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Ikki Mandara
Osamu Tezuka
Kana-Sensei

Dans la province chinoise du Shandong, la jeune Sanniang, peu gâtée par la nature, subit la punition pour ne pas avoir payé ses impôts : 50 coups de bâton. Comme beaucoup de paysans, elle subit la tyrannie des gouverneurs aux ordres de la mornarchie Qing. Par vengeance, Sanniang va tuer le collecteur des impôts et devoir fuir son village. Elle sera récupérée par la troupe de la rebelle Huang Lian qui part pour Pékin afin de se joindre aux Boxers. Sanniang va se retrouver mêler au conflit qui va chambouler le visage de la Chine : la révolte des Boxers. De malheurs en malheurs, des prisons de Pékin aux pensionnats de Tokyo, la jeune femme va devoir subir de multiples épreuves et partager la destinée de grands noms de l’histoire de l’Asie.



1900, la révolte des Boxers, ce soulèvement populaire chinois visant à délivrer la Chine du joug des envahisseurs étrangers. Une révolte réprimée dans le sang. Sanniang, jeune paysanne illettrée, va se retrouver bien malgré elle au centre de cet événement crucial pour la Chine, qui affaiblira le pouvoir de l’impératrice Cixi et ouvrira les portes de la Mandchourie aux Russes et aux Japonais. Sanniang traversera le pays, de Pékin à Shangai, partageant la vie de révolutionnaires : Li Laizhong, un des meneurs des Boxers, Zhang Binglin, l’idéaliste voulant introduire un peu de démocratie en Chine.
Mais les meurtres commis par la jeune femme l’obligent à fuir vers le Japon, et découvrir la haine viscérale séparant les deux peuples. Elle partagera aussi la destinée de Kita Terujiro, qui sera plus connu sous le nom de Kita Ikki, l’auteur de l’incident du 26 février, et qui chercha à imposer la république au Japon par la force.

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La collection Sensei s’attaque ici à une œuvre peu connue du père du manga moderne Osamu Tezuka. Cet album, paru en 1979, nous raconte la grande histoire de la Chine et du Japon à l’aube du XXème siècle à travers les yeux d’un jeune paysanne. Osamu Tezuka mélange faits historiques avec fiction, les aventures de son personnage principal. Il nous fait un véritable cours sur la politique chinoise et japonaise en ces années 1900.
Il est sans complaisance pour les deux bords. L’hypocrisie de la monarchie chinoise, la xénophobie des Boxers, mais aussi l’impérialisme exacerbé du Japon, la sinophobie primaire de ses parents. “Ikki Mandara” mélange la vérité et la fiction parfois si efficacement que l’on pourrait croire en toutes les aventures de Sanniang. Le talent de conteur de Tezuka me fait regretter de ne pas l’avoir eu comme professeur d’histoire – ma note au bac aurait certainement été bien meilleure. Quelle meilleure façon que d’apprendre le passé politique et social de ces deux grands pays à travers un manga !

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Nous replongeons aussi dans les dessins des années 70, à l’identique de ceux de “Miyamoto Musashi”. Il est toujours très instructif de voir la qualité du graphisme du père d’“Astroboy”, de “Black Jack”, de “Metropolis”. Il est aussi bon de rappeler que Tezuka a révolutionné le monde des mangakas en inventant une grammaire graphique qui offre au manga des possibilités narratives aux confluents de la littérature et du cinéma, et qui fit de lui le père du manga moderne.

Ikki Mandara” est donc une œuvre magnifique d’un maître du genre, passionnante pour son scénario très respectueux de la réalité historique et superbe par des dessins toujours stupéfiants pour l’époque.


Ikki Mandara
- Auteur : Osamu Tezuka
- Traducteur :Samson Sylvain
- Éditeur : Kana
- Collection  : Sensei
- Dépôt légal : 5 décembre 2008
- Format : 127x180 mm
- Pagination : 576 pages
- Prix public : 12,50 €
- Numéro ISBN : 2-5050-0451-6


© Edition Kana- Tous droits réservés




Frédéric Leray
14 janvier 2009




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