Genre : nanard horrifique
Durée : 1h50

Avec Liam Neeson (Dr. David Marrow), Catherine Zeta-Jones (Theodora), Owen Wilson (Luke Sanderson), Lili Taylor (Eleanor « Nell » Vance), Bruce Dern (Mr. Dudley), Marian Seldes (Mrs. Dudley), Virginia Madsen (Jane), Todd Field (Todd Hackett), Alix Koromzay (Mary Lambetta), Kadina Halliday (Rene Crain), Michael Cavanaugh (Dr. Malcolm Keogh), Tom Irwin (Lou), Saul Priever (Ritchie)

Si déjà l’idée de faire un remake du chef-d’œuvre de l’épouvante qu’est la version originale de « The haunting / La maison du diable » (Robert Wise, 1963), pouvait sembler saugrenue, user du prétexte de la couleur et de l’apport des nouvelles technologies pour en améliorer le modèle et en approfondir le contenu devenait carrément fallacieux. Mieux valait donc considérer « Hantise » pour ce qu’il est, c’est-à-dire une nouvelle adaptation du roman de Shirley Jackson. En effet, qu’auraient pu apporter les effets spéciaux et les prises de vue en caméra digitale à un scénario qui repose sur le fait qu’il ne se passe justement rien. Car, ce qui faisait la force de la mise en scène de Robert Wise était justement la totale absence de quoi que soit de concret, le fait que rien de visible ne venait pervertir les sensations du spectateur, le laissant seul face à son angoisse grandissante.
En tout cas, dans l’affaire qui nous intéresse, c’est Jan de Bont qui a été choisi pour cette réalisation. Ce dernier, plus habitué aux films d’action, et à quelques expériences fantastiques dans « Les contes de la crypte », se retrouve soudainement en charge d’une production possédant un casting de qualité, des décors fantasmagoriques, un budget et de moyens techniques faramineux. Pour tout dire, c’est DreamWorks, sous l’égide de Spielberg, qui produit et ILM qui officie aux effets spéciaux. Rien que ça.
Et pourtant, après une introduction nous permettant d’être présentés aux protagonistes tout en visitant les lieux qui, il faut le souligner, sont de toute beauté (félicitations au travail de Eugenio Zanetti pour avoir donné vie à ces superbes décors), le réalisateur tente, tant bien que mal, de nous amener son sujet : une étude psychologique, organisée par le docteur Marrow (Liam Neeson), sur divers cas de troubles du sommeil, effectuée en huis clos, dans une demeure chargée d’histoire et de mystères.
Lorsque, soudainement le récit bascule dans le n’importe quoi, la surenchère d’effets spéciaux venant remplacer, au pied levé, la teneur psychologique de l’intrigue, et, par la même, totalement étouffer le jeu des acteurs. Seule Lili Taylor, malgré les présences de Liam Neeson et Catherine Zeta-Jones, parvient à émerger de ce déluge d’effets visuels.
Tout cela est bien lamentable et « Hantise » fait parti des remakes, heu ... nouvelles adaptations, qu’il vaut mieux oublier au plus vite.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The haunting

Réalisation : Jan de Bont
Scénario : David Self d’après le roman “The Haunting of hill house” de Shirley Jackson

Producteurs : Susan Arnold, Donna Roth, Colin Wilson
Producteur associé : Marty P. Ewing
Producteurs exécutifs : Steven Spielberg, Jan de Bont

Musique originale : Jerry Goldsmith
Image : Karl Walter Lindenlaub
Montage : Michael Kahn
Distribution des rôles : Randi Hiller
Création des décors : Eugenio Zanetti
Direction artistique : Martin Laing, Jonathan Lee, Troy Sizemore
Création des costumes : Ellen Mirojnick
Décorateur de plateau : Cindy Carr

Production : Dream Works Roth Arnold Productions
Distribution : UIP
Effets spéciaux : CIS Hollywood, Industrial Light Magic (ILM), K.N.B. EFX Group Inc., Tippett Studio