Née alors qu’il achevait la tétralogie du Monstre, l’histoire est “assez sombre, pesante, presque mortifère parfois” . Bilal souhaitait plus de légèreté pour un projet à réaliser d’une traite. Il a choisi le western pour “son mode narratif linéaire, assez simple en apparence, avec des personnages intéressants, typés ”.

Se rapprochant des techniques utilisées pour “Bleu sang”, il a travaillé “essentiellement avec du crayon noir et des pastels gras, soutenus par des réhauts de blanc. Le tout traité sur un papier légèrement gris qui donne sa tonalité graphique particulière à l’histoire”.
Pour celle-ci justement,, l’auteur a pris la thématique de l’eau potable devenue véritable trésor (on pense à Aqua de J.-M. Ligny). Le dérèglement climatique s’est généralisé et partout, la catastrophe porte un nom : le coup de sang. La planète est dévastée, la survie individuelle est l’obsession de chacun et l’eau potable se fait infiniment rare.
Quelques rares endroits résistent au chaos, des eldorados que tous veulent rejoindre et le mieux - si on peut le dire ainsi ! - c’est par la mer...

Pour corser le tout, une forme de recherche décadente, l’hybridation homme/animal fait les caprices des riches. Vous avez dit Animal’z !!

Le monstre est toujours au cœur de la création de Bilal. Ce one-shot d’une centaine de planches le rappellera en mars dans un univers maritime plutôt nouveau pour l’auteur.

Les fans des bleus de Bilal vont être servis^^

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Une très intéressante interview de Bilal est à disposition sur le site des éditions Casterman ou dans le n°25 de castermag pour les fans de lecture papier (toujours plus confort !).

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Animal’z
Enki Bilal
Casterman
104 pages couleurs - 18 €

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En même temps, Casterman publiera une intégrale de La Trilogie Nikopol.

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Illustrations© Enki Bilal et Casterman (2009)

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