Accompagné de Suzaku, la divinité du Sud, Kabuto part à la recherche de cette arme ultime. Il confie au jeune dieu Seiryu, la mission de lui ramener le cristal du dragon. Mais la première rencontre avec Kurosaten, une des âmes damnées de Doki, semble fatale à notre héros. Empoisonné par la chevelure diabolique de celle-ci, il ne peut poursuivre sa quête et demande à Suzaku de trouver le Ryumanjisen. La déesse ninja découvrira la geôle du chef du clan Fuma qui lui révèlera le secret du navire, mais sur son chemin se dresse le terrible général Kutoki. Nos héros vont-ils devoir s’avouer vaincu ?
Ce deuxième tome de “Kabuto” est construit en deux parties, deux époques. La première nous raconte la fin du combat de Kabuto contre Doki et le retour du navire Ryumanjisen, le svastika dragon. Pour ceux qui ne connaitrait pas le réel sens de ce qui est devenu la tristement célèbre « croix gammée », la svastika est un symbole religieux, signe de fertilité, qui se retrouve classiquement dans la religion bouddhiste. C’est bien sûr cet emblème bouddhiste qui est évoqué dans “Kabuto”, donnant d’autant plus de puissance au navire.
La seconde partie de ce tome nous amène une génération plus tard, avec le fils de notre héros. Mais attention, la transition est franchement ténue et il faut avoir parcouru plusieurs pages pour avoir la certitude que nous sommes bien dans le futur et non revenu dans une aventure passée, le fils étant le sosie du père. Cette sensation inconfortable de ne plus trop savoir ou nous en sommes gâche un peu le plaisir de la lecture. Mais une fois ce contretemps évacué, nous retrouvons la qualité de l’histoire et surtout du dessin.
Terasawa mélange allègrement un univers de ninjas moyenâgeux avec des machines parfois extrêmement sophistiquée. Ce mélange est plus prononcé dans ce deuxième volume et est l’occasion de planches, avouons-le, sublimes. Mais ses dessins de femmes se ressemblent tous me direz-vous, et vous n’auriez pas tort. Toutefois, Terasawa n’en abuse pas du tout et se focalise plutôt sur ses « méchants » qui sont de petits chef-d’œuvres.
Alors savourons sans honte cet avant-dernier tome de la série “Kabuto”.
Kabuto, le Dieu Corbeau (T2)
Auteur : Buichi Terasawa
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur : Taifu comics
Dépôt légal : 27 mars 2009
Format : 13x18 cm
Pagination : 206 pages
Prix public : 8,95 €
Numéro ISBN : 2-3518-254-0
A lire sur la Yozone : Kabuto, le Dieu Corbeau (T1)
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