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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Carina Rozenfeld, auteur des Clefs de Babel
Août 2009
Interview Yozone

Carina Rozenfeld est une jeune auteure qui a pourtant déjà plusieurs ouvrages à son actif et des ouvrages ayant fait parler d’eux, et donc d’elle. Mais laissons-lui la parole...à elle.




« Les clefs de Babel » sur la YOZONE


Pourriez-vous en quelques mots vous présenter ?

Bonjour, je suis Carina Rozenfeld, auteur de romans pour la jeunesse. J’ai écrit plusieurs romans : « Lucille et les Dragons Sourds », « Le mystère Olphite », « la Quête des Livres-Monde » et le tout dernier, « les Clefs de Babel ». Je suis également journaliste dans la presse jeunesse.

D’où vous est venue cette idée d’enfermer les terriens dans cette immense tour ?

L’idée était surtout d’enfermer les hommes dans un lieu clos et d’imaginer comment leurs vies pourraient évoluer en un millénaire. Comment changent-ils, évoluent-ils suite à la catastrophe écologique ? Quels sont leurs espoirs, leur organisation ? Comme je voulais stratifier les sociétés que les hommes ont recrées dans cet espace clos, j’ai pensé que la verticalité serait la plus appropriée.

Vous vous attaquez au mythe de Babel. Un goût pour les mythes en général ?

Peut-on vraiment dire que je m’attaque au mythe de Babel ? Babel était une tour construite par les hommes pour atteindre le Ciel. À l’époque, les hommes parlaient tous la même langue et étaient unis dans ce projet, mais Dieu, jugeant les hommes orgueilleux, les a punis en attribuant à tous des langues différentes. N’étant plus capables de se comprendre, ils ont abandonné le projet de la tour. Toutefois, on peut éventuellement se dire que le projet de Nemrod, celui qui a imaginé la tour, qui était aussi de protéger les hommes en cas de nouveau déluge, ressemble plus à mon histoire, où les hommes se réfugient dans la plus haute tour, et montent à son sommet pour se protéger du Grand Nuage, conséquence de la catastrophe écologique.
Je n’ai pas un goût spécial pour les mythes, mais je pense qu’ils font partie du socle commun de la culture, ils sont en nous tous, en toile de fond !

Pourquoi avoir donné cette structure de « road movie » à votre livre, les personnages découvrant chaque couche de leur univers ?

Je voulais créer un monde vertical, qui reflète un peu notre société : au sommet de la pyramide les riches et plus on descend, plus on croise la misère. C’est comme un parcours initiatique pour les personnages : découvrir l’autre, aller à la rencontre de ce qui est différent, s’unir malgré les différences pour atteindre son but. Et si possible, offrir l’espoir d’un monde meilleur où chacun a la possibilité de recommencer. En plus, créer cette structure permet de diversifier l’action (si les centaines d’étages de la tour de Babel avaient été identiques, quel ennui !). Elle permet aussi aux héros d’évoluer au fil de leurs aventures et de leur plongée dans les profondeurs de leur monde.

Les cinq héros malgré eux de ce roman sont des sortes de super-héros comme vous l’avez traité dans « la Quête des Livres Mondes ». Un amour pour les super-héros ?

Tout à fait ! J’ai grandi en lisant (entre autre !), des comics dès que j’ai eu 10-12 ans. C’était toute la collection des Strange et Marvel de mon père et je les ai dévorés ! J’ai développé une passion pour les super-héros. En particulier quelques thèmes comme la gestion de la double personnalité et l’apparition des pouvoirs. À ce titre, j’ai adoré la série « Heroes ». Du coup, je ne peux pas m’empêcher de parsemer mes histoires de super pouvoirs !

Alors, plutôt Marvel ou plutôt DC ?

Je suis une fan des héros de Marvel : Spider-Man, X-Men, mais j’ai aussi une passion pour Superman, qui a été le premier film de super héros que j’ai vu au cinéma, quand j’avais 8 ou 9 ans, avec Christopher Reeve dans le rôle principal. Ça a été une révélation !

L’ouverture finale augure-t-elle d’une suite éventuelle ?

Non, il n’y aura, a priori, aucune suite. J’ai volontairement écrit une fin ouverte pour permettre à mes lecteurs d’imaginer à leur guise la suite… Quel monde vont-ils découvrir, reconstruire ? Il peut y avoir autant de réponses que de lecteurs !

Où aimez-vous travailler ?

Chez moi, au calme, avec une bonne musique de film en fond. Je travaille mieux la nuit, quand tout dort. Je peux me consacrer entièrement à mon histoire.

Avez-vous une méthode de travail particulière ?

Non, pas vraiment. J’ai les grandes lignes de mon histoire en tête et je la laisse se tisser au fil de l’écriture. C’est comme si j’avais des images dans la tête et que je les décris.

Avez-vous un objet fétiche (stylo, ordinateur...) ?

Mon Macbook ! J’ai toute ma vie dedans ou presque !

Avez-vous un rituel avant de commencer un livre ? Pendant l’écriture ? Après l’avoir terminé ?

Non. Chaque livre est une aventure différente alors le processus d’écriture est différent à chaque fois.

Auriez-vous quelques conseils à donner à un aspirant-écrivain ?

Aller au bout de son histoire ! Il y a tellement de personnes qui commencent une histoire et qui la laissent dormir dans un tiroir. Il faut aller au bout, tenter sa chance et ne pas perdre espoir !

Et votre futur éditorial ?

Je suis en train d’écrire le tome 2 de « la Quête des Livres-Monde », qui devrait sortir début 2010. Et ensuite, j’attaque un nouveau projet avec l’Atalante

Merci beaucoup Carina.


Michael Espinosa
4 août 2009


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