Malheureusement pour eux, tout ne tournera pas exactement comme ils l’auraient souhaité. Ils seront tous deux capturés et emmenés dans un endroit que connaît bien Zack puisqu’il s’agit de son ancien lieu de travail. Travail qui consistait, grâce à son don de prescience, à localiser les futurs criminels et à les soumettre à des « rêves » afin d’ôter toutes formes de violence en eux.

Avec ce volume, nous en apprenons un peu plus sur l’univers de New Byzance et le régime totalitaire en place. Corbeyran nous dévoile quelques mystères et nous donne des fragments de réponses aux questions que l’on se pose depuis le début de la série. Mais c’est encore loin d’être suffisant pour se faire une idée de la fin. Entre mondes parallèles, faux semblants, double jeu et révélations, Corbeyran se joue du lecteur et nous plonge dans un univers totalement fou où rien n’est aussi simple que ce qu’il parait et dont les clés de la compréhension ne nous serons surement donnés qu’au dernier volume.
Il faut surtout avoir à l’esprit que les réalités annoncées ne sont pas celles que nous croyons, ainsi la révélation de la fin d’album est-elle aussi simple que cela ? La réalité ne serait-elle pas plutôt le contraire de ce qui nous est révélé ?

Eric Chabbert, le dessinateur, est on ne peut plus à son aise dans cette histoire. Une de ses plus belles réussites jusqu’à maintenant. Je pense qu’il a enfin trouvé un scénario à la hauteur de son crayon et cela se voit dans ses planches. Il a pu laisser libre court à son imagination avec tout un monde à créer, architecture, automobiles, costumes… Le dessin est précis, les décors nombreux et soignés, les cadrages agréables au regard et servant l’émotion du moment.

Au final, un album qui peut se lire indépendamment des autres volumes de la série que sont “New Harlem” et “New York” mais dont je ne vous saurai trop vous conseiller tout de même la lecture pour avoir une vision globale de l’idée du scénariste. Pour les tomes de “New Byzance”, on pense tout de suite au film “Minority Report” lui-même adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick et d’autres films de SF parlant de mondes parallèles et de failles temporelles.
Le tout digéré et assimilé par Eric Corbeyran nous fournit une série à lire de toute urgence.
Sur ce, je vous laisse à votre lecture, je m’en vais vite acheter les seconds volumes des séries du monde d’Uchronie(s) chez mon libraire.
Ah, pensez aussi à faire un tour sur le site dédié
Résistances
Série : Uchronie(s) New Byzance (T2)
Scénario : Eric Corbeyran
Dessin : Eric Chabbert
Couleurs : Gotem Studio
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Dépôt Légal : février 2009
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 9 782723 464222
Prix public : 13,00 €
Illustrations © Chabbert, Corbeyran et Glénat (2009)