Saint-Germain, un homme à la double face : d’un côté, il envoie un de ses « clones » remonter le moral de la Pompadour, de l’autre, il en envoie un autre offrir à Emma, la jumelle poétesse survivante, de décupler ses pouvoirs. À quel jeu joue donc cet énigmatique alchimiste ? En tout cas, son véritable corps se trouve toujours à la Bastille sous la surveillance de Douglas. Mais un nouveau poète vient troubler leur tranquillité carcérale.
Après son dernier combat, Eon est en mauvais état et nécessite beaucoup de repos. C’est l’occasion de retrouver Douglas, cette brute épaisse armée de sa lance de tournoi bénite. Il doit interroger Saint-Germain pour découvrir les véritables objectifs de cet étrange personnage. Mais la Bastille est soudainement attaquée par un poète aux pouvoirs terrifiants. Il possède la capacité de faire passer des gargouilles aux mâchoires gigantesques – et à la dentelure en accord - par n’importe quelle forme de croix. Et les créatures se moquent bien de qui se trouve sur leur passage, leur but n’est que de dévorer ce qui se place sur leur trajet. Douglas et Saint-Germain vont devoir lutter pour se maintenir entier et en vie.
Qu’arrive-t-il donc à Ubukata ? Ce n’est pas tant la complexité du scénario que les explications qu’il donne pour justifier l’action des poètes qui nous perdent. Maintenant, les nouveaux poètes sont tous liés à une carte des tarots : Saint-Germain est le Bateleur, Emma la Maison de Dieu et Candide, l’amateur de croix, est l’Empereur. Admettons, mais changer les règles du jeu quasiment à chaque tome est fortement perturbant et le lecteur doit s’adapter à chaque nouvelle configuration.
Heureusement – mais pour combien de temps - les blabla ésotériques dans tous les sens du terme laissent rapidement place à des combats plus faciles à comprendre. De ce côté, le scénario est plutôt sympathique avec des poètes aux pouvoirs très variés et tous assez innovants. Le nouveau personnage d’Emma nous annonce des duels passionnants avec Eon et son graphisme est loin de laisser les mâles indifférents. Madame Yumeji, décidément, vous savez nous prendre par les sentiments !
Allez, ne nous laissons pas décourager par le côté alambiqué de cette série, et surtout ne soyons pas influencés par le chef-d’œuvre qu’est le dessin animé. Ce 6ème tome du “Chevalier d’Eon” se lit tout de même assez rapidement. Mais espérons que les digressions ésotériques d’Ubukata ne deviennent pas barbantes à terme.
Le chevalier d’Eon (T6)
Auteur : Tou Ubukata et Kiriko Yumeji
Traducteur : Laurent Latrille
Éditeur français : Asuka
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192
Date de parution : 9 avril 2009
Numéro ISBN : 2-84965-570-2
Prix : 8,50 €
A lire sur la Yozone :
Le Chevalier d’Eon (T1 à 2)
Le Chevalier d’Eon (T3)
Le Chevalier d’Eon (T4)
Le Chevalier d’Eon (T5)
Le Chevalier d’Eon, l’animé
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