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Fantôme de l’opéra (Le)
Film américain de Joel Shumacher
12 janvier 2005


Genre : Comédie musicale fantastique
Durée : 2h20

Avec Gerard Butler (le fantôme), Emmy Rossum (Christine), Patrick Wilson (Raoul), Miranda Richardson (Madame Giry), Minnie Driver (La Carlotta), etc,.

Depuis qu’elle réside à l’Opéra, la jeune orpheline Christine entend la voix d’un mystérieux fantôme qui l’a choisie pour muse. Les accidents divers, variés et inexplicables se multiplient jusqu’à ce qu’elle obtienne le rôle de la diva et révèle son talent devant un parterre enthousiaste. Malheureusement, le Vicomte Raoul de Chagny tombe amoureux d’elle, un sentiment qu’elle va très vite partager, rendant le fantôme de l’Opéra jaloux, furieux et incontrôlable.

A vrai dire, le seul nom de Joel Shumacher (prononcer Joel Shoumaquèr) suffit à effrayer le cinéphile. Réalisateur de deux ou trois films potables (« Génération Perdue », « Phone Game », « L’Expérience Interdite » et un mélo très limite « Veronica Guerin » sur une égérie irlandaise de la lutte anti-drogue) alors que pour tout le reste, l’oubli est la meilleure des choses. Tout particulièrement quand on pense à l’assassinat de la franchise Batman (« Batman Forever » et « Batman et Robin ») dont il fut le fossoyeur ou le très détestable « Le Droit de Tuer » que l’on déconseillera à tout spectateur normalement et moralement constitué.

En le voyant s’attaquer au mythique livre de Gaston Leroux, « Le Fantôme de l’Opéra », on avoue que le doute nous habitait très fort... Le grand Joel a décidé d’adapter la version musicale de Andrew Lloyd Webber - ou A. L. Webber a décidé de s’en payer une adaptation filmée réalisée par un pote, on ne sait pas très bien. Soit la comédie musicale la plus vendue et la plus célèbre du monde. Que reste-t-il de nos amours après le passage du bulldozer Shumacher ? Euh... Pas grand chose. Des décors ultra clinquants, des acteurs qui font ce qu’ils peuvent mais ont de la peine à imposer leurs voix (un comble dans cet exercice). Un film anonyme qui ne laisse que peu de traces. Seule bonne surprise, Minnie Driver qui interprète « La Carlotta », la Diva de l’Opéra, éclaire d’une vraie présence la pellicule -c’est par contre la voix d’une réelle chanteuse d’opéra (Margaret Preece) qui inonde les tympans. Ceci expliquant peut-être cela. Le résultat final est un film anecdotique ou étouffant comme certains desserts trop lourds. La sincérité ou la bonne volonté de toute l’équipe n’excusant rien et ne facilitant pas la digestion de cette pièce trop vite montée.

Ceux qui s’intéressent à des versions musicales de cette œuvre célèbrissime du fantastique sont aimablement priés de se rabattre sur la version rock « Phantom of the Paradise » ou, pour les cinéphiles, sur le chef d’œuvre des années trente. Il faut bien reconnaître que d’authentiques surdoués du cinéma étaient aux manettes et qu’une fois de plus, le pauvre Joel Shumacher nous convainc qu’il n’appartient décidément pas à cette catégorie.

A réserver aux fans d’Andrew Lloyd Webber qui vénèrent la comédie musicale (il y en a) et qui se foutent royalement de la garniture qui est autour.

FICHES TECHNIQUE
Titre original : Andrew Lloyd Webber’s The PHantom of the Opera
Réalisation : Joel Shumacher
Scénario : Andrew Lloyd Webber, Joel Shumacher
D’après l’oeuvre de Gaston Leroux

Producteur : Andrew Lloyd Webber

Musique : Andrew Lloyd Webber
Photographie : John Mathieson
Décors : Anthony Pratt
Costumes : Alexandra Byrne
Chorégraphe : Peter Darling
Montage : Terry Rawlings

Production : Metropolitan Fimexport, Odyssey Entertainment, Warner bros Pictures, Really Useful Film/Scion Films.
Distribution : Metropolitan Filmexport

Presse : Kinema Films (François Frey - Paris)

Site Internet :
http://www.lefantomedelopera-lefilm.com


Stéphane Pons
26 décembre 2004



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