1751, au Brésil, une équipe de mineurs découvre une étrange pierre dans une galerie. Cette découverte a failli couter la vie aux indigènes travaillant pour le baron d’Holbach. A Paris, ce dernier reçoit la crème de la bourgeoisie. Le baron est un fervent défenseur de l’Encyclopédie de d’Alembert. Sous le costume de ce révolutionnaire se cache en réalité Sandor G. Weltman, l’alchimiste ayant reçu l’immortalité des Stryges. Mais il est suivi de près par Abeau et Cylinia. Les deux demi frère et sœur ne pensent qu’à éliminer ce suppôt des Stryges, ce traître à la race humaine, quitte à faire les sales besognes de l’Église. Et leur projet va les amener à la source de l’aventure : le Brésil.
Plusieurs siècles ont passé depuis que nous avons laissé Abeau et Cylinia dans “Le Clan des Chimères”. Ou remontons plusieurs siècles plus tôt si vous aviez laissé les deux demi frère et sœur à la fin du 12ème volume du “Chant des Stryges”. Nous remontons à la source de la lutte qui les oppose à Sandor G. Weltman, cet homme immortel et milliardaire qui tire les ficelles d’un jeu dangereux avec ces terribles créatures que sont les Stryges. Nous les retrouvons ici quelques temps à Paris mais rapidement en route pour le Brésil où se trouve enterrée une mystérieuse météorite, qui pourrait être un élément de réponse sur ces gigantesques créatures ailés dont le baiser amène la folie ou au mieux la mort.
Voici donc le premier tome de cette troisième série dérivée du “Chant des Stryges”. Après avoir révélé les origines d’Abeau et Cylinia dans “Le Clan des Chimères”, après avoir suivi le grimoire dans le peu intéressant “Maître du Jeu”, Corbeyran nous amène au XVIIIème siècle pour suivre la confrontation au fil du temps entre Weltman, Abeau et Cylinia. Dès les premières pages, il faut être un habitué des Stryges pour ne pas être perdu. Les références multiples au personnage de Sandor Weltman risquent d’embrumer l’esprit du lecteur encore vierge de connaissance strygienne. Cette série est donc purement et simplement destinée aux fans.
Mais pourquoi une autre série dérivée et quel intérêt ? Ce premier tome ne se révèle pas particulièrement passionnant. Corbeyran joue et abuse des rebondissements pour éveiller la curiosité du lecteur qui a du mal à voir où l’auteur veut nous embarquer. Unions, trahisons se succèdent dans le Nouveau Monde.
Michel Suro revient au crayon. Celui qui avait parfaitement illustré “Le Clan des Chimères” nous offre un travail correct mais un cran en dessous de sa réalisation pour l’autre préquelle des Stryges. Le côté positif est l’arrivée d’un véritable coloriste. Je ne reviendrai pas sur la réalisation catastrophique de Hédon sur le dernier opus du “Chant des Stryges”. Mais heureusement, Malisan nous met en couleur de façon très honorable le travail de Suro. Et soyons franc, le départ de Marlet de l’équipe des Stryges a porté un sale coup à la colorisation de cette série.
“Le Siècle des Ombres” comprendra 6 tomes, alors laissons encore un peu de temps à Corbeyran pour nous convaincre de l’intérêt de cette série et nous dissuader qu’il ne s’agit pas d’une simple opportunité pour faire patienter en attendant la nouvelle saison des Stryges.
Siècle des Ombres (Le) (T1) : La Pierre
Scénario : Corbeyran
Dessin : Michel Suro
Couleur : Luca Malisan
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Dépôt légal : 6 mai 2009
Format : 240x320 mm
Pagination : 56 pages couleurs
Prix public : 12,90 €
Numéro ISBN : 2-75601-262-9
A lire sur la Yozone :
Le Clan des Chimères (T1), (T2)
Le Chant des Stryges (T5), (T7), (T12)
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