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Homme sans ombre (L’)
Film américain de Paul Verhoeven (2000)
Sortie nationale le 20 septembre 2000


Genre  : thriller horrifique de science-fiction sur trame d’invisibilité
Durée  : 1h52

Avec Kevin Bacon (Sebastian Caine), Elisabeth Shue (Linda McKay), Josh Brolin (Matthew Kensington), Kim Dickens (Sarah Kennedy), Greg Grunberg (Carter Abbey), Joey Slotnick (Frank Chase), Mary Randle (Janice Walton), William Devane (Dr. Howard Kramer), Rhona Mitra (La voisine de Sebastian), Pablo Espinosa (le Gardien), Margot Rose (Mrs. Kramer), Jimmie F. Skaggs (Wino)

Sebastian Caine (Kevin Bacon), un scientifique à tendance mégalomaniaque, se voit conforté dans son statut de génie lorsqu’il ramène dans le monde visible une femelle gorille, que ses travaux, sous l’égide du Pentagone, avaient amené à faire disparaître, ou, du moins, à rendre invisible.
Mais, ne voulant pas perdre le contrôle de son fabuleux projet, dont il se considère comme l’unique artisan, il fausse son rapport pour la commission militaire.
En effet, si un homme est en droit de bénéficier du privilège de l’invisibilité ce ne peut être que lui, et personne d’autre !
Il parvient à convaincre ses deux principaux collaborateurs -en l’occurrence le docteur Linda McKay (Elisabeth Shue), son ex-maîtresse, et le nouvel amant secret de celle-ci, le docteur Matthew Kensington (Josh Brolin)- de tenter l’expérience sur lui avant de donner leurs conclusions au Pentagone.

Mais, l’invisibilité et les possibilités qui en découlent ne sont pas un pouvoir dont on peut jouir impunément, surtout lorsque l’on est, à l’instar de Sebastian, un être frustré à la santé mentale fragile.

Film de commande, comme le fut « Total Recall » quelques années auparavant, Paul Verhoeven ne signe ici que la réalisation. C’est à partir d’un projet sérieusement abouti, émanant de la Columbia, qu’il accepte le challenge de ce qui semble une gageure : mettre en image un homme invisible. Et, il faut avouer que l’invisibilité n’a jamais été aussi bien filmée.
Comme peut l’indiquer le titre original, « The hollow man », (« Hollow » signifiant « creux »), le hollandais « violent » se focalise sur l’intérieur de l’être invisible, ce qui le compose, c’est-à-dire un ensemble complexe de vaisseaux, muscles, tendons et autres viscères. A ce titre, les scènes de passage du statut de visible à invisible, ou inversement, sont d’incontestables réussites visuelles, que j’oserai qualifier de « must » (et en particulier, la première scène concernant le retour du gorille).
On connaissait déjà les capacités de Paul Verhoeven pour mordre dans l’action et insuffler du rythme et, malgré un enchaînement narratif stéréotypé et un montage classique, il ne trahit en rien ce postulat.
De plus, le réalisateur hollandais est obsédé par le sexe (« Basic Instinct », « Show girls ». Ca tombe bien : le personnage de « l’homme creux » aussi, et il va jouer, bien entendu, de son nouveau « don » pour assouvir certains de ses (nos) fantasmes. Sur l’écran, Kevin Bacon poursuit son stage au cœur du cinéma fantastique et endosse, après « Hypnose », un nouveau personnage que les circonstances amènent aux frontières de la déraison, et il semble trouver beaucoup de plaisir à évoluer dans ce genre de registre (Brad Pitt n’a qu’à bien se tenir).

Elisabeth Shue (« The trigger effects », « Le saint ») compose une parfaite « Ellen Ripley » en lutte contre la créature sans ombre, dans un combat où sa détermination n’a d’égale que la grâce de ses courbes féminines. Il ne faudrait pas oublier, à leurs côtés, Josh Brolin (« Mimic », « Nightwatch ») et Kim Dickens.

On retrouve, une fois de plus, l’incontournable Jerry Goldsmith pour mettre en musique ce déferlement visuel, qui brasse pointes d’érotisme, perversité, psychopathologie, esthétisme, action, pyrotechnie et effets spéciaux. Moins surprenant, original et virulent que d’autres films dans lesquels Verhoven s’était impliqué plus personnellement -on retrouve tout de même pas mal de plans à succès du cinéma US, références plus ou moins volontaires à « Alien », « Terminator »- « The hollow man » n’en est pas moins une superbe réussite visuelle, à prendre telle quelle, « IN THE FACE ».
Car, en effet, si « L’homme sans ombre » n’est peut-être pas le film le plus marquant de la carrière de Verhoeven, il marquera certainement celle, bien plus longue, du personnage de « L’homme invisible ».

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The hollow man

Réalisation : Paul Verhoeven
Scénario : Andrew W. Marlowe d’après une histoire de Gary Scott Thompson

Producteurs : Alan Marshall, Douglas Wick
Producteur associé : Kenneth J. Silverstein
Coproducteur : Stacy Lumbrezer
Producteur exécutif : Marion Rosenberg

Photographie : Jost Vacano
Montage : Mark Goldblatt
Musique : Jerry Goldsmith
Création des décors : Allan Cameron
Décorateur de plateau :
John M. Dwyer
Costumes : Ellen Mirojnick
Maquillage : Todd Bates
Son : Joseph Geisinger, Scott Hecker
Distribution des rôles : Howard Feuer
Design de production : Allan Cameron
Direction artistique : Dale Allen Pelton

Productions : Columbia Pictures Corporation.
Distribution : Columbia TriStar Films, Sony Pictures Entertainment Inc.
Effets spéciaux : Scott E. Anderson
Banned from the Ranch Entertainment, Sony Pictures Imageworks, Tippett Studio.


Bruno Paul
20 septembre 2000



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