Revenons un peu sur cette série dont voici le dernier tome.
Depuis plusieurs siècles, des entités extra-terrestres prennent possession de corps humains pour se livrer une guerre sans pitié. Et suite à une attaque de la navette Columbia par une de ces créatures, le combat de Benimaru se déroule maintenant sur Terre. Il va découvrir une jeune fille possédant un pouvoir mystérieux qui pourrait être la clé de cette guerre. Celui-ci prend la forme d’un esprit s’en prenant à toutes les formes de parasites, et même Benimaru.
Après son affrontement dans le métro, Benimaru n’est vraiment pas en état de combattre une nouvelle fois le démon, mais le soin de l’agent de Tominaga à ne laisser aucune trace lui sauve encore la mise, avec l’aide de cet autre corps imparfait. Mais sa confrontation avec Shino a laissé Aoko dans le coma. Emmenée d’urgence à l’hôpital, Benimaru se retrouve de nouveau le seul capable d’arrêter le démon et stopper les plans de Tominaga. Ce chercheur fou doit booster sa créateur et pour cela, il utilise un canon captant l’énergie des êtres vivants dans le secteur, les affaiblissant au plus haut point. Malgré ses blessures, notre héros réussit à se revêtir d’une armure organique et affronter les hommes de Tominaga. Pourtant, pour vaincre Shino, il faudra plus qu’une mitrailleuse et des grenades, il lui faudra unir ses forces à l’esprit de Aoko.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que “Eater” ne fait pas dans la dentelle. Ce manga est, depuis son premier tome, reconnu pour son côté gore, avec des créatures parasites peu ragoutantes. Il n’est pas rare de voir les corps exploser dans tous les sens lors des combats disséqués par Masatoshi Usune.
Mais résumer “Eater” à des dessins gores serait un peu réducteur. Le scénario, bien que peu original - des parasites extra-terrestres se font la guerre en prenant possession de corps -, est toutefois dans la lignée d’un “Hidden” ou d’un “Existenz” de Cronenberg. Les vraies formes des parasites sont très réussies et ajoutent un plus certain à cette histoire, qui n’aura pas pris le temps de souffler en 4 volumes. Eh oui, les dessins de Usune sont la véritable force de cette série. Chaque planche possède son intérêt, que ce soit par les combats ou simplement une illustration de la ville. Usune semble à l’aise dans tous les styles, même s’il excelle dans l’horreur.
“Eater” est donc une œuvre qui mérite le détour et qui peut être lue d’une traite maintenant que les 4 volumes sont sortis... Mais est-ce vraiment la fin des aventures d’Aoko ?
Eater (T4)
Auteur : Masatoshi Usune
Traducteur : Julien Pouly
Éditeur français : Glénat
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 272 pages
Date de parution : 24 février 2009
Numéro ISBN : 2-72346-491-8
Prix : 6,50 €
A lire également :
© Edition Glénat - Tous droits réservés
