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Eddings c’est fini
David est mort le 2 juin dernier.


Après Leigh, disparue en 2007 à 69 ans, c’est David qui s’en va la rejoindre de l’autre côté.

Né en 1931 à Spokane (Washington state), pas loin de Seattle, diplômé de l’Université du Washington, il y enseigne avant de bosser dans une épicerie (grocery store) et de commencer à écrire dans les années soixante-dix. Son premier roman (de littérature blanche) ne sera publié qu’après son succès mondial.

Souhaitant rajeunir, réinterpréter, alléger la fantasy épique classique du Grand Maître J.R.R. Tolkien, David et Leigh écrivent un chef d’œuvre : « La Belgariade ». Cette pentalogie fonde en quelque sorte la fantasy d’aujourd’hui qui pond à la ligne des sagas interminables qui racontent toujours la même histoire ou presque. Mais cette œuvre fondatrice d’un sous-genre – point de vue personnel a priori discutable – n’a jamais été égalée.

Car c’est bourré d’humour, d’un humour léger de situations, d’engueulades entre le père et la fille (Belgarath et Polgara), entre jeunes gens qui s’aiment (Garion et Ce’Nedra sa princesse sylfide), entre amis (le prince à demi-ours et Silk le passe-muraille), entre autres.

David Eddings donnait la formule suivante pour définir son écriture :“Take a bit of magic, mix well with a few open-ended Jungian archetypal myths, make your people sweat and smell and get hungry at inopportune moments, throw in a ponderous prehistory, and let nature take it’s course.”

C’est une - très classique aujourd’hui - quête d’identité, celle du garçon de ferme adolescent qui devient grand magicien et roi du Monde libre, car il a vaincu le Mal avec son épée et son courage. Mais c’est aussi et surtout tout un univers, une ambiance, un vrai plaisir de lecture distrayante et sympathique.

Sorti en France en Pocket en 1990, 8 ans après les Etats-Unis, cette œuvre m’a marqué au point de dévorer à leur sortie en gares les 5 volumes, puis la suite (« La Mallorée », 5 volumes), puis l’histoire d’Émouchet et de sa princesse (« Trilogie des Joyaux »).
J’ai commencé à coincer avec la trilogie suivante, celle « des Périls », jamais finie. Mais j’ai relu « La Belgariade » et « La Mallorée » et apprécié les préquelles sur Belgarath (2 forts volumes) et Polgara (2 forts volumes).
Et là j’ai saturé. Au point que lire de la fantasy comme celle-là, en moins bien parce que pas drôle, est devenu impossible.
J’ai pourtant continué à acheter Eddings mais leur bouquin de litt. gén., comme « La Rédemption d’Althalus » et le dernier cycle « Les Rêveurs » me sont tombés des mains. Impossible de retrouver le souffle et la magie de l’histoire du Roi de Riva et de sa famille de magiciens-métamorphes.

C’est un couple d’auteurs qui a d’abord signé sous le seul nom de David, puis sous celui de David et Leigh. David quitte cette Terre deux ans après Leigh. À eux deux ils auront marqué la littérature populaire de leur empreinte.

Merci les Eddings.

Si on en croit la Belgariade, deux loups à moitié transparents continuent à croire que l’amour existe après la mort.


BIBLIO CHOISIE
trouvable en poche Pocket Fantasy

- La Belgariade - The Belgariad
- Le pion blanc des présages (1990) - Pawn of Prophecy (1982)
- La reine des sortilèges (1990) - Queen of Sorcery (1982)
- Le gambit du magicien (1990) - Magician’s Gambit (1983)
- La tour des maléfices (1991) - Castle of Wizardry (1984)
- La fin de partie de l’enchanteur (1992) - Enchanters’ end Game (1984)

- La Mallorée - The Malloreon
- Les gardiens du Ponant (1992) - Guardians of the West (1987)
- Le roi des Murgos (1993) - King of the Murgos (1988)
- Le démon majeur de Karanda (1993) - Demon Lord of Karanda (1988)
- La sorcière de Darshiva (1994) - Sorceress of Darshiva (1989)
- La sybille de Kell (1994) - The Seeress of Kell (1991) ]

- La Trilogie des Joyaux - Elemnium
- Le trône de diamant (1992) - The Diamond Throne (1989)
- Le chevalier de rubis (1993) - The Ruby Knight (1990)
- La rose de saphir (1995) - The Sapphire Rose (1991)


Hervé Thiellement
4 juin 2009


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