Après 5 volumes, vous avez tous compris le sens de ces chroniques. Jean-David Morvan et Philippe Buchet utilisent ce cycle parallèle pour dévoiler certains points restés obscurs de la vie de Nävis et en profitent pour découvrir de nouveaux graphistes.
Chacun des tomes est concentré autour d’un thème. Ce sixième opus se concentre sur le sens de la vie, la maternité et la vieillesse.
Comme habituellement chaque nouvelle est confiée à un illustrateur différent.
“Mémoire noyée”
Komérin et Nävis partent à la recherche de la capsule du père qui devrait contenir des informations sur le retour.
Un aparté très rythmé, mais un peu juste en ce qui concerne l’intérêt pour l’histoire souche. Francis Porcel (“Réality Show”) nous dévoile un graphisme très dynamique, bien colorisé par Aintzane. Le caractère de son trait est accrocheur et clair, pour un beau rendu final.
“Les dents de l’espace”
Une mission étonnante pour une jeune Nävis. Sauver une espèce de monstre en voie d’extinction, en rabotant les dents des progénitures encore dans le placenta !!!
Une escarmouche rigolote, dévoilant la vie quotidienne d’une héroïne insouciante.
Tébo (“Captain Biceps”, “Samson et Néon”) conserve sa patte connue pour ses titres humoristiques. Le look burlesque, enfantin et “grosse rigolade” colle mal à l’esprit de la série mère, mais reste convainquant si l’on fait la part des choses.
“Le choix des âmes”
Une mission de secours en terre hostile pour l’agent Nävis. En fait de sauvetage Nävis va découvrir qu’il y a peut-être encore quelque chose après la mort.
Marc Wasterlain (“Docteur Poche”) nous montre une Nävis différente mais assez classique, un peu moins agile qu’à son habitude et un peu plus interrogative.
Les décors restent imprécis et les arrières plans vides. Un dessin léger, mais qui colle au coeur du texte.
“Peine Maximale”
Clément Vildieu, le premier et inoubliable amour de Nävis, fut le révolutionnaire qui libéra son peuple d’une dictature ancestrale des pairs. De par son action, il condamna ses concitoyens à une extinction certaine. Maintenant il doit assumer ses actes. Un passage très noir et très émouvant de l’univers de Sillage. Chaque action a des conséquences et il faut les contrôler ou en payer le prix.
Le dessin de Shang est très anguleux, épuré et mal défini. Il ne met pas vraiment en valeur ce récit qui est de loin le plus intéressant de ce volume. Dommage.
« Allons enfants »
On replonge dans l’enfance de notre héroïne, à l’époque où elle va prendre conscience que sa constitution lui permet de procréer.
Mais avec qui ? Elle est la seule de sa race sur Sillage, que se passerait-il si l’un de ses amis était son partenaire : laissons place à l’imagination d’une enfant. Un moment très rafraîchissant donnant une vision enfantine de la procréation.
Aude Picault (« Eva ») nous offre un style graphique très très éloigné de l’esprit de la série originelle. Il est enfantin, proche des mangas puérils réservés aux tout petits.
Pas vraiment ma tasse de thé, mais il correspond bien au scénario de cette nouvelle.
Un 6ème volume qui continue de combler les points, plus ou moins importants, restés obscurs dans la vie de Nävis.
Des chroniques réservées aux fans de Sillage.
Volume 6
Série : Les chroniques de Sillage
Scénario : Jean David Morvan
Dessin : F.Porcel / Tébo / A.Picaud / Shang / M.Wasterlain
Couleur : Collectif
Éditeur : Delcourt
Collection : Néopolis
Dépôt légal : novembre 2008
Format : 32 x 24 cm
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 978-2-7560-0315-3
Prix public : 12,90€
© Illustrations : F.Porcel / Tébo / A.Picaud / Shang / M.Wasterlain - Delcourt.
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