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I Robot
Film américain de Alex Proyas (2004)
Sortie nationale le 28 juillet 2004


Genre : Science-fiction
Durée : 2h00

Avec Will Smith (Del Spooner), Bridget Moynahan (Susan Calvin), Alan Tudyk (Sonny), James Cromwell (Dr. Alfred Lanning), Bruce Greenwood (Lawrence Robertson), Adrian Ricard (Granny), Chi McBride (Lt. John Bergin), Jerry Wasserman (Baldez), Fiona Hogan (V.I.K.I.), Peter Shinkoda (Chin), Terry Chen (Chin), David Haysom (Robots NS4), Scott Heindl (Robots NS5)

2035. Les robots font désormais partie intégrante de notre quotidien. Coursiers, agents d’entretien, secrétaires, hommes à tout faire ou chefs d’orchestre, ils sont présents dans toutes les couches de la population. Nouveaux esclaves de la société du 3ème millénaire, ces machines pensantes ont leurs comportements bridés au plus profond de leurs microprocesseurs par les trois lois de la robotique :
1. Un robot ne fera jamais de mal à un homme et ne permettra pas qu’on lui fasse du mal
2. Un robot doit obéir aux ordres de l’homme, sauf s’ils sont contraires à la première loi
3. Un robot doit protéger sa propre existence, pour autant que cela n’entraîne pas de conflit avec la première et la deuxième loi.
Mais à Chicago, alors que la puissante US Robotics finalise les derniers tests avant de lancer sur le marché le tout dernier modèle de sa gamme, le NS-5, le Dr Lanning (James Cromwell), responsable du département recherche de la firme, se donne la mort en se jetant pas la fenêtre de son labo. Une banale affaire de suicide qui prend soudain une tout autre tournure, lorsque le détective Del Spooner (Will Smith) découvre que Sonny (Alan Tudyk), le prototype du nouveau NS-5, était également présent sur les lieux du drame. Immédiatement, le jeune flic, qui voue une haine certaine aux créatures artificielles, accuse le robot qui choisit de prendre la fuite. Désavoué par ses supérieurs, Del Sponner décide de se lancer sur la trace du fugitif en compagnie du Dr Susan Calvin (Bridget Moynahan), l’un des psychologues en robotique de USR qui désire autant que lui, mais pour des raisons inverses, tirer cette affaire au clair.

Beaucoup se demandaient ce qu’il résulterait de cette étrange combinaison Asimov, Proyas....Will Smith. En tout cas, si pour son retour à la science-fiction, Alex Proyas n’accouche pas d’un monument digne de son adaptation culte de la non moins culte BD « The Crow », ou de sa très Dickienne et envoûtante « Dark City », il réalise cependant un grand film de studio, à l’esthétisme soigné et à la mise en scène efficace. Certes, si le Dr Calvin du roman éponyme a pris un certain coup de jeune avec la belle Bridget Moynahan (mais guère plus que John Anderton avec Tom Cruise dans « Minority Report ») et si l’auteur réalisateur de « Dark City » semble servir le café à un Will Smith (acteur producteur) en recherche d’une nouvelle légitimité, cette enquête policière futuriste illustre néanmoins certaines thématiques abordées dans le premier volume de l’incontournable « Cycle des Robots » du bon docteur Asimov. En fait, tout commence au début des années 90, lorsque Jeff Vintar, scénariste de « Final Fantasy, les créatures de l’esprit », propose « Hardwired », une histoire de robot meurtrier, à la Twentieth Century Fox. Laurence Mark, déjà producteur du gentillet « L’homme bi-centenaire » (autre adaptation de Isaac Asimov par Chris Columbus) se saisit immédiatement du projet avec dans l’idée d’en confier la réalisation (cette fois) à un cinéaste visionnaire : Alex Proyas. Mais ce dernier, grand fan de science-fiction, remarque immédiatement les similitudes entre le script de Jeff Vintar et les nouvelles compilées dans le « I Robot » d’Isaac Asimov et propose de reprendre le scénario pour fondre les univers et rendre hommage à un des auteurs qui lui ont fait découvrir la SF. Si, bien évidemment, l’arrivée de Will Smith, producteur exécutif du film, a nécessairement pesé dans l’élaboration de ce projet à 100 M$ (l’acteur ayant introduit le scénariste Akiva Goldsman dans l’équipe de rédaction), « I Robot » se situe tout de même sur un autre registre que les aventures drolatiques des « Men In Black » ou du navrant « Wild Wild West ». Choisissant une approche réaliste du sujet, Alex Proyas décide de plonger le spectateur dans un monde en direct prolongement du nôtre, et confie à Patrick Tatopoulos (avec lequel il a déjà collaboré sur « Dark City ») le design de sa pellicule, des décors à la conception des fameux robots. Une option payante. Non seulement les créatures cybernétiques du français d’Hollywood sont parfaitement crédibles, mais surtout, Alex Proyas, malgré les contingences de la production, fait, une fois de plus, montre d’une grande virtuosité visuelle, pour nous proposer un thriller d’anticipation rythmé, où humour (mais pas trop) et action se paient la part du lion.
Si, par contre, on attendait du réalisateur égyptien émigré en Australie un long-métrage plus personnel, ce « I Robot », situé qualitativement entre l’excellent « Minority Report » de Stephen Spielberg et le plus moyen « Paycheck » de John Woo, s’avère finalement comme un très bon divertissement de science-fiction. A moins, bien entendu, d’être complètement allergique à Will Smith.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : I Robot

Réalisation : Alex Proyas
Scénario : Jeff Vintaret Akiva Goldsmaninspire du roman « I robot » de Isaac Asimov

Producteurs : Laurence Mark, John Davis, Topher Dow, Wyck Godfrey
Coproducteur : Steven R. McGlothen
Producteur associé : John Kilkenny
Producteurs exécutifs : James Lassiter, Anthony Romano, Michel Shane, Will Smith

Musique originale : Marco Beltrami et la chanson « Top Floor Por Favor » de Joe Lervold
Image : Simon Duggan
Montage : Shawn Broes, Jeffrey Ford, William Hoy, Richard Learoyd, Armen Minasian
Distribution des rôles : Juel Bestrop, Coreen Mayrs, Jeanne McCarthy
Création des décors : Patrick Tatopoulos
Direction artistique : Chris August, Helen Jarvis
Décorateur de plateau : Lin MacDonald
Création des costumes : Liz Keogh, Elizabeth Palmer, Lizzie Palmer
Maquillage : Angelina P. Cameron, Stan Edmonds, Leah Ehman, Bill Terezakis
Son : Erik Aadahl, Craig Berkey
Effets spéciaux : Mike Vézina
Effets visuels : Dave Adams

Production : 20th Century Fox, Davis Entertainment, Laurence Mark Productions, Canlaws Productions, Overbrook Entertainment
Distribution : UGC-Fox Distribution (UFD)
Effets spéciaux : Digital Domain, Patrick Tatopoulos Design Inc.

Presse : François Frey Pour KINEMA FILM


Bruno Paul
28 juillet 2004



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