“Ken, Fist of the Blue Sky”, est une préquelle d’“Hokuto no Ken”. Cette fois, nous allons découvrir un ancêtre du Kenshiro version 199X. Nous sommes à Shanghai, pendant la seconde guerre mondiale. C’est dans cette ville, livrée à la pègre, que Kenshiro – pourquoi changer un nom qui sonne bien -, l’héritier du Hokuto Shinken va rencontrer la femme de sa vie, Pan Yu-Ling. Celle-ci va passer de chef de rebelles nomades à chef d’un clan de la pègre locale, à la mort de son frère.
Bien sûr, Kenshiro va se retrouver mêléaux guerres intestines des différents clans, sans compter les interventions des armées chinoise, japonaise et nazi. Mais surtout, Kenshiro va devoir affronter les maîtres des autres écoles d’arts martiaux.
Au début du 17ème volume de cette série, Kenshiro devait faire face à deux adversaires, issus chacun d’une école ennemie du Hokuto Shinken. Tout d’abord, Liu Zong-Wu, héritier du Hokuto Ryukaken, sous-lieutenant de l’armée nazie mais qui utilise surtout la guerre pour abreuver sa soif de sang. Le second est Yasaka, de l’école Seito Gekken, venu d’Iran pour venger ses ancêtres en terrassant l’héritier du Hokuto. Trois hommes dont le destin va se croiser dans cette Chine déchirée par la guerre, et dont le combat révèlera l’avenir du Hokuto.
Ce 18ème tome est plus une transition ou plutôt un interlude avant le choc entre Ken et Liu. Les deux adversaires se dirigent vers le lieu de leur affrontement. Ils vont se rappeler une partie de leur passé. Et le plus touché par l’aura du temple sera Liu, qui est visité par l’esprit de son maître, celui qu’il considère comme son père.
Cette préquelle nous offre une autre vision des héritiers du Hokuto. Si le monde est en guerre comme dans la première série, ce n’est pas un conflit imaginaire mais bien la Seconde Guerre Mondiale. Les illustrations de Shanghai sont de grande qualité et le dessin est vraiment impressionnant de détails. Le nouveau Kenshiro, s’il garde le même côté ténébreux de son futur descendant, est beaucoup plus sarcastique et attaque autant avec l’humour que avec l’art destructeur du Hokuto. Il n’hésite pas à utiliser tous les subterfuges ou déguisements pour arriver à ses fins.
Cette seconde série est donc moins noire que la première, même si le côté dramatique des liens qui se font et se défont garde toute sa force. Tetsuo Hara pousse encore plus loin ses talents de dessinateur et s’attaque franchement au scénario, Buronson prenant le rôle de consultant. C’est certainement l’influence de Hara qui atténue la dureté de son héros, lui donnant se coté espiègle inattendu.
“Ken, Fist of the Blue Sky” est une digne suite des aventures d’“Hokuto no Ken”, bien plus emprunte d’humour mais surtout avec un graphisme hallucinant de beauté ! Que l’on soit fan d’“Hokuto no Ken” ou un novice, cette série est immanquable !
Ken, Fist of the Blue Sky (T18)
Scénario : Buronson et Tetsuo Hara
Dessins : Tetsuo Hara
Éditeur : Panini Manga
Traducteur : Xavière Daumarie
Dépôt légal : 27 novembre 2008
Format : 130 x 180 - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Prix public : 8,95 €
Numéro ISBN : 2-8094-0514-9
A lire sur la Yozone : Hokuto no Ken (T1 à 2), (T3), (T4), (T5)
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