Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’héroïne rongée par la culpabilité. Elle avait trahi sa seule amie en étant admise au lycée dont celle-ci rêvait. Nous avions aussi vu Ayumu évoluer dans ce lycée et se créer des relations compliquées qui la minaient et enclenchaient immanquablement son obsession de l’auto-mutilation.

Dans ce troisième tome, la lycéenne se rapproche de la belle et mystérieuse Hatori, elle aussi mise à l’écart des autres élèves. Pourtant, cette amitié se fait à tâtons parmi les embûches semées par leurs cruelles camarades.
De son côté, la naïve Manami commence à douter de la fidélité de son amie, et se pose des questions sur son petit-ami Katsumi. Ce dernier se rapproche toujours de sa victime qui n’est autre qu’Ayumu. Il connaît son secret, et entend bien en profiter pour s’adonner à ses pulsions sadiques. La jeune fille a beau tout faire pour s’en débarrasser, il est trop rusé pour lui faire face. En plus, Ayumu refuse de blesser sa première amie du lycée et ne peut donc pas lui révéler la vraie nature de Katsumi. Malheureusement, cette situation va se retourner contre elle.

Nous suivons donc l’héroïne dans des moments difficiles, mais aussi dans certains passages plus légers qui lui font prendre conscience de la simplicité de certains plaisirs, comme celui de se baigner dans un lac.

On retrouve un univers typiquement adolescent et féminin, avec une recherche de soi qui se fait dans la douleur. Une sensibilité poussée à l’extrême mais dans laquelle beaucoup d’adolescentes pourront se retrouver. La série crée aussi un suspense avec des fins tragiques qui promettent de nombreux rebondissements. Finalement, malgré l’univers noir dans lequel évolue Ayumu, on espère toujours qu’elle va s’en sortir. Mais seuls les prochains tomes nous le diront.

Life (T3)
 Auteur : Keiko Suenobu
 Editeur : Kurokawa
 Nombre de pages : 178
 Date de publication : novembre 2008
  ISBN : 978-2-351-42298-4
 Prix : 6€50