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Exil des Anges (L’)
Gilles Legardinier
Fleuve Noir, Thriller, roman (France), 360 pages, janvier 2009, 18,90€

Il est difficile de donner un genre à ce roman, peut-être s’agit-il d’une nouvelle forme de roman d’action sans beaucoup d’action avec une histoire vaguement apparentée à la métaphysique et à la science-fiction.



Gilles Legardinier, né en 1965, a fait de la pyrotechnie, de la publicité, des documentaires et de la réécriture de scénarios. Il a aussi publié des romans pour la jeunesse.

Cette histoire est basée sur une idée, pas très nouvelle, selon laquelle l’esprit, l’âme, survit au corps physique et qu’elle peut se réincarner dans un autre être humain.

Un couple de chercheurs en psychophysique (une spécialité inventée pour l’occasion et pour laquelle ils ont obtenu un Nobel !) est pourchassé par les services secrets car ils savent comment accéder au monde des esprits. Fatigués de fuir et de se cacher, ils choisissent le suicide, après avoir sauvegardé leurs esprits par un “marquage”. Tout comme le fera le colonel de la NSA chargé de les poursuivre.
Vingt ans après, deux jeunes gens, une Espagnole et un Hollandais rêvent sans arrêt d’une chapelle en Écosse. Ils s’y retrouvent sans se connaître et vont récupérer la mallette cachée par les savants. Un troisième larron se joint à eux. Ils sont tous les trois destinés à recevoir les esprits des chercheurs et de l’espion.
Mais les vilains Américains sont toujours là à les poursuivre : un général antipathique, un savant fou et des médiums travaillant sous la contrainte pour localiser les jeunes.

L’écriture est plate, sans aucun style ni relief, complètement insipide, pour faire efficace imagine-t-on. Les scènes d’action sont rares et mal décrites. L’invraisemblance est permanente : ces gamins enlèvent le directeur de la NSA et investissent un blockhaus militaire souterrain. Ils échappent sans aucune difficulté à des bataillons d’espions surentraînés.

On apprend aussi qu’on peut passer du vouvoiement au tutoiement quand on parle anglais (en quelle autre langue pourrait converser l’Espagnole et le Batave ?). Une fois réussi leur sauvetage, et d’eux-mêmes et du secret, et éliminée toute menace, le livre reprend pour une cinquantaine de pages. Ce lent et long épilogue est l’occasion de dissertations philosophiques du niveau d’une mauvaise copie de terminale. On lit des choses comme « Nous n’appartenons pas au règne animal » ou « Si Dieu existe, il est la somme de chacun de nous, vivants et morts, revenus et à venir. »

Quant au titre, il ne correspond à rien du roman, sans doute s’agissait-il de surfer sur une vague Dan Brown ?

Après une fin bâclée, l’auteur nous offre un complément de trois pages de remerciements s’achevant par un appel au lecteur : « Ma vie, comme ce livre, est entre tes mains. » Pathétique.


Titre : L’Exil des anges
Auteur : Gilles Legardinier
Couverture : Frank Sérac
Editeur : Fleuve Noir
Collection : Thriller
Site Internet : site roman
Pages : 360
Format (en cm) : 22 x 14 x 3
Dépôt légal : janvier 2009
ISBN : 978-2-265-08734-7
Prix : 18,90 €



Hervé Thiellement
5 avril 2009


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