Mais si seulement la guerre pouvait être leur seule préoccupation. Des créatures démoniaques apparaissent dans les quartiers pauvres de la capitale. Devant le peu d’hommes disponibles, Yoshimoto envoie ses deux protégés éradiquer cette menace. En réalité, le seigneur ferait n’importe quoi pour protéger ses enfants des combats et d’une confrontation avec les porteurs d’emblème. Surtout que son adversaire, Oda Nobunaga, lui réserve une très mauvaise surprise. Un piège leur est tendu au royaume d’Owari. Yoshimoto réussira-t-il à contrer son ennemi. Et pourquoi surprotéger les jumeaux ?

“Kamui, End of Ark” commence comme une véritable fresque épique. Naofumi Yokogawa s’inspire largement de l’ère Sengoku, qui correspond à la période entre le milieu du Xème et le début du XVIIème siècle. Nobunaga Oda y fut un des trois grands unificateurs du Japon, avec Hideyoshi Toyotomi, son neveu par alliance, et Ieyasu Tokugawa. Yoshimoto Imagawa est aussi une figure du XVIème siècle japonais, jeune seigneur prenant peu à peu du pouvoir grâce à de judicieuses alliances et qui finira par affronter Oda Nobunaga. Il paraissait important de ressituer ce manga par rapport à l’histoire avec un grand H.
Maintenant parlons de l’uchronie inventée par Naofumi Yokogawa. Le XVIème a été chamboulé par les pouvoirs de la pierre de Kamui. Grâce à elle, la civilisation japonaise a gagné plusieurs siècles en technologie, les costumes et l’urbanisme restant d’époque. Oda Nobunaga n’a plus vraiment le bon rôle, celui-ci revenant à Yoshimoto. Son graphisme nous rappelle Hadès de “Saint Seiya”, tout autant que son attitude. Si le début du récit pause les personnages et leurs caractères, le début de la guerre sera parfois difficile à suivre par un lecteur voulant lire un peu trop vite. Les tactiques militaires exposées sont importantes pour mieux comprendre l’issu des combats. Toutefois, la lecture de “Kamui” est très agréable, même si le lecteur sent bien que ce premier tome pose plus de questions qu’il n’apporte de réponse. Mais c’est aussi toute la difficulté d’un premier volume.
Les graphismes de Naofumi Yokogawa sont tout bonnement superbes et me rappelle vraiment la grande qualité des dessins des derniers tomes de “Saint Seiya – Hades”. Des armures très détaillées, des combats parfaitement stylisés, des héros comme Shibata Katsue rappelant à la fois un Berserk ou un Auron trash de “Final Fantasy X”. De quoi ravir les amateurs de guerriers médiévaux japonais et de fantasy.
Le premier tome de “Kamui, End of Ark” nous laisse donc sur une bonne première impression qui ne demande qu’à être confirmée par le prochain tome.
Kamui, End of Ark (T1)
Auteur : Naofumi Yokogawa
Traducteur : Sano Yasuhito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 10 juin 2009
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 6,95 €
Numéro ISBN : 2-302-00679-9
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