), Peter Marinker (Kilpack), Holley Chant (Claire), etc.

2040, l’Event Horizon, un vaisseau spatial expérimental quitte les environs de Neptune avec pour mission de franchir les frontières physiques que représente la vitesse de la lumière... puis disparaît et ne revient pas.
Officiellement, il s’est volatilisé et l’expérience a échoué.
Sept ans plus tard, 2047. l’Event Horizon est revenu a son point de départ aux confins du système solaire et émet un signal de détresse automatique.
L’équipage du « Lewis & Clark » que rejoint le Professeur Weir, concepteur du projet Event Horizon, est chargé de rejoindre le mystérieux vaisseau et de comprendre ce qu’il s’est passé sept ans plus tôt...
Ce qu’ils vont découvrir ne va vraiment pas leur plaire !

Réalisateur, scénariste et producteur, Paul W. S. Anderson sortait d’un populaire « Mortal Kombat » (1995) et du très bourrin, mais agréable à nos yeux, « Soldier » (1997) au moment où il se lança dans la réalisation de cet « Event Horizon » (dont on ne comprendra jamais l’intelligence franco-française de l’ajout stupide « Le Vaisseau de l’Au-Delà »).
Entre grosses ficelles scénaristiques et une réalisation inspirée par tous les clichés du cinéma “bouh-fais-moi-peur”, il parvient quand même à livrer son meilleur film.
Énigme ? Non, Paul W. S. Anderson ne se prend pas les pieds dans le tapis (pour une fois) et malgré les coupes habituelles (et nombreuses) de ses producteurs de l’époque, il truffe son film d’un talent certain pour ficher la trouille aux spectateurs.
Certes, ce n’est pas l’originalité qui rend ce film de SF horrifique intéressant. On peut même dire que l’avalanche de procédés éculés visant à faire sursauter, n’est pas loin de lasser.
Néanmoins, l’entreprise fonctionne. Quelque part entre des influences à la « Hellraiser » (aspects démoniaques et sadiques), « 2010, l’Année du Premier Contact » (un vaisseau aux confins du système solaire), « L’Exorciste » (de nombreux plans et l’ambiance globale) et « Alien, le 8ème Passager » (l’horreur qui décime un équipage), on trouve aussi un bon paquet de clins d’œils ensanglantés à une foultitude de classiques du genre (d’où un manque global d’originalité aussi).

Doté de décors particulièrement réussis, d’une montagne d’effets spéciaux et visuels presque tous parfaits, d’une bande sonore qui ne lésine pas sur les effets anxiogènes, de nombreuses scènes carrément gores et de quelques bons acteurs (Laurence Fishburn, Sam Neill, etc) à qui on ne reprochera personnellement rien, la mayonnaise prend et ne lasse pas les amateurs de cinéma de genre.
Il faut beaucoup de mauvaise foi pour reprocher à cet « Event Horizon » de ne pas installer un climat horrifique et de ne pas nous y plonger sans coup férir.

Malgré un très supportable « Resident Evil » (2002) qui vint quelques années plus tard, Paul W. S. Anderson ne fera sans doute jamais mieux, soyons francs.
Et même si les (très) grosses ficelles ne manquent pas dans cet opus sous influences, jusqu’à sa conclusion ultra classique et maintes fois vue, lui garantissant donc la détestation de tous les cinéphiles avertis et lettrés, avouons-le, on s’en fiche un peu.
La ration de pétoche pimentée de nombreuses scènes franchement trash est tellement agréable que l’on apprécie sans honte cet « Event Horizon » dont on ne revient pas. Na !

PS : sorti en France dans l’anonymat le plus total (quelques jours avant le début de la Coupe du Monde Football), aujourd’hui disponible pour un prix très réduit en DVD et coffret collector depuis 2007, dernièrement ré édité (2009) en DVD et Blu-Ray avec quelques vrais bonus « Event Horizon » a connu de multiples éditions.
Malheureusement aucune ne comporte (et ne comportera jamais) le montage final de près de deux heures souhaité par le réalisateur car il semble bien, aux dernières nouvelles, que les scènes manquantes aient été définitivement détruites...

PPS : en physique, le terme Event Horizon désigne la portion d’espace frontière entre le champ d’influence d’un trou noir et celui de l’espace « normal » (faisons simple). Ceux qui verront (ou ont vu) le film comprendront l’allusion.



FICHE TECHNIQUE

Titre original : Event Horizon

Réalisation : Paul W. W. Anderson
Scénario : Philip Eisner

Producteurs : Jeremy Bolt, Lawrence Gordon, Lloyd Levin

Photographie : Adrian Biddle
Musique originale : Michael Kamen
Costumes : John Mollo
Décors : Joseph Bennett, Crispian Sallis
Effets spéciaux : Clive Beard (supervision)
Effets visuels : Brent Broats
Montage : Martin Hunter
Casting : Alex Wald

Distribution : United International Pictures (UIP, France)
Production : Paramount Pictures (USA), Impact Pictures (USA)



Stéphane Pons
11 août 2009



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