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Chroniques de la Lune Noire (T14)
Pontet - Froideval
Dargaud

La victoire de Wismerhill semblait totale. Haazheel Thor, le grand prêtre de la Lune Noire est mort. Mais avant de pousser son dernier râle, il eut la force de jeter une ultime malédiction sur le monde. La lune se rapproche de la Terre et toutes les civilisations seront condamnées. Ce qui serait dommage alors que Wismerhill vient de faire ressusciter la totalité de ses camarades.



Et ce sera Methraton, le dieu digne d’Osiris, qui offre la voie de salut aux êtres peuplant ce monde : le mage ultime accepte d’ouvrir des portes vers un autre univers afin de sauver toutes les races mais à condition que celles-ci arrêtent de se combattre et qu’elles se rassemblent sous l’autorité d’un seul chef.

Après 20 ans de bons et loyaux services, Froideval clôt sa saga de la Lune Noire et ce sera une conclusion apocalyptique. En lisant cet ultime volume, la comparaison avec “le Retour du Roi” de Tolkien vient à l’esprit. Plus précisément, le départ des races non humaines de la Terre du Milieu a certainement influencé fortement ce cher Froideval. Entre les dragons, les elfes et les nains, les choix des différentes races seront bien différents : entre ceux souhaitant rester jusqu’à la fin et ceux voulant sauver leur peau – ou plutôt leurs écailles-, les humains semblent bien partis pour repeupler une nouvelle terre. Les alliances ancestrales se défont, les ultimes combats révèleront l’avenir de tel ou tel clan. Au point que Wismerhill est relégué à un second plan dans ce tome car plus rien n’est vraiment en son contrôle – mais a-t-il jamais réellement contrôler sa destinée ?

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C’est donc un dernier tome un peu à part de l’effervescence de ces prédécesseurs. Un album dont la teinte principale est le noir, les ténèbres apportées par la lune se rapprochant du monde, des ténèbres qui clôtureront définitivement cette saga sur un Wismerhill résigné à la catastrophe à venir et à un saut vers l’inconnu.

Niveau graphisme, Pontet alterne le meilleur et le pire, la grande beauté au tristement banal. On en vient à regretter que Cyril Ledroit n’ait pas fait un peu plus que la couverture. Surtout que le dark omniprésent impose un travail plus fin si l’on ne veut pas se retrouver avec des pages tristounettes comme celles suivant la métamorphose de l’oracle, d’autant plus en les comparant à de très belles doubles pages décrivant la fuite des civilisations à travers les portes de transfert – les premières Stargate ?

Une fois fermé ce 14ème tome, certains penseront qu’il était temps de cela finisse, d’autres espéreront une suite dans cet autre univers. Mais surtout la fin d’une série mythique comme “les Chroniques de la Lune Noire” ne passera pas inaperçue chez les fans de BD. Alors les Chroniques sont mortes, longue vie aux Chroniques !


Chroniques de la Lune Noire (T14) : La Fin des Temps
- Scénario : François Froideval
- Dessin : Cyril Pontet
- Couverture : Olivier Ledroit
- Éditeur : Dargaud
- Site internet dédié : lalunenoire.dargaud.com
- Dépôt légal : 21 novembre 2008
- Format : 240x320 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- Prix public : 13 €
- Numéro ISBN : 2205059621


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Frédéric Leray
6 janvier 2009




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