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Jours où je n’existe pas (Les)
Film français de Jean-Charles Fitousi (2002)
Sortie nationale le 8 octobre 2003


Genre : fantastique
Durée : 1h54

Avec Antoine Chappey (Antoine), Clémentine Baert (Clémentine), Luis Miguel Cintra (l’oncle), Antoine Michot (l’enfant), Laure Barcillon (Laure)...

Voici encore un premier long métrage d’un réalisateur français, aguerri aux courts et moyens métrages. Tournées en 35 mm, toutes les séquences du film baignent dans une lumière soignée. Il y va pourtant de l’art, comme des effets spéciaux. Il faut éviter d’en faire trop au risque de se perdre. Disons-le d’entrée, ce ne sont ni les lents mouvements de caméra, ni le jeu des acteurs qui ne sonne pas toujours tout à fait vrai (ici, le texte prime), qui m’ont motivé dans cette œuvre cinématographique.

Mais, comme l’homme qui lisait les tombes (L’Amateur de cimetières de Theodore Sturgeon, publié dans le recueil Les Talents de Xanadu chez J’ai lu), l’homme qui n’existe qu’un jour sur deux est une invention exaltante. Qui a dit que le fantastique n’est pas une littérature d’idées ? Il ne faut pas attendre pourtant un traitement sur la vraisemblance ou l’étude du phénomène. On sera simplement soulagé au final du peu d’anachronismes (le passage à l’euro ?) que contient le film.

Après l’enterrement de son grand-père, Antoine part pour un court voyage avec son oncle. C’est l’occasion pour l’adulte de raconter au garçon, l’histoire singulière d’un autre Antoine, un homme qui n’existait qu’un jour sur deux. Simple agrément du voyage ou fable qui devrait révéler quelques vérités profondes ? Ce récit se révèlerait tout simplement gratuit si l’oncle n’avait pas approché le destin de cet homme qui n’existait qu’à temps partiel.

Film traitant de l’absence, de la perte et du deuil, « Les jours où je n’existe pas » n’est pourtant pas un film triste ou déprimant. Il sait nous intéresser à cet amour que partage Antoine et Clémentine et qui mûrit, pour chacun, à un rythme différent. Il nous surprend aussi et s’il prend son temps, c’est peut-être pour fuir, comme Antoine, la frénésie urbaine et faire durer les heures... Après tout, nous avons tout notre temps, n’est-ce pas ?

Pour la revue Présence D’Esprit

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Jean-Charles Fitoussi

scénario : Jean-Charles Fitoussi

Producteurs : Jean-Charles Fitoussi, Nathalie Eybrard et Jean-Philippe Labadie

Image : Céline Bozon, Thierry Taïeb, Aurélien Devaux
Son : Erwan Kerzanet, Yolande Decarsin
Montage : Pauline Gaillard
Mixage : Carl Goetgheluck

Coproduction : Aura été production, Paulo Film


Christophe Thiennot
8 octobre 2003



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