Genre : Science-fiction
Durée : 1h35
Définitivement, Shinji Ikari arrive à un bien mauvais moment à Tokyo, pour rejoindre Misato Katsuragi. La ville est en état d’urgence car un Ange, ces étranges robots extra-terrestres, a fait une nouvelle apparition et l’armée est prête à tout pour arrêter cette machine. Mais Shinji n’est pas un simple touriste, il est le fils de Gendo Ikari, le commandant de la Nerv, une agence gouvernementale mise en place pour lutter contre les Anges. Et Misato n’est pas simplement une femme attirée par les collégiens mais un colonel de la Nerv chargée de récupérer ce garçon destiné à piloter un Evangelion, l’arme ultime contre les Anges.
Le seconde impact avait presque réussi à anéantir l’humanité : cet impact fut causé par l’arrivée du premier Ange sur terre. Depuis, l’humanité a décidé de s’armer contre ces créatures et l’équipe de Gendo Ikari a réussi à créer des machines capables de rivaliser avec les Anges : les Evangelions. Mais peu de personnes peuvent les piloter. Ce ne sont tous que des enfants et l’un d’eux n’est autre que le fils d’Ikari, Shinji. Toutefois, l’entente est loin d’être cordiale entre le père et le fils qui ne se sont pas vus depuis 10 ans. Et à peine arrivée, le garçon va devoir piloter sans la moindre expérience un de ces Evangelions, Eva 01, car seuls deux personnes sont acceptées par les Evas : lui et la mystérieuse Rei. Malgré ses réticences initiales, il va livrer son premier combat et ce choc va irrémédiablement transformer Shinji.
Va-t-il survivre à ces épreuves ? D’où viennent ces Anges et que sont réellement les Evangelions ? Que cache le Plan de complémentarité de l’homme que met en place son père pour éviter un troisième impact ?
“Evangelion 1:0” reprend les 6 premiers épisodes de la série “Neon Genesis Evangelion”, dont la première diffusion date de 1995. Le film est très fidèle à la série, certaines scènes étant quasiment reprises image par image. Toutefois, ce n’est pas un simple remake mais ce qu’appelle son réalisateur, Hideaki Anno, une reconstruction d’Evangelion.
Ce premier film – il doit y en avoir 3 – innove quelque peu par rapport à l’histoire initiale. Tout d’abord par son coté plus linéaire. Moins de temps impose d’aller à l’essentiel et si la série s’amusait à couper les combats – principalement les premiers - pour nous les raconter sous forme de flash-back, le film suit un déroulé moins frustrant et plus direct. Les personnages sont aussi plus profonds, spécialement Misato, moins caricaturale que dans “Neon Genesis Evangelion”. Le coté gaffeuse-bout-en-train est moins prégnant. Le personnage de Shinji est bien mieux mis en valeur. Ce garçon totalement introverti est soudainement mis sous le feu des projecteurs mais surtout, il doit assumer du jour au lendemain de bien lourdes responsabilités. Il symbolise une jeunesse japonaise à qui l’on demande toujours plus sans lui en donner réellement les moyens. Son coté parfois autiste est parfaitement illustré dans le film, avec par exemple cette focalisation sur les plafonds.
Le film va aussi bien plus loin que la série dans les annonces sans réponse : bien sûr, il y a le secret derrière l’origine des Anges et des Evas, le mystérieux Plan de complémentarité de l’homme, mais aussi rien n’est expliqué sur le Second Impact et un lien entre Shinji et Rei est sous-entendu par une scène – à vous de la découvrir-, sans compter une apparition (prématurée ?) d’un personnage à la fin du film. Pourtant, “Evangelion 1:0” n’est pas dédié aux otakus de la première heure. C’est aussi une production accessible pour les nouveaux spectateurs. Hideaki Anno a voulu que les principaux éléments de compréhension de l’histoire soient immédiatement accessibles.
Sorti des changements dans le scénario, le plus marquant est certainement le graphisme. Si les personnages gardent leurs traits d’origine – le chara designer, Yoshiyuki Sadamoto, et le mecha designer, Ikuto Yamashita, étaient déjà de l’aventure de “Neon Genesis Evangelion” - , l’évolution globale en 10 ans est frappante. Principalement par la technique permettant la combinaison de la 2D et de la 3D – le dernier Ange en est un exemple flagrant. C’est souvent par de petits détails que les connaisseurs de la série verront que le visuel a énormément avancé : ce sera par exemple, durant la scène du métro, la progression des flaques d’eau produites par les parapluies. Pour les non connaisseurs, cela peut paraître obscur mais c’est une preuve, par contre, qui leur montrera l’attention que les différents designers ont apporté à certains détails, donnant une tout autre grandeur à ce film.
Au final, “Evangelion 1:0” sort très bien son épingle du jeu étant à la fois un bon film d’animation de science-fiction pour les néophytes et un très bon complément ou une agréable mise en bouche pour les fans de la première heure avant un deuxième film devant développer l’intrigue
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Evangelion 1:0, You are not Alone
Histoire originale/Scénario/Réalisateur en chef : Hideaki Anno
Réalisateurs : Masayuki et Kazuya Tsurumaki
Chara design : Yoshiyuki Sadamoto
Mecha design : Ikuto Yamashita
Story-boards additionnels : Shinji Higuchi et Tomoki Kyoda
Directeur de l’animation : Hiroshi Haraguchi
Superviseur en chef de l’animation clé : Shunji Suzuki
Superviseur de l’animation clé : Hidenori Matsubara, Kazuchika Kise (Production I.G), Atsushi Okuda et Yuji Moriyama
Superviseur en chef de l’animation clé mécanique : Takeshi Honda
Responsable des effets spéciaux : Shoichi Masuo
Décors : Hiroshi Kato, Tatsuya Kushida (BIHOU, Inc.)
Superviseur de la colorisation : Kazuko Kikushi (Wish)
Photographe : Tohru Fukushi (Studio T2)
Responsable CGI : Daisuke Onizuka et Hiroyasu
Montage : Hiroshi Okuda
Production du son : Rokuonsha
Effets sonores : Tohru Noguchi (Anime Sound)
Musique : Shiro Sagisu
Générique : « Beautiful World » par Hikaru Utada (Emi Music Japan Inc.)
Production : Khara Inc.
Production Compagny : Studio Khara
Sortie française : 4 mars 2009
Distributeur français : 9ème Dimension et Dybex
INTERNET
Le site officiel :www.evangelionlefilm.com
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