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Dents de l’Amour (Les)
Christopher Moore
Calmann-Lévy, Interstices, roman traduit de l’anglais (États-Unis), policier-fantastique comique, 324 pages, octobre 2008, 19€

Jody, une belle et dynamique jeune femme rousse employée de bureau de San Francisco, va rencontrer Tom, un apprenti écrivain, juste après avoir été transformée en vampire par Elijah Ben Sapir, qui a 800 ans et qui s’ennuie.

Un roman très drôle comme on en lit peu.



Christopher Moore est né dans l’Ohio en 1957 et arrive en Californie 19 ans après. Après des tas de petits boulots, dans la grande tradition américaine, il publie son premier roman en 1993. Depuis il vit de sa plume, a publié 9 romans et partage son temps entre Hawaï et San Francisco. Ses livres oscillent entre policier et fantastique, d’où sa présence dans la collection « transgenre » Interstices. Mais, avant tout, c’est un auteur rigolo : on rit et on sourit en permanence. Et ce n’est pas si courant en littérature, de genre ou pas.

Le vieil Elijah a décidé de s’amuser un peu. Alors il transforme la jolie Jody en vampire, sans rien lui expliquer, à elle de se débrouiller. Après avoir quitté son connard de mec, elle en cherche un autre capable de s’occuper de ses affaires dans la journée, quand elle est obligée de rester dans le noir. Elle jette son dévolu sur Tom, un tout jeune homme qui ne connaît pas grand-chose aux femmes mais qui est amoureux fou de la belle rousse. Tom, pour gagner sa vie, s’occupe de l’équipe de dingues, « Les Animaux », qui remplit les rayons, la nuit, dans le grand magasin Safeway. Cette équipe impossible organise, entre autres, des tournois de lancer de dindes surgelées.

Mais des crimes sont commis, des individus se retrouvent la nuque brisée et vidés de leur sang. Si ce n’est Jody c’est donc l’autre vampire, pense Tom qui mène plus ou moins l’enquête avec ses collègues et l’Empereur de San Francisco, un clochard malin qui a deux chiens qu’il appelle ses hommes. Deux flics sur le retour sont également de la partie, qui ne croient bien sûr pas à ces histoires de vampires.

On rigole bien tout au long du roman, le comique étant souvent de situation, la traduction ne pose pas problème. Il y a sans doute aussi des jeux de mots et là on ne peut se prononcer sur la version française.

Moore a parfois tendance à rajouter des détails pas forcément drôles et qui ne font pas progresser l’intrigue comme cet étudiant en médecine parfaitement inutile. Mais cette remarque n’est faite que pour tenter d’équilibrer cette chronique.

Un roman entre policier et fantastique donc, très drôle, bourré de références obligées et détournées à Bram Stoker et à Anne Rice, enlevé, plein de rebondissements jusqu’à la fin. Une réussite qui donne envie d’aller acheter les autres bouquins du bonhomme (2 autres chez Calmann-Lévy et 5 chez Gallimard, la « suite » de celui-ci, « You Suck », n’ayant pas encore été traduite en français).



Titre : Les Dents de l’Amour (Bloodsucking Fiends, 1995)
Auteur : Christopher Moore
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Luc Baranger
Couverture : Néjib Belhadj Kacem
Éditeur : Calmann-Lévy
Collection : Interstices
Site Internet : fiche auteur
Pages : 324
Format (en cm) : 15 x 23
Dépôt légal : octobre 2008
ISBN : 978-2-7021-3943-1
Prix : 19€


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« Un Sale Boulot », Calmann-Lévy
« Le Sot de l’Ange », Calmann-Lévy


Hervé Thiellement
9 janvier 2009


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