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Halloween : Résurrection
Film américain de Rick Rosenthal (2002)
30 octobre 2002

**,5



Genre : Slasher fantastique
Durée : 1h29

Avec Jamie Lee Curtis (Laurie Strode), Brad Loree (Michael Myers), Busta Rhymes (Freddie Harris), Bianca Kajlich (Sara Moyer), Tyra Banks (Nora Winston), Katee Sackhoff (Jenna ’Jen’ Danzig), Ryan Merriman (Myles Barton), Sean Patrick Thomas (Rudy Grimes), Thomas Ian Nicholas (Bill Woodlake), Daisy McCrackin (Donna Chang), Luke Kirby (Jim Morgan), Billy Kay (Scott), Gus Lynch (Harold), Brad Sihvon (Charley Albans)

On avait pu croire Michael Myers mort, la tête tranchée par sa sœur à la fin de « Halloween, 20 ans après », mais dès les premières images de cette résurrection, on apprend que la pauvre Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) n’a finalement décapité qu’un pauvre ambulancier portant bien malgré lui le masque de son frère. Quatre ans plus tard, il est de retour pour une ultime confrontation avec sa sœur dans l’institut psychiatrique où elle est maintenue en isolement depuis les évènements de 1998. Cette fois l’affrontement tourne à l’avantage du tueur de Halloween qui, délivré de ses obligations familiales, décide de prendre une retraite bien méritée dans la maison abandonnée de son enfance à Hannonfield. Malheureusement, cette retraite est rapidement perturbée par l’arrivée de l’équipe de « Dangertainment », une émission de télé-réalité à sensation diffusée par le biais d’Internet. Freddie Harris (Busta Rhymes) et Nora Winston (Tyran Banks), les organisateurs du show, sont venus faire passer la nuit d’Halloween à six étudiants, harnachés de micros et de caméras, dans la maison, également truffée de web-cams, qui a vu grandir le « croquemitaine ».

Effectuant un retour au cinéma et plus particulièrement au cinéma d’horreur, Rick Rosenthal, à qui l’on doit déjà le 2ème opus de la franchise « Halloween », nous propose un nouvel épisode hybride composé de deux parties aux matériaux et aux ambiances bien distincts. Alors que la première partie se présente comme la conclusion de la saga Myers / Strode, permettant à Michael Myers de régler une fois pour toutes ses affaires de famille et de s’émanciper en trouvant le moyen, dans un éclair de lucidité auquel nous n’étions pas habitués, d’offrir la paternité du meurtre de sa sœur et de quelques membres du personnel à l’un des pensionnaires de l’asile psychiatrique à la fascination morbide pour les tueurs en série (on pourra d’ailleurs noter qu’il ne cite pas les victimes des films 4, 5 et 6 dans l’énoncé des états de service du « Boogeyman ». Il faut dire que ces épisodes, comme le 3, sont à oublier), la seconde, celle de la résurrection, tente désespérément d’installer le tueur d’Halloween sur les rails d’une carrière solo en ce millénaire naissant. Du coup, Rick Rosenthal transforme la maison d’enfance de Michael Myers en théâtre d’un reality-show et plonge les protagonistes sur les traces du passé du Monstre, à la façon de cyber-reporters de l’effroi d’un « Blair Witch Project » diffusé en direct sur le net. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas et malgré ses artifices de modernité, sa pseudo thématique de cyber-télé-réalité et un tueur enfin libéré de ses démons, « Halloween : Résurrection », à l’inverse de « Jason X » réussissant l’exploit, il y a quelques semaines, d’offrir une dimension spatiale et intemporelle au tueur du « Vendredi 13 », ne fait preuve d’aucune imagination et ne parvient jamais à s’extraire du cadre du slasher-movie de seconde zone, de ses crimes à l’arme blanche, de ses situations compartimentées et de son humour potache.
Finalement, à l’exception, peut-être, de la scène de poursuite dans la maison « maudite », où Sara Moyer (Bianca Kajlich, la seule à se sortir à peu près correctement de cette entreprise) est avertie des déplacements du croquemitaine par un ami internaute qui communique avec elle par le biais de son agenda électronique, on ne retiendra de cet « HalloweenVIII » - le 7ème épisode mettant en scène la créature de cauchemar imaginée par Debra Hill et John Carpenter - que sa trop courte première partie qui, outre son aspect politiquement incorrect et donc réjouissant, offre une fin magistrale au personnage interprétée par Jamie Lee Curtis. C’est peu, mais c’est déjà ça.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Halloween : Resurrection

Réalisation : Rick Rosenthal
Scénario : Larry Brand et Sean Hood d’après une histoire de Larry Brand inspirée des personnages de Debra Hill et John Carpenter

Producteur(s) : Paul Freeman
Coproducteur(s) : Malek Akkad
Producteur(s) exécutif(s) : Moustapha Akkad
Coproducteur(s) exécutif(s) : H. Daniel Gross, Louis Spiegler, Bob Weinstein, Harvey Weinstein

Musique originale : Danny Lux, John Carpenter (thème) et Marco Beltrami(musique additionnelle)
Image : David Geddes
Montage : Robert A. Ferretti
Distribution des rôles : Patrick Baca, Ross Brown, Robin Nassif, Mary West
Création des décors : Troy Hansen
Création des costumes : Brad Gough
Maquillage : Gary J. Tunnicliffe
Effets spéciaux : Cara E. Anderson, Roy Gabriel
Effets visuels : Christopher Dusendschon, Jamison Scott Goei, Sookie Park

Production : Dimension Films, Nightfall Productions, Trancas International Films Inc.
Distribution : TFM Distribution


Bruno Paul
30 octobre 2002



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