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Treizième Victime (La)
Michael Prescott
Flammarion, Pygmalion Suspense, roman (USA), traduction (Anglais), Polar-Suspense, 346 pages, octobre 2008, 20,90€

Un roman « de série » dans tous les sens du terme !



Il s’agit de la suite d’une série présentant deux personnages au passé chargé : la détective privé, pardon, consultante en sécurité Abby Sinclair et l’agent du FBI Tess McCallum, un duo aux relations si conflictuelles qu’on se demande comment elles sont amenées à collaborer si fréquemment.
Abby se retrouve embauchée, plus ou moins contrainte et forcée, par un Allemand, Peter Faust (!), condamné pour meurtre dans son pays. Or celui-ci est la proie d’un inconnu qui semble le traquer… Abby découvre et sympathise avec l’inconnu, mais se voit contrainte de l’abattre en légitime défense… avant de découvrir qu’il s’agit d’un agent du FBI ! Elle est tombée sans le savoir sur une opération peu reluisante du bureau…
Une intrigue sans grande originalité donc aux côtés des James Patterson et autres usineurs de tueurs en série au kilo, ce qui n’est guère étonnant de la part d’un ancien scénariste de feuilletons TV.

Ce tueur en série d’ailleurs est particulièrement chargé : Européen, donc suave, cultivé et arrogant, Allemand donc plus ou moins nazi (comme ils le sont tous) et fréquentant, O horreur, les milieux artistiques (on sait comment sont ces gens-là, ma brave dame…). Et le tout se clôt sur un appel à la justice la plus expéditive qui, de nos jours d’hystérie sécuritaire, ne choquera plus personne.
Le personnage d’Abby Sinclair est d’ailleurs curieux, entre héroïne et anti-héroïne (elle n’hésite pas à passer la nuit avec son suspect pour mieux s’introduire chez lui, mais bien sûr, conclut qu’épouser son flic d’amant est préférable, ouf, la morale est sauve), mais le personnage n’est pas assez fouillé pour offrir un peu plus de profondeur.

Bref, un ouvrage de série donc, de ceux qu’on trouvait plutôt dans la “Série Noire” des années 80/90. Mais maintenant que les excellents romans se massent chez les libraires, celui-ci ne justifie guère son tarif de grand format…
Si la traduction est plus qu’honorable, le titre choisi reste mystérieux (pas de treizième victime en vue) et, surtout, l’abus de note de bas de page est un peu lourd (on peut présumer que les lecteurs savent qui est Edgar Rice Burroughs ou ce qu’est « Donjons et dragons », ou au moins, l’expliquer dans le corps du texte !).

À noter, pour les curieux, que Prescott commença par d’honnêtes, quoique classiques, romans de terreur (non traduits) dans les années 90, sous le nom de Douglas Borton.

Titre : La Treizième Victime (Final Sins, 2007)
Auteur : Michael Prescott
Couverture :Getty Images/Flammarion
Traduction (américain) : Sophie Dalle
Éditeur : éditions Flammarion
Collection : Pygmalion Suspense
Site Internet : fiche livre (site éditeur)
Pages : 346
Format (en cm) : 15,2 x 2,2 x 24,1 (broché)
Dépôt légal : 10 octobre 2008
ISBN : 9782756401638
Prix : 20,90€


Thomas Bauduret
23 décembre 2008


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La Treizième Victime (Flammarion, Pygmalion Suspense).



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